jeudi 26 août 2010

Climat délétère, réformes mal engagées Mais où va-t-on ?

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Jeudi 26 aout 2010 :
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Nous sommes à moins d’une semaine de ce que nous pourrions qualifier de « rentrée » et d’ores et déjà nous pouvons dire sans crainte que le climat qui accompagne cette rentrée est pour le moins délétère.
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Le problème, et probablement le plus important, c’est que celui qui a fortement contribué à créer ce climat est le Président de la République alors que celui-ci aurait dû intervenir pour le calmer.
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En stigmatisant une communauté, en lançant un débat sécuritaire sur de mauvaises bases, en devenant juge et parti, Nicolas Sarkozy se prive de la fonction et de l’aura de son poste, rendant caduc toute déclaration qu’il pourrait faire pour calmer le jeu.
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Ses lieutenants, en entrant dans le jeu de la surenchère, en tentant à la fois de trouver le bon mot et l’idée que le « patron » n’a pas trouvé, ont contribué à ce climat et ont ouvert des portes que nous pensions fermé depuis longtemps sans savoir exactement ce qu’ils libéraient.
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En libérant des mots et des idées nauséabondes, les proches du Président ont contribué grandement à accroitre ce malaise. En faisant ouvertement référence aux années trente et son cortège de débordement, en parlant de « presse fascisante », de « méthode nazi », quand on compare la manière actuelle dont l’opposition traite les scandales à celle de l’entre deux guerres » « qui se vautraient dans les scandales pour faire le lit du fascisme », on favorise un climat malsain et on crée de toute pièce un précédant qui autorise les « retours de volées ».
(Voir mon article du 12 juillet 2010 sur ce sujet brulant ; « coup de gueule viscéral »)
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Il est malsain d'user de n'importe quel ressort dans le but d'obtenir des voix.
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La France est à un tournant et les français s’en rendent compte. En ignorant l’article 1 de notre constitution (Egalité devant la loi), en minimisant le rôle du deuxième pilier des missions régaliennes de l’Etat (Mission sécuritaire de l’Etat), en abattant le troisième mot de notre devise (Fraternité), Nicolas Sarkozy a mis à bas la confiance des français dans le poste et le rôle du Président de la République.
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Aucun Président de la République Française, de n’importe qu’elle République que ce soit et depuis que celle-ci existe, n’a attaqué avec autant de vigueur les fondements de nos valeurs. Même Louis Napoléon Bonaparte, le premier de nos Présidents qui après un coup d’état proclama le Second Empire, n’osa durant son mandat républicain les attaquer.
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Quand de surcroit le Président donne l’impression (et à mon avis ce n’est pas qu’une impression) d’utiliser à la fois le discours sécuritaire et la destruction des valeurs qui ont fondé notre République pour trouver une diversion aux « affaires » dans lequel il est empêtré, alors on peut dire sans hésiter que nous sommes en danger.
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Les grandes réformes (la retraite, la sécurité des français, la lutte contre le chômage) ont besoin de sérénité, de compréhension réciproque entre pouvoir et opposition pour réussir pleinement.
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Ce n’est pas le cas et cela est dangereux pour la République !
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