mercredi 18 août 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 18 aout 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 11 aout : Mon onzième rappel concerne l’Environnement, désormais classé priorité mondiale. Notre commune, par le biais de l’Agenda 21, a fait le pari osé de mettre cette priorité en tête de ses préoccupations.
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Je ne peux qu’approuver cette démarche mais elle ne doit pas cacher les autres priorités environnementales que l’on peut pointer sur notre territoire.
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En premier lieu, ne pas abandonner le plateau de l’Arbois. Quelque soit la solution adoptée pour le Stadium, quelque soit l’épilogue écrit pour le centre de traitement des déchets, quelque soit les suites données aux nombreux projets ayant ce magnifique cadre comme enjeux, le plateau de l’Arbois se doit d’être protégé au maximum des appétits de tous/
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En deuxième lieu, la Cadière, cette rivière emblématique, qui traverse quelques zones dans les plus industrialisées de France, polluée au PCB il y a peu (en temps géologique !) se doit d’être protégée au maximum, avec tous les moyens possibles et imaginables. Même si le diagnostic de cette pollution est contesté, la conclusion est là : la Cadière est fragile et demande toute notre attention.
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En troisième lieu, la plage des Marettes, seul accès à « la mer » de la Communauté du Pays d’Aix. Cette plage, et surtout l’Etang de Berre, sont sur la bonne voie. Toutefois, la pollution des années de gloire de l’industrie triomphante sont telles qu’il faut encore une trentaine d’années d’efforts en tout genre pour que cet Etang retrouve la virginité qui était la sienne il y a trois cent ans. Ne baissons pas les bras et avançons dans la renaissance de notre mer.
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En quatrième lieu, les nombreuses zones industrielles et commerciales situées sur notre territoire. Les récents accidents qui y sont survenus démontrent « par la peur » les risques importants existants pour un dérapage. La fréquentation pour mon travail de ces entreprises m’a démontré que non seulement le risque zéro n’existe pas mais qu’en plus la législation, même avec ses innombrables alinéas, est loin d’être parfaite pour ne pas dire autre chose. Surveillez et contrôler ces zones est aussi un devoir et une priorité.
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Jeudi 12 aout : Mon douzième rappel concerne la Métropole et le Grand Marseille. Encore une fois, je pense que la vocation de Vitrolles n’est pas d’être absorbée par l’ogre massaliote, rien ne justifiant une telle absorption.
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Marseille qui a raté en son temps le train de la communauté urbaine tente de rattraper le TGV des Grandes métropoles sans s’apercevoir que son approche ne peut que heurter les communes environnantes qui, depuis vingt six siècles n’ont eu comme objectif que de se débarrasser de la tutelle marseillaise. Les bucco-rhodanien ne sont pas prêts à affronter un Grand Marseille qui soit l’alpha et l’oméga, qui soit le « vampire » des communes environnantes.
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Mais, soyons réaliste ; il est aussi dans notre intérêt à tous que Marseille joue un rôle de métropole mondiale, qu’elle serve de locomotive, mais il faut que cela se fasse dans le respect de chacun pour l’intérêt de tous. Jusqu’à présent, si l’on observe les communautés qui entourent la cité phocéenne, ces communautés sont à peu près de tailles identiques et ne peuvent tirer hégémonie de leur puissance. Cela les oblige à travailler en partenariat pour que chacune y trouve « midi à sa porte ».
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Il est nécessaire que pour les grands projets structurants, pour les grands problèmes touchant notre vie, une concertation existe et qu’une coordination soit mise en place, mais certainement pas une super administration qui chapeaute l’ensemble, éloignant les décideurs de la base des citoyens, imposant le « fait du prince » et se retrouvant plus « usine à gaz » qu’autre chose.
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Si le Grand Marseille tel qu’il est envisagé par certains élus à la tête desquels on trouve Renaud Muselier, arrive, les communes perdront à son profit moult compétence dont, entre autre l’urbanisation. Déjà qu’un niveau des communes, les citoyens trouvent l’urbanisation bizarre, vue de plus haut, cela risque d’être très surprenant. Quel sera la place des vitrollais dans ce Grand Marseille dont on ne nie pas la nécessité mais où l’on s’inquiète de l’administration.
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Désormais, la décentralisation administrative semble bien finie et voilà l’apparition d’un centralisme à outrance. On parle de compétences générales alors que l’Etat fait des coupes sombres dans les reversements. On envisage de donner une compétence transport au Grand Marseille au niveau départemental alors que celle-ci est déjà fortement négociée à la fois par le Département et par la Région.
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Il ne faut pas se « monter » contre le fait de travailler en partenariat avec la cité phocéenne comme cela se pratique déjà sur de grands dossiers comme « Marseille 2013 ». Une métropole, imposée par la loi, hégémonique, dont le seul intérêt avoué serait de rétablir les finances d’une ville, comme l’a clamé il y a quelques semaines le préfet Sappin, est vouée à l’échec et aux pires dissensions.
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Partenariat oui, absorption non !
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vendredi 13 aout : Mon treizième rappel concerne l’affichage en général et l’affichage de proximité en particuliers. Nous sommes dans un contexte où la zone commerciale de Vitrolles est plus connue que le village, où les politiques d’urbanisation qui se sont succédés jusqu’à l’aube des années deux mille ont favorisé le « tout voiture » et par extension ces immenses parkings et ces temples du commerce qui y sont rattachés, rendant difficile la survie d’un commerce de proximité

Je ne reviendrais pas (ou tout du moins très peu) sur le contrat juteux que Clearchannel a passé avec notre commune, un contrat de douze ans je le rappelle avec l’installation, entre autre, de 158 panneaux publicitaires pudiquement appelés « mobilier urbain » installés sur le domaine public. D’après l’article R. 581-26, ce mobilier peut, « à titre accessoire », supporter de la publicité suivant des critères très restrictifs.

Outre le fait que je vous laisse par vous-même vous rendre compte du caractère « accessoire » de ces panneaux, la question se pose de savoir si, dans une ville où les publicités commerciales agressives sont monnaies courantes, un surcroit d’affichage même sous couvert municipal, devait être autorisé.

Je sais, le caractère financier a certainement joué mais les 56309.00 euros de redevance annuelle initiale sont-ils une juste compensation à ce surcroit de pollution visuelle ?

Enfin, au moment où « redonner une âme à Vitrolles » devient une priorité pour tout le monde, le maintien de ces agressions à la gloire, pour la plupart, de la grande distribution triomphante, est elle la bonne voie pour redonner une âme à notre ville ?

Je terminerais ce treizième point par une simple remarque : Dans toutes les villes digne de ce nom, les commerces de proximité sont soutenus par les municipalités qui mettent en place un « panneautage » pour indiquer le coiffeur le plus proche, la superette locale, le marchand de fleurs voisin … Chez nous, ces panneaux sont à la gloire de Planet Saturn, Bricoman Renault ou Buffalo-Grill !

Les « petits commerces » de Vitrolles qui étouffent sous la pression sans cesse croissante des « grandes enseignes » n’ont certainement pas besoin de coup de poignard.
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Samedi 14 aout : Mon quatorzième rappel aura trait au tourisme, et plus particulièrement au tourisme à Vitrolles. Dur sujet quant on connait notre ville et quand on part du constat sans concession établit par les journalistes de La Provence cet été ! Si par malheur, on lit les commentaires des Provençaunautes qui y ont succédé, le constat est sans appel : le tourisme n’a rien à faire à Vitrolles.
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L’un des premiers défis à relever est de changer l’image que notre ville renvoie vers l’extérieur. C’est un travail de longue haleine qui doit s’appuyer sur tous les éléments disponibles mais l’option « tourisme » peut et doit y jouer un des principaux rôles.

Ce qui permet à une ville de développer son tourisme, ce sont avant tout quelques éléments clefs comme une situation privilégiée (mer ou montagne), des atouts touristiques (une cathédrale, une histoire exceptionnelle), un lieu fédérateur (Pèlerinage), etc

Mais Vitrolles, quoique bien situé, ne dispose pas réellement de ces éléments clefs. Comme la plupart des villes, elle doit chercher ailleurs ces atouts et comme les autres, ce qui va lui permettre d’exister sur le plan tourisme vont être plusieurs éléments, moins attrayants et moins attirants que ceux cités plus haut mais dont la conjonction va être déterminante.

Or, Il ne fait aucun doute que le patrimoine historique vitrollais est actuellement sous employé. Pourtant, je suis intimement convaincu que le patrimoine est l’une des clefs de notre ville.

Du coté industriel, tout le monde connait le potentiel important de Vitrolles en ce domaine. C’est à la fois un point fort et un point noir de son image. A une époque où le tourisme industriel se développe et devient une manne d’appoint intéressante, ne point développer cet axe peut se transformer en erreur grave.

A l’heure où le Port de Marseille se tourne vers les croisières, où l’aéroport ouvre de nouvelles liaisons tous les mois, où la gare de l’Arbois draine de plus en plus de clients, quelles actions sont-elles faites vers ces pôles vitaux pour notre tourisme qui, outre le fait de faire entrer des devises dans les caisses de la ville, permettrait de conforter l’image de changement que Vitrolles désire tant ?

Enfin, pour terminer ce « bref » tour d’horizon, il ne faut surtout pas oublier que la vitrine de notre tourisme, c’est justement son office !
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Dimanche 15 aout : Et pour terminer ce tour d’horizon vitrollais, le quinzième et dernier rappel concernant les actions sociales d’accompagnement que se doit de mener une municipalité responsable.

Il est du devoir de la municipalité d’accompagner ses citoyens dans le besoin, à la fois au long cours dans le cadre d’action comme l’épicerie sociale ou le soutien des œuvres sociales.

Mais je suis aussi intimement convaincu qu’il est aussi du devoir de la municipalité de se substituer aux bailleurs sociaux si ceux-ci font faillite dans leurs missions sociales, d’intervenir si les aléas de la vie touchent de manières graves nos concitoyens.

Les déclarations d’intentions font toujours de beaux effets dans la presse mais sans actions, ce elles ne restent que de la poudre aux yeux et renforcent l’idée que se fait l’opinion des politiques.

Pour tous ceux qui sont dans le besoin, il est important de montrer que la municipalité n’est pas enfermé dans sa tour d’ivoire mais s’occupe des dossiers, s’occupe des problèmes sociaux, en résumé, s’occupe de ses concitoyens.

Dire « on s’occupe du dossier » et ne plus donner de nouvelles pendant cinq semaines laisse à penser que cette déclaration n’était que poudre aux yeux et que les élus se désintéressent du dossier. En terme clair, une très mauvaise opération pour tous le monde.
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Lundi 16 aout : Dure reprise du travail ce jour après trois semaines de complètes décompressions et une immersion dans l’Auvergne profonde.

Les visites durant cette trop courte période à mon gout de deux muséums d’histoire naturelle, le musée Crozatier au Puy-en-Velay et le musée Guimet à Aix-en-Provence, ont été deux des moments forts de cette période mais ces visites, outre les côtés instructifs et passionnants de la chose, ont été aussi deux électrochocs sur l’état actuel des musées municipaux ainsi que sur l’avenir de la protection et de la présentation et plus généralement de la divulgation au plus grand nombre de la richesse de notre patrimoine, aussi bien artistique qu’historique.

De même, ces visites m’ont amené plus globalement à prendre pleinement conscience de la nécessité de sauvegarder notre patrimoine à destination des générations futures.
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Mardi 17 aout : Les cabanons de l’Agneau font pleine page dans l’édition de Vitrolles de La Provence. La situation dramatique de leurs habitants dont le couple Broie en est le représentant le plus emblématique fait réfléchir sur la nature kafkaïenne de l’administration
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23 habitations illégales, mobil-homes ou cabanons en placo et tôle ondulée, ont été recensées dans ce quartier et autant de famille dans la détresse. Une situation qui pourrit et des administration qui se renvoie la balle..
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Pour le reste, pas de commentaire mais une situation que l’on se doit de suivre de près dont acte.
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