vendredi 4 mars 2011

La particularité des grèves provençales …

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Vendredi 4 mars 2011 :
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Quand je lis la presse locale ou que je suis l’actualité sociale provençale, je me pose souvent la même question : comment se fait-il que les tensions sociales dégénèrent systématiquement quand elles se passent dans notre région ?
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La RTM, les éboueurs, la Poste, la SNCM, le Port, autant de grèves longues, dures, difficiles, autant de conflits interminables où, à l’arrivée, le provençal est plus perdant que gagnant.
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Les grèves en Provence seraient-elles plus longues et plus difficiles qu'ailleurs ? En tous cas au palmarès des conflits durs et interminables, de fait la Provence est sur le podium. Il n'y pas vraiment de quoi s'en vanter, disons que c'est sans doute dans la culture sociale régionale.
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Et à l’arrivée, des communiqués triomphants, un traditionnel échange d'amabilités entre syndicats et direction qui consiste sans surprise à rejeter la faute sur la partie adverse et des conflits d’une durée inégalée sans oublier le fait que certains conflits passent du bras de fer au blocage pur et simple.
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Plus ça dure et plus les protagonistes vont durcir leur position. A tel point que le recours au médiateur devient un grand classique du genre. Inutile de préciser que les usagers sont totalement hors du coup notamment parce que les négociations sont souvent tellement techniques que seuls les initiés peuvent s'y retrouver.
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Et au plus les conflits se multiplient et se durcissent, au moins les élus, de quelque bord que ce soit, de quelque collectivité à laquelle ils appartiennent, ne veulent se mêler de ce panier de crabe, appelant le préfet à la rescousse pour tenter d'imaginer une énième solution dans ce bazar.
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Si la spécialité locale des conflits longue durée n'est plus à démontrer, on en finit toujours par se poser la même question : sera-t-il possible de s'affranchir un jour de ces comportements légèrement suicidaires qui plombent autant l'économie locale que la réputation de la Provence.
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