vendredi 20 février 2009

Quelles drôles de grèves !

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Vendredi 20 février 2009 :
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Depuis plusieurs semaines, Marseille est aux prises avec une grève des traminots. Pas n’importe quelle grève, un grève qui prive les marseillais de métro une heure et demi par jour, si possible aux heures de pointe, un jour le matin entre 7 et 8 h 30’, le lendemain l’après-midi entre 17 h 00’ et 18 h 30’.
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Le paradoxe de cette grève, c’est que peu de personne (voire même personne) n’en connait la raison exacte mais l’exaspération des usagers est désormais à son comble. Si l’on rajoute une aberration syndicale qui est de suspendre la grève durant les vacances scolaires, on obtient une rupture totale de compréhension entre grévistes et usagers.
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Et oui, un gréviste peut prendre des congés. On touche là vraiment aux limites du droit de cette grève puisque finalement elle n'existe que pendant les périodes où elle dérange un maximum d'usagers, matin et soir. Et puis, il faut permettre aux grévistes d’accompagner leurs enfants dans les stations de skis en prenant un congé bien mérité !!!
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On peut se poser la question de la notion de « dialogue social » à Marseille qui pose comme préalable avant toute négociation des grèves dures et longues. Patronat (privé ou public) et syndicats ont décidément encore beaucoup à apprendre
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Quand on connait les raisons qui poussent à la grève nos compatriotes des DOM, on ne peut qu’être abasourdi par celles qui touchent Marseille.
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Autre grève qui pénalise aussi Marseille et uniquement Marseille : celle des grutiers et des agents de manutentions portuaires contre la réforme portuaire. Cette grève est encore moins compréhensible qu’elle va à l’encontre de l’accord-cadre signé par la fédération des ports et docks CGT et qu’elle ne touche que les bassins Est de Marseille.
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Ce n’est pas de cette manière qu’Agrexco reviendra travailler ses palettes à Marseille alors même que le spectre d’un départ définitif de cette compagnie hante les quais avec l’annulation de ses deux dernières escales conteneurs faute de pourvoir travailler ses navires.
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Si l’on veut finir de chasser de ces bassins les compagnies maritimes, il suffit de continuer comme cela. A terme, les bassins Est de la Joliette à Mourepiane pourront être récupérés par la ville et transformé en terminal de Croisières, port de plaisance pour yachts de luxe et galeries commerciales sur tous le front de mer !
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Pour la ville, ce sera peut-être bénéfique (si la grève de la RTM s’arrête bien sûr) mais pour le monde du maritime, dockers, lamaneurs, portefaix, déclarants, water clerks, transitaires, et nous opérateurs de navires, (sans oublier tous ceux que j'ai oublié de citer) il ne nous restera plus que les yeux pour pleurer et la tour CMA comme symbole de notre grandeur perdue.
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