jeudi 12 février 2009

Quelle cohérence dans l’aménagement du territoire ?

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Jeudi 12 février 2009 :
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Encore une fois, le projet de LGV Méditerranée est à la une de l’actualité. La montée de nos élus à Paris en TGV avec diner chez Procope a finalement été bénéfique puisque le tracé Nord qui semblait jusqu’à hier être le grand bénéficiaire de la poussée médiatique de ce début d’année est redevenue une simple option au même titre que le tracé des métropoles.
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Cependant, je ne peux m’empêcher de penser que repousser la décision au mieux au trente juin avec nomination d’un « deux centième » expert par Jean-Louis Borloo est encore une fois une dérobade d’un gouvernement peut enclin dans ces temps difficiles à ouvrir un nouveau front de contestation viscérale.
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Car, si on réfléchit bien, il est assez incroyable d’entendre dire sur une radio nationale par un « expert de Réseau Ferré de France » que les tracés n’ont pas encore été étudié dans le détail et que l’on a tracé au marqueur un trajet et que le tracé définitif passera quelque part sur une largeur de 7 km autour de ce trait.
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A qui fera-t-on croire que les études techniques de Réseau Ferré de France ne sont pas prêtes et archi bouclées depuis longtemps ?
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Non, il est évident que cette « reculade » n’a pour seul but que de permettre une conciliation politique. Jean-Louis Borloo va donc être amené à faire le grand écart entre deux positions qui n’aura pour résultat que de tendre un peu plus les relations entre deux départements qui déjà ne sont pas les meilleurs amis du monde ! Le tout sous l’arbitrage du troisième, le Var, dont le Président du Conseil Général, Hubert Falco, se mure dans un silence assourdissant sous le prétexte de la solidarité gouvernementale pour éviter de se froisser avec l’un ou l’autre des deux autres présidents de Conseil généraux dont il dépend étroitement..

Du grand art (écart !) politique en perspective pour les quatre prochains mois
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Mais au-delà du projet de Ligne à Grande Vitesse, c’est toute la perspective de l’aménagement du territoire qui est en jeu dont on est légitimement en droit de se demander la cohérence pour notre région.
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Cette incohérence éclate au grand jour quand on parle par exemple du pôle d’interchange des Aymards. Il est certes nécessaire et a été placé à juste titre et à moindre frais sur la ligne existante Marseille/Paris. Mais cette option ignore complètement deux des principaux équipements de transports de notre département, en l’occurrence la gare TGV de l’Arbois (4 km à vol d’oiseau) et l’aéroport de Marseille-Provence (1 km toujours à vol d’oiseau). Pour se rendre au départ des Aymards dans un de ces deux équipements, il faut effectuer un changement et l’emploi d’une navette routière. Autant donc y aller directement sans changement par les navettes existantes au départ d’Aix ou de Marseille.
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Comme le tracé « nord » de la L.G.V., cette interconnexion a un goût d’inachevé qui aurait mérité une étude plus aboutie en prenant en compte un schéma directeur plus étendu et un vrai plan d’aménagement du territoire.
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On peut rêver, n’est-ce pas ?
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