dimanche 3 octobre 2010

L’info du dimanche : le retour de la vidéo protection

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Dimanche 3 octobre 2010 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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L’info du dimanche a aujourd’hui pour cadre la vidéo protection. En catimini, Christian Vanneste et Olivier Dassault ont déposé devant l’assemblée une loi visant à imposer la présence de caméra de vidéo protection dans les rues des villes de plus de 3500 habitants. Outre le fait que dans les « attendus » du projet de loi reprennent et avalisent la version dite sécuritaire du rapport si controversé publié il y a quelques mois par le quotidien Le Figaro, ce projet de loi se permet des raccourcis pour le moins surprenant quand on songe que nous sommes dans la présentation d’une loi devant l’instance suprême et de la République, et du peuple français.
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Ainsi, ces fameux « attendus » se permettent une attaque totalement déplacée et un jugement politique totalement hors sujet dans une phrase dont tous le monde se demande ce qu’elle vient faire là : « Il est cocasse d’entendre certains élus qui ont mis en place l’obligation d’un minimum de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants, et celle de réaliser des aires d’accueil pour les gens du voyage dans les communes de plus de 5 000, se révolter à l’idée que l’on puisse imposer aux communes de participer à l’effort de lutte contre l’insécurité. »
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Les journalistes de la revue numérique « Numerama, Réfléchir le numérique » ont trouvé cet amalgame inquiétant et s’en sont ouvert dans les colonnes numérique de leur revue.
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Bonne lecture
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Lien internet du projet de loi :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion2809.asp
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Des députés UMP veulent obliger les maires à vidéosurveiller leurs habitants
Guillaume Champeau - publié le Lundi 27 Septembre 2010 à 19h14 - posté dans Société 2.0
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Une proposition de loi signée notamment par Christian Vanneste (UMP) prévoit d'imposer aux communes l'obligation d'installer des caméras de vidéosurveillance dès qu'elles dépassent 3500 habitants. Sinon, elles devront payer des amendes.
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Au début de l'année, nous avions vu comment un amendement à la loi Loppsi proposé par Brice Hortefeux visait à imposer aux communes l'installation de solutions de vidéosurveillance. Il donnait aux préfets le pouvoir de faire réaliser des études de sécurité sur les besoins en matière de "vidéoprotection", et de faire installer de force les caméras lorsque ces études concluaient qu'elles étaient nécessaires. Devant l'hostilité parlementaire, l'amendement avait été retiré par le gouvernement.
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Pour mieux sauter ? Une proposition de loi déposée discrètement le 16 septembre remet le couvert, de manière encore plus directe. Elle est signée des députés UMP Christian Vanneste, Olivier Dassault, Jean-Marc Mesne, Bruno Sandras et André Wojciechowski. Le texte dit en son article 3 que les communes de plus de 3500 habitants sont "dans l'obligation d'installer des systèmes de vidéoprotection", sous peine de payer une amende dont le montant sera "fonction de leur taille et du taux de délinquance sur leur territoire".
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Les maires seraient par ailleurs tenus de fournir aux préfets un inventaire annuel des caméras installées. Pour aider les communes, l'Etat pourrait mettre la main au portefeuilles. Mais l'article 2 du projet de loi conditionne ses aides "à la mise en place au sein des communes d’une politique de travaux d’intérêt général" à l'égard des délinquants.
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Enfin, l'article 6 donne aux départements et régions le pouvoir de se substituer aux maires les plus récalcitrants.
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Pour justifier leur proposition, les députés se fondent sur un rapport de de 2009 de l'inspection générale de l'administration qui concluait que "l’impact le plus significatif (de la vidéosurveillance) concerne les agressions contre les personnes, pour lesquelles la progression a été mieux contenue dans les villes équipées de vidéoprotection". Mais le rapport avait été très fortement critiqué, tant dans sa méthode que dans ses conclusions.
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"À l’évidence, ce type de rapport laisse de marbre certaines municipalités qui, brandissant l’épouvantail « sécuritaire », sont réfractaires aux caméras", écrivent les députés UMP. Dans un amalgame pour le moins curieux, ils jugent "cocasse d’entendre certains élus qui ont mis en place l’obligation d’un minimum de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants, et celle de réaliser des aires d’accueil pour les gens du voyage dans les communes de plus de 5 000, se révolter à l’idée que l’on puisse imposer aux communes de participer à l’effort de lutte contre l’insécurité".
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