jeudi 5 février 2009

Culture à Vitrolles : je suis en colère

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Jeudi 5 février 2008 :
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Encore une fois, le sujet de ce papier va être la Culture. Vaste sujet ô combien épineux en temps normal qui devient presque explosif dès le moment où cela touche Vitrolles !
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Notre adjoint à la Culture, ancien UDF qui a bien tenté de teinter de MoDem sa candidature municipale mais qui s’est vu suspendre du mouvement pour une durée de deux ans pour ne pas avoir suivi les instructions de Paris et s’être présenté contre notre liste MoDem, fait de nouveau parler la poudre.
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Et cette fois-ci, on ne peut pas dire que cela me fasse particulièrement rire, doux euphémisme pour dire agacement et ma colère. Le retrait de la ville de Vitrolles du Centre de Développement Culturel (aussi appelé « les petites planches) est ce que je considère être une erreur monumentale mais en plus un acte de mauvaise foi. En effet, outre le fait que les raisons invoquées me semblent être d’une mauvaise foi surprenante, c’est aussi la démonstration que notre municipalité possède une mémoire des plus courtes et des plus sélectives.
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Donc, pour les nombreux non vitrollais qui ne sont pas au courant des arcanes cultuels locaux, un petit rappel des faits :

En 1997, lorsque le front National s’installe à la mairie de Vitrolles, les options cultuelles de la ville sont remises en question et aboutissent à la démission de la directrice du théâtre de Fontblanche, Maud Zawadski. Avec son concours et surtout celui de l’adjoint à la culture du village voisin, Michel Amiel, l’appui du Conseil Général, un Centre de Développement Culturel est crée l’année suivante, espace culturel ouvert en direction des habitants des deux communes voisines pour proposer une autre alternative à la politique culturelle FN. A cette époque là, les vitrollais vont répondre présents en très grand nombre à cette opération de solidarité Pennoise. En 2002, lors de l’arrivée de la municipalité socialiste à Vitrolles, le rôle du CDC est alors orientée verts l’offre culturelle de qualité à destination du jeune public et une convention entre Vitrolles et les Pennes-Mirabeau est signée, chacune des municipalités mettant dans l’escarcelle une subvention de cinquante mille euros pour faire tourner le CDC. Après le refus annoncé par l’adjoint à la culture de Vitrolles, en octobre dernier, d’augmenter cette subvention, c’est donc désormais le retrait pur et simple de la ville de Vitrolles de cette structure.
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Abandonner sur le bord de la route une telle structure, tournée de surcroit plus particulièrement vers un public jeune, au profit d’une nouvelle structure, certes intéressante, mais dont le projet tel qu’il est connu semble plus élitiste, ne me parait pas être la solution pour nous permettre de redorer notre image.
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A l’heure où la politique culturelle vitrollaise fait débat (entre gens de bonne compagnie dans une commission verrouillée), où notre image est toujours perçu avec le prisme des « années noires », c’est désormais l’esprit de solidarité et de résistance que représentait le CDC qui est mis à mal.
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Que constatons-nous depuis le début de ce second mandat :
  • Le report de la « Table Longue »,
  • une commission de la Culture à huis-clos,
  • Une salle des fêtes désormais fermée sans aucune solution viable de remplacement à ce jour,
  • Plusieurs salles fermées pour cause d’accident (comme le fameux théâtre de Fontblanche)
  • Le retrait de la municipalité des « Petites planches » (CDC)
  • Le seul spectacle ayant fait l’objet d’une vraie publicité et d’une vraie retombée est un festival d’arts de rue initié et porté par … le Conseil Général
  • Sans oublier l’accueil du « Class Rock » initié et porté par … le Conseil Régional.

Constat qui parle de lui-même !

.Cette décision survient donc après une série de décision contestable sur le plan culturel qui ne laisse planer aucun doute sur la politique culturelle que veut mener notre municipalité : faisons table rase du passé et mettons tout nos œufs dans cette Maison des Cultures Méditerranéennes qui va absorber les sommes donné antérieurement au CDC.
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Et quand un adjoint à la Culture se permet dans une interview de déclarer : « Nous agirons au coup par coup, de façon à remplacer le CDC, mais bien sûr, les spectacles n’auront pas la même tenue que ce qui est proposé par les petites planches », non seulement de tel propos frisent l’amateurisme, mais en plus c’est faire peu de cas de notre jeunesse qui ne mérite pas un « vrai » spectacle !
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Et je ne m’étendrais même pas sur le fait que notre adjoint, faisant fi des us et coutumes du monde du spectacle, ignore complètement le fait que les saisons culturelles se budgétisent, se construisent et se prévoit de septembre à aout et non sur une année civile. Bilan : les huit mois à venir du CDC vont être dramatiques …
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Mais, c’est vrai « Nous avons besoin de cet argent pour financer la Maison des Cultures Méditerranéennes ». Et d’oublier complètement la solidarité dont ont fait preuve les Pennois lorsque nous étions au fond du trou.
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Décidemment, à Vitrolles, nous ne faisons rien comme les autres et nous avons vraiment la mémoire courte.
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