jeudi 24 mars 2011

Un « ni, ni » incompréhensible et dangereux

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Jeudi 24 mars 2011 :
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Je dois vous avouer qu’il y a des choses ou des prises de position politique que j’ai du mal à comprendre. La position tenue par l’UMP au niveau national et par sa représentante locale en fait parti. Pour faire court, je résumerais cette position en deux mots : « Ni, Ni ». Ni le Front National ni le Parti Socialiste.
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Les déclarations, ô combien embarrassées, des dirigeants de droite et les dérapages de certains de ses dirigeants, démontrent combien cette position est indéfendable et surtout ne sont pas dupes de l’arrière pensée qui semble être de mise au siège du parti du président.
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Ceux qui, à l'UMP, insinuent que le FN ne serait « pas si dangereux », cherchent à le rendre « fréquentable », à en faire « un parti avec lequel on pourrait travailler dans l'avenir ». Ils tentent tout simplement de reproduire un contexte et un schéma qui, par le passé, a permis à la droite de sauvegarder la présidence de région ou des sièges de députés.
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Toutefois, même l’UMP ne peut cacher ses dissensions internes sur l'attitude à adopter vis-à-vis de l'extrême droite et qui sont significatives d'un malaise qui secoue la majorité à l'égard du FN.
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Il y a une ligne de clivage qui se forme dans notre pays entre ceux qui considèrent qu'il y a une incompatibilité du Front National avec les valeurs de la République et ceux qui estiment qu'il y a une égalité de jugement à avoir entre le FN et d'autres partis comme le PS. L’UMP, plus que les autres partis, est justement dans le débat sur ce clivage.
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Pour Yann Wehrling, porte-parole du MoDem, cette seconde position « a un sens profond : celui de vouloir insinuer que le FN ne serait pas si dangereux que cela, que le FN ne serait pas un parti qui pourrait poser tant de problèmes à l'avenir ». Et, pour l’avenir, ces mêmes personnes sont en train de dessiner un projet futur qui est de rendre ce parti fréquentable, d'en faire un parti avec lequel on pourrait travailler à l'avenir.
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Il ne fait aucun doute dans mon esprit en voyant les prises de position de la plupart des leaders du parti du Président, et surtout de la quasi-totalité des membres du collectif des Droites populaires dont Eric DIARD fait parti, que c’est l’axe politique dans lequel ils voudraient engager leur parti. Il est donc aussi normal que, sur noter ville, la représentante de l’UMP, ayant reçu l’appui d’un membre de ce collectif, membre qui est par ailleurs le secrétaire de la section de la XIIème circonscription, se range à cette ligne que pour ma part je trouve dangereuse pour le citoyen et la République.
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Pour ma part, je n’ai aucune complaisance à l'égard du FN et de ses thèses. Et je rappelle, pour ceux qui défendent la ligne de la « préférence nationale », que sur Vitrolles, nous savons déjà que cette ligne est « anti républicaine » après l’épisode vitrollais de l’Extrême-droite et la tentative de mise en place de cette ligne politique à l’échelle de notre ville.
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Il est temps que tous les partis, y compris celui du Président, arrête de se cacher derrière le petit doigt et ait un choix clair.
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C’est aussi pour cela que je persiste à appeler moi aussi à un vote républicain contre le FN dimanche prochain.
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