Carton rouge aux élus qui se défilent devant leurs responsabilités

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Mardi 16 juin 2009 :
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Certains matins, quand je fais ma revue de presse, je ne peux m’empêcher de m’énerver devant la c*** humaine.
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Aujourd’hui, je ne fais pas dans le détail et je distribue sans joie un ensemble de cartons rouges à tous ceux qui essaient de se défiler après le drame de dimanche soir.
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Rappel des faits : A 23 h 30’ dimanche soir, sur la route 568 surplombant la plage de Corbières, une femme de trente ans enceinte de huit mois de deux jumeaux et son petit enfant de deux ans sont tués par une moto qui roulait trop vite.
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Carton rouge tout d’abord au pilote de la moto qui roulait trop vite sur une route sinueuse, sans éclairage urbain, sans visibilité, avec, circonstance aggravante ni permis, ni assurance et une carte grise non conforme. Sans prendre en compte le délit de fuite qu’il a fait après l’accident.
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Carton rouge au passager de la moto qui, bien qu’étant resté sur les lieux après l‘accident, n’a pas raisonné le pilote pour qu’il évite de confondre la RN568 avec les pistes du Bol d’Or.
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Carton rouge aux élus qui désormais se défilent en se renvoyant la patate chaude des causes collatérales de cet accident. Et c’est facile de se défiler vu que l’endroit où il s’est déroulé est multi-responsabilité : la route sous la responsabilité du Conseil général, le bas-côté sous la responsabilité de la Communauté Urbaine et l’éclairage sous celui de la mairie.
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Donc nous avons toutes ces structures qui se rejettent la faute les uns sur les autres :
« L’accident est du à l’absence de lumière sur cette route ! » clame les uns
« Faux ! C’est parce qu’il n’y a pas de trottoirs ! » Rétorque les autres
Et les troisièmes d’en rajouter une couche : « C’est le tracé même de la route qui est la cause première ! »
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Carton rouge global à tous ces donneurs de leçon qui oublient souvent qu’ils siègent aussi dans les institutions qu’ils accusent de négligence. Les conseillers municipaux siègent pour la plupart à la communauté urbaine et plusieurs d’entre eux sont aussi conseillers généraux.
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Dire qu’ils ne savaient pas et que ce n’étaient pas de leur compétence est un manquement républicain à la citoyenneté.
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Et la palme de l’horrible à ce conseiller municipal de Marseille dont je tairais le nom par charité chrétienne qui, répondant à une journaliste de France 3, ose dire sans sourciller que la victime n’est peut-être pas exempte de reproche parce qu’ « elle était habillée de sombre » la nuit sur une route sans lumière et accidentogêne de surcroit ! Et d’en rajouter une couche en expliquant que la voiture que la victime regagnait n’avait pas à être garée là
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Sauf que la Plage de corbières draine des milliers d’usagers, que si la plage proprement dite est une réussite d’aménagement de la municipalité, ses abords laissent à désirer avec un parking minuscule, obligeant les voitures à se garer sur le bas-côté d’une route non éclairée, réputée en temps normal pour sa dangerosité, et fréquenté par de nombreux poids-lourds se rendant à la zone Chaignaud.
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Donc, pour terminer, cartons rouges à tous ceux qui essaient de se défiler après le drame de dimanche soir et surtout à l’encontre de nos élus qui, au lieu de se renvoyer la patate chaude, seraient bien inspirés de prendre leurs responsabilités et faire enfin le nécessaire pour Corbières.
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