mercredi 20 octobre 2010

Jour après jour, au fil de la politique

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Mercredi 20 octobre 2010 :
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La rubrique que vous attendez tous : l’actualité vitrollaise et nationale (politique ou non) au jour le jour. Les coups de cœur comme les coups de gueule, les questions comme les réponses !
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Mercredi 13 octobre : Hier, alors que je descendais travailler sur Marseille, j’écoutais l’interview par une radio locale d’un leader syndical marseillais. Interrogé par le journaliste sur le fait que le réseau TER annonçait trois trains sur cinq, ce syndicaliste expliqua le plus simplement du monde qu’il « fallait des cheminots non grévistes pour amener les grévistes manifester ».

Et cela me remémora une réponse datant de quelques années de l’un de mes connaissances chauffeur de car dans une grande compagnie privé, qui ne faisait jamais grève et qui m’expliqua placidement que c’était parce que « son entreprise avait un contrat avec une grande centrale syndicale pour amener les grévistes défiler dans les rues de Marseille ».
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Ainsi vont les grèves …
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Jeudi 14 Octobre : L’UPE13 attaque bille en tête les portiqueurs du GPMM avec une publicité provocante tandis que les employés du port répondent en placardant leurs fiches de paie. Nouvel épisode d’une triste guerre de communication où chaque partie se moque du monde.

Les uns en ne retenant qu’un type de fiche de paie dont toute la profession portuaire connait la provenance, les autres en noyant le poisson en affichant les fiches de toutes les catégories de personnels.

Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas de cette manière que la tension va baisser et que l’on va pouvoir arriver à un accord qui satisfasse les deux parties.

En attendant, ceux qui s’amusent bien, sont les personnels portuaires de Gènes ou Barcelone et ceux qui se frottent les mains les dirigeants de ces mêmes ports. Sans oublier les compagnies maritimes qui sont en train de faire leurs comptes et se dire que, finalement, l’Espagne ou l’Italie sont d’excellents pays d’accueils

Ainsi vont les grèves …
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Vendredi 15 octobre : La Provence fait état de la manifestation lycéenne à Vitrolles, deux cent lycéens suivant le journaliste, venu de cinq lycées précises une jeune provençaunautes qui était à la manifestation. Cinq lycées alors que Vitrolles en compte trois (et encore en y incluant Caucadis et ses 300 élèves). En supposant que le journaliste ait été pris du « syndrome de la police » en sous estimant le nombre des manifestants, c’est mettons 400 lycéens sur le rond-point des Pierres-Plantées. 400 sur 6000 inscrits …

Pour ceux qui font référence à Mai 1968, je rappelle qu’à cette époque le mouvement était parti des universités puis des lycées avant de propager au monde ouvriers. Là, nous sommes sur une dynamique inverse.

Je vais pour ma part attendre un peu avant de faire une telle référence.

Ainsi vont les grèves …
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Samedi 16 octobre : Il y a des choses surprenantes ! Alors que l’un de mes beau-fils m’annonce que finalement il est disponible dimanche pour me donner un coup de main car « à cause de la grève des gardiens des stades municipaux sur Marseille, son match est annulé », le deuxième beau-fils me confirme qu’il sera présent au Stade Vélodrome samedi soir pour voir la rencontre Marseille/Nancy.
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Vous allez encore un fois dire que j’en veux au footeux et à l’OM mais je trouve particulièrement choquant que, parce que c’est l’OM, un mouvement de grève soit suspendu pour permettre le déroulement de la rencontre et je trouve encore plus choquant que l’adjoint aux sports de la ville de Marseille et le représentant local du syndicat FO s’en félicitent sur les ondes de France Bleue Provence.
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Il aurait été plus percutant, plus spectaculaire et certainement plus porteur de faire l’inverse : permettre aux gamins et aux clubs amateurs de jouer ce week-end et faire grève pour les clubs professionnels …
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Mais c’est vrai, à Marseille, on ne touche pas à l’OM !
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.Ainsi vont les grèves …
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Dimanche 17 octobre : Alors que le mouvement lycéen contre la réforme des retraites prend de l’ampleur, je me pose coup sur coup deux questions :
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La première est la légitimité des collégiens (je dis bien collégien) à rejoindre la grève
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La secondes est d’ordre plus généraliste : où sont les jeunes dans les manifestations hormis les lycéens ? En d’autre terme, les apprentis, les étudiants, les jeunes inscrits au pole-emploi ?
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Je me pose la question depuis un bon moment désormais et si quelqu’un pouvait éclairer ma lanterne. J’ai la nette impression que la majorité de la jeunesse ne se sent pas concernée par cette réforme non pas parce qu’elle s’en désintéresse, mais plutôt parce qu’elle est convaincu que ce n’est qu’une « réformette » et que bien des choses auront changé avant leur propre prise de retraite.
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Curieux comme raisonnement
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Ainsi vont les grèves…
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Lundi 18 octobre : Pourquoi faut-il que les radios locales précipitent la pénurie de carburant et que les médias locaux embrayent immédiatement ?

En créant une rubrique « les stations qui ont encore de l’essence », France Bleue Provence ne précipite-t’elle pas cette pénurie en orientant TOUS les automobilistes auditeurs vers des stations services particulières au lieu d’autres ?

Ainsi, ce soir, en disant à l’antenne que l’une des seules stations avec de l’essence, était une station des quartiers nord de Marseille, France Bleue Provence a provoqué une ruée vers la dite station qui s’est rapidement retrouvée au prise avec une centaine de mètres de bouchon à la pompe et plusieurs dizaine d’automobilistes excédés. Mais là où cela devient bizarre, c’est que moins de cent mètres plus loin, on peut trouver un autre station, moins chère que la première en plus, et qui elle, m’a permis tranquillement et en toute sérénité de faire le plein, sans aucune queue ni « foire d’empoigne ». Avec le s

Et ce matin, la station désignée aux auditeurs était fermée, en rupture de stock, tandis que l’autre était encore ouverte avec une queue minimaliste.

A se demander si les auditeurs qui téléphonent à France Bleue Provence ne sont pas les gérants des dites stations !

Ainsi vont les grèves ….
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Mardi 19 octobre : Je pense avoir résolu aujourd’hui une partie du mystère concernant la différence de comptabilité entre les organisations syndicales et la police.
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Alors que j’allais à contre-courant de la manifestation de ce jour, en quatre points différents, Rue Colbert puis Rue de la République, je suis rattrapé par quatre connaissances dont deux vitrollaises allant elles aussi à contre-courant de la dite-manifestation.
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A mon étonnement de les voir dans l’autre sens de la manifestation, elles m’expliquent qu’ayant participé à une partie du défilé au sein de celui de la CGT, elles rejoignent pour participer avec elles à leur manifestation, qui sa femme institutrice, qui ses camarades CFDT d’une grande entreprise, qui ATTAC parce qu’il faut les soutenir, qui sa fille infirmière. Sans compter …
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Donc voilà quatre militants qui ont donc été comptabilisé une première fois par la CGT et une seconde fois par les autres organisateurs de la deuxième branche.
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Çà y est, j’ai l’explication !

Ainsi vont les grèves …
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