mardi 5 octobre 2010

Inquiet pour l’avenir des collectivités

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Mardi 5 octobre 2010 :
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L’actualité locale et nationale est tellement dense qu’il est difficile de trouver un sujet qui émerge de tout cela. Pourtant, en écoutant Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France (AMF), je ne peux m’empêcher d’être plutôt inquiet pour l’avenir.
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En effet, le puissant président de l’AMF est inquiet et le fait savoir. Interrogé par l’AFP sur les conséquences de la stabilisation des concours financiers de l’Etat en 2011 et pour la période 2011-2014, il s’attend à une baisse de l’investissement en 2011 et 2012 et avance le chiffre assez impressionnant de 20.000 communes qui seront pénalisées par le gel des dotations.
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De son côté, Alain Rousset, président de l’Association des régions de France (ARF), prévoit que tous les investissements régionaux vont être gelés alors que l’Etat s’appui sur les Régions pour la relance et qu’étant dans une période de sortie de crise, il faut au contraire investir. Premières victimes, pour M. Rousset, les investissements routiers. «Ils font partie des opérations que nous pourrions arrêter de financer pour revenir à nos compétences propres» que sont le transport ferroviaire, les lycées et le développement économique, a-t-il jugé. Mais il n’exclut pas, à échéance de 3-4 ans, des difficultés pour le rail si aucune recette dédiée n’est créée d’ici là. Plus grave, a-t-il jugé, «nous allons être obligés de retarder notre participation aux projets d’investissements des communes».
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Pour sa part, le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), Claudy Lebreton, considère également qu’il devra sacrifier en priorité les routes, ainsi que le développement économique. Les départements devront aussi réduire leur aide aux communes rurales, prévoit M. Lebreton. Il se plaint d’être devant une équation budgétaire impossible à résoudre: «Dans mon département des Côtes d’Armor, j’ai 500 millions de dépenses de fonctionnement, et 100 millions d’investissements par an. Selon nos calculs, il manquera 24 millions. Et nos dépenses sociales obligatoires explosent»: allocation personnalisée d’autonomie (APA), prestation de compensation du handicap (APCH) et revenu de solidarité active (RSA). La solution sera une baisse des investissements, prévient-il.
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En terme plus clair, face au gel des dotations de l’Etat, les collectivités vont réduire leurs investissements.
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Et je ne suis pas sur du tout que ce soit une bonne nouvelle !
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