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Mardi 17 aout 2010 :
Mardi 17 aout 2010 :
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Toutes les bonnes choses ont une fin et mes propres vacances sont donc terminées. Ce n’est pas pour autant que ce blog va retrouver son rythme de croisière, cela attendra début septembre, mais vous allez pour l’instant retrouver le mardi et le jeudi mes analyses ou coup de gueule sur l’actualité.
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En ce mardi, je vais commencer par le sujet qui fait la une de l’actualité, la sécurité en général et plus particulièrement l’idée iconoclaste de Christian Estrosi de punir les maires ne répondant pas à « leurs obligations de sécurité » par des amendes financières.
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Je ne vais pas polémiquer sur le fait de la « double peine » que serait sensée subir les populations de ces communes. Outre le fait qu’elles auraient à subir, suivant les critères Estrosien d’une insécurité galopante, il parait évident (mais cela semble avoir échappé au ministre) que les amendes distribuées seraient payées par la commune, donc sur des fonds publics levés par le biais des impôts locaux et payés par ces populations vivant dans l’insécurité. Le principe de la double peine donc.
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Au-delà de cette vue de l’esprit, il faudrait exactement définir « les obligations de sécurité ». Prenons un simple exemple : Christian Estrosi pointe du doigt Martine Aubry sous prétexte qu’elle refuse les caméras de surveillance. Or, outre le fait de déterminer si des caméras sont « une obligation de sécurité », parle-t-on de vidéosurveillance ou de vidéo protection ? De même, personne jusqu’à présent n’a pu présenter la preuve irréfutable qu’un système vidéo quelque soit son nom soit efficace à cent pour cent. Je rappelle que les experts anglo-saxons se déchirent sur l’efficacité de ce système et qu’il existe autant d’expertises que d’experts allant dans l’un ou l’autre sens.
Toutes les bonnes choses ont une fin et mes propres vacances sont donc terminées. Ce n’est pas pour autant que ce blog va retrouver son rythme de croisière, cela attendra début septembre, mais vous allez pour l’instant retrouver le mardi et le jeudi mes analyses ou coup de gueule sur l’actualité.
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En ce mardi, je vais commencer par le sujet qui fait la une de l’actualité, la sécurité en général et plus particulièrement l’idée iconoclaste de Christian Estrosi de punir les maires ne répondant pas à « leurs obligations de sécurité » par des amendes financières.
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Je ne vais pas polémiquer sur le fait de la « double peine » que serait sensée subir les populations de ces communes. Outre le fait qu’elles auraient à subir, suivant les critères Estrosien d’une insécurité galopante, il parait évident (mais cela semble avoir échappé au ministre) que les amendes distribuées seraient payées par la commune, donc sur des fonds publics levés par le biais des impôts locaux et payés par ces populations vivant dans l’insécurité. Le principe de la double peine donc.
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Au-delà de cette vue de l’esprit, il faudrait exactement définir « les obligations de sécurité ». Prenons un simple exemple : Christian Estrosi pointe du doigt Martine Aubry sous prétexte qu’elle refuse les caméras de surveillance. Or, outre le fait de déterminer si des caméras sont « une obligation de sécurité », parle-t-on de vidéosurveillance ou de vidéo protection ? De même, personne jusqu’à présent n’a pu présenter la preuve irréfutable qu’un système vidéo quelque soit son nom soit efficace à cent pour cent. Je rappelle que les experts anglo-saxons se déchirent sur l’efficacité de ce système et qu’il existe autant d’expertises que d’experts allant dans l’un ou l’autre sens.
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L’Association des Maires de France, que l’on ne peut vraiment pas taxer d’association gauchiste, s’est elle aussi élevé par la bouche de son président, Jacques Pélissard (UMP), par ailleurs maire de Lons-le-Saunier, qui clame à qui veut l’entendre que «les mairies n'ont pas de comptes à rendre à l'Etat». Et, dans le quotidien le Monde, d’enfoncer le clou : «Les maires sont élus par les citoyens, ils seront jugés par les citoyens lors des prochaines élections.» Avant de rappeler les rôles qui reviennent à chacun : «Il faut que les municipalités assurent la prévention, et l'Etat la protection. (…) Les maires font ce qu'ils peuvent, qu'ils soient de droite ou de gauche.»
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Voilà qui commence à remettre les pendules à l’heure. Et ces pendules sont encore plus remises à l’heure quand Pierre Cardo, lui aussi UMP et Président de la communauté d’agglomération des deux rives de la Seine flingue en une phrase son compère Christian Estrosi : « Ca me désole de voir des élus de communes qui ont beaucoup de moyens et peu de problèmes porter des jugements abrupts sur leurs collègues qui dirigent des communes qui ont énormément de problèmes et pas toujours de moyens».
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Le paradoxe dans cette affaire, c’est que tous les élus locaux ont désormais conscience de l’enjeu sécuritaire et que tous sont dans l’action. Mais là où le bas blesse, c’est que reprocher aux élus comme le fait Christian Estrosi de ne pas répondre à leurs obligations de sécurité, c’est faire fi du deuxième pilier régalien de l’Etat qui est d’«assurer la sécurité intérieure et le maintien de l'ordre public ».
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Pire, cette proposition renforce un peu plus l’idée que ce gouvernement et son président sont en train de s’engager sur la voie chaque jour plus affirmée de destruction de la République.
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Pour terminer, je pose une simple question : Christian Estrosi va-t-il préconiser des sanctions financières à l’encontre de l'Etat pour qu’il réponde à sa mission régalienne ?
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L’Association des Maires de France, que l’on ne peut vraiment pas taxer d’association gauchiste, s’est elle aussi élevé par la bouche de son président, Jacques Pélissard (UMP), par ailleurs maire de Lons-le-Saunier, qui clame à qui veut l’entendre que «les mairies n'ont pas de comptes à rendre à l'Etat». Et, dans le quotidien le Monde, d’enfoncer le clou : «Les maires sont élus par les citoyens, ils seront jugés par les citoyens lors des prochaines élections.» Avant de rappeler les rôles qui reviennent à chacun : «Il faut que les municipalités assurent la prévention, et l'Etat la protection. (…) Les maires font ce qu'ils peuvent, qu'ils soient de droite ou de gauche.»
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Voilà qui commence à remettre les pendules à l’heure. Et ces pendules sont encore plus remises à l’heure quand Pierre Cardo, lui aussi UMP et Président de la communauté d’agglomération des deux rives de la Seine flingue en une phrase son compère Christian Estrosi : « Ca me désole de voir des élus de communes qui ont beaucoup de moyens et peu de problèmes porter des jugements abrupts sur leurs collègues qui dirigent des communes qui ont énormément de problèmes et pas toujours de moyens».
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Le paradoxe dans cette affaire, c’est que tous les élus locaux ont désormais conscience de l’enjeu sécuritaire et que tous sont dans l’action. Mais là où le bas blesse, c’est que reprocher aux élus comme le fait Christian Estrosi de ne pas répondre à leurs obligations de sécurité, c’est faire fi du deuxième pilier régalien de l’Etat qui est d’«assurer la sécurité intérieure et le maintien de l'ordre public ».
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Pire, cette proposition renforce un peu plus l’idée que ce gouvernement et son président sont en train de s’engager sur la voie chaque jour plus affirmée de destruction de la République.
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Pour terminer, je pose une simple question : Christian Estrosi va-t-il préconiser des sanctions financières à l’encontre de l'Etat pour qu’il réponde à sa mission régalienne ?
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