mardi 1 mars 2011

Cantonales 2011 : Des polémiques stériles

.
Mardi 28 février 2011 :
.
Les cantonales sont désormais bien lancé et les polémiques locales vont bon train (quoique nous ne soyons pas dans le cadre d’élection sénatoriale pour le train !) Je vais donc aborder aujourd’hui plusieurs polémiques vitrollo-vitrollaises en vous donnant mon point de vue ;
.
« L’affaire des tracts » de Sausset-les-Pins
.
Les partis de gauche, y compris le Parti Socialiste, crie depuis une semaine au muselage de la démocratie dans la bonne ville de Sausset-Les-Pins.
.
Remettons un peu dans le contexte : le dimanche 20 février, le candidat du Front de Gauche se rend sur le marché de Sausset pour y distribuer les tracts de son programme. A sa grande surprise, il en est empêché d’abord par la police municipale puis par la gendarmerie se basant sur un arrêté municipal interdisant la distribution des tracts sur les marchés de la ville en dehors des périodes de campagne électorales officielles. Après avoir crié au scandale, ce même candidat Front de Gauche, accompagné du candidat socialiste pour le canton, remettent cela le dimanche 27 février, devant les caméras de France 3, avec exactement la même réaction des forces de l’ordre. Et tout deux d’accuser le député-maire Eric DIARD de dénie de démocratie en ayant institué cet arrêté pour entraver l’action politique de ses opposants.
.
Voilà pour le contexte sauf que l’affaire n’est pas aussi simple et me parait être uniquement qu’une polémique stérile politico-politicienne où ceux qui y participent ne vont pas sortir grandi.
.
L’arrêté en lui-même n’a pas été institué par Eric DIARD mais pris en 2001 par le maire Pierre PELEYROL.
.
Le Parti de Gauche vitrollais, pourtant membre du Front de Gauche, avait déjà eu les mêmes problèmes lors d’un tractage pour la défense des retraites il y a quelques mois. L’un de ses militants les plus illustres s’en était déjà ému sur les forums du journal La Provence.
.
Nous même, encore UDF et pas encore MoDem, lors de la campagne des législatives 2007, avions rencontré, à nos dépends, cet arrêté, à la grande joie des militants socialistes locaux qui nous avait dit d’apprendre d’abord les législations locales.
.
Je constate donc que l’information ne passe ni au Front de Gauche ni au Parti Socialiste, ce qui aurait évité à Alain CROCE et à Vincent BURRONI de se prendre les pieds dans le tapis de Sausset.
.
« L’affaire du conseiller aux anciens combattants »
.
Depuis quelques temps, un projet initié par la ville de Vitrolles était dans l’air : déplacer le Monument aux Morts. Profitant de la rénovation du parvis de l’hôtel de Ville, la municipalité a exprimé sa volonté de transférer ce monument du cimetière du Val d’Ambla jusque devant le parvis de la mairie
.
Erigé au sortir de la 1erre Guerre Mondiale sur l’un des axes les plus passants de ce que nous appelons maintenant le vieux village, il avait ensuite été déplacé au cœur du vieux cimetière. Mais, Loic GACHON a « […] la conviction qu'un monument aux morts n'a rien à faire dans un cimetière. Le monument doit être placé dans le cœur administratif, car il concerne l'ensemble des Vitrollais, et pas seulement ceux du village. Ces hommes morts pour la France ont fini d'appartenir uniquement à leur famille, ils appartiennent à la République ».

Il est difficile d’aller à l’encontre d’une telle vision. Et il m’est très difficile aussi de le contredire étant donné que cela correspond exactement à ma propre vision de ce que doit être un monument aux morts et les commémorations qui l’entourent. Les monuments aux morts sont généralement placés en plein cœur des villes et villages de France, bien visible, à un endroit très fréquentés, et rarement en plein cœur d’un cimetière.
.
Donc, la nouvelle polémique qui a éclaté à Vitrolles tourne autour de ce monument aux morts mais, paradoxalement, n’a pas réellement trait à ce déplacement, même si globalement les habitants du Vieux Village y sont plutôt défavorable, mais paradoxalement l’absence à la réunion d’information autour du maire, du délégué aux quartiers Nord du délégué aux anciens combattants, Vincent LA SCALA.
.
Or, outre le fait que ce déménagement avait été confirmé par le maire dès le mois de Novembre, lors des commémorations de l’Armistice, commémorations dirigées, je le rappelle, par Vincent LA SCALA, celui-ci n’avait jamais caché être au courant. En lançant cette polémique sur sa non présence à cette réunion, sous entendu qu’il a été écarté par le maire ou qu’il est en désaccord avec lui sur ce sujet, c’est faire fi du travail de cet adjoint et faire un très mauvais procès à une municipalité qui peut être attaqué sur d’autres sujets beaucoup plus sérieux que l’absence d’un conseiller à une réunion.

Je remarque par contre que cette attaque sur les forums de la Provence vient de deux des principaux lieutenants de la candidate UMP (son suppléant et son directeur de campagne pour ne pas les nommer). La polémique stérile serait-elle le seul argument de campagne du parti du président ? J’attendais quelque chose de plus crédible.

Malheureusement, nous sommes en pleine campagne électorale où tous les coups sont permis sauf que ces coups là décrédibilisent ceux qui les donnent. Dans le contexte de perception des politiques que les français ont, de telles « affaires » sont de trop et auraient mieux fait de ne pas exister.

Au fait, puisqu’on parle de crédibilité, j’attends toujours les « programmes » et les « propositions » des candidats à cette cantonales car hormis les cinq propositions de Philippe GARDIOL et le bilan de Loïc GACHON, les autres se font attendre dans ma boite-aux-lettres.
.
.
.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis globalement d'accord avec tes commentaires sur ces polémiques et sur leur opprtunité.
On peut néanmoins poser la question, à froid, de savoir si l'arrêté municipal saussétois est justifié et utile à l'intérêt général de la peuplade concernée.
Je ne sais pas si d'autres communes sont soumises à de telles décisions.

Un provençaunaute membre du Parti de Gauche