dimanche 21 juin 2009

Faut-il interdire les antennes relais à Vitrolles ?

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Dimanche 21 juin 2009 :
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Les antennes relais sont de nouveaux à l’ordre du jour sur Vitrolles.
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Préparant la commission santé qui doit débattre du problème, Philippe Gardiol, l’adjoint au Développement Durable a mesurées les taux d’exposition dans trois écoles de la ville. Les résultats, quoique non officiels, sont quand même intéressants en regard de la santé de nos enfants.
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Sur les trois écoles mesurées, les résultats sont donc :
  • Ecole Mistral (Vieux-village) : les valeurs des champs électromagnétiques varient entre 0,1 volt par mètre (V/M) dans la cour et 0,9 V/M dans le dortoir.
  • Ecole La Fontaine : les valeurs des champs électromagnétiques varient entre 0,20 V/M dans les classes et 1,31 V/M dans un point de la cour.
  • Ecole des Pinchinades : les valeurs des champs électromagnétiques varient de 0,23 V/M, dans une classe, à 0,55 V/M dans la cour.

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Pour mémoire, pour cette dernière école, elle est située à moins de vingt mètres d’une antenne relais montée sur le toit de la Maison de quartier.
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Les trois opérateurs historiques sont formels : Pour Vitrolles, ils s’opposent catégoriquement à un déplacement des antennes à une distance de cent mètres des écoles arguant qu’un tel déplacement placerait les antennes dans des zones à fortes densité urbaine et que « les champs électromagnétiques ne sont pas moins nocifs dans les logements que dans les écoles ».
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La ville tente d’imposer aux opérateurs un périmètre d’exclusion de cent mètres autour des écoles avec une limitation de puissance égale à la loi françaises, soit 41 volts par mètres.
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Est-ce la panacée ?
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Si l’idée du périmètre d’exclusion est une bonne piste, on pourrait envisager par contre envisager de réduire la puissance de ces antennes relais sans tomber toutefois dans l’extrême comme je l’ai lu par ailleurs avec une demande de 0,6 volt par mètre.
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Mais la zone d’exclusion ne règle pas le problème. Ce problème n’est pas sans rappeler celui qu’on a encore avec les lignes à hautes tensions.
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Pour les portables, une nouvelle technologie a été mise au point sans que l’on mesure les dangers potentiels de cette innovation. Aujourd’hui cette technologie fait partie de notre quotidien mais nul ne peut dire quels sont les conséquences réelles pour notre santé.
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Dans ces conditions, le principe de précaution doit être mis en œuvre sinon nous découvrirons dans dix ou vingt ans les dégâts potentiels dont ils sont porteurs. L’exemple de l’amiante ne doit pas être remisé dans un placard sous prétexte que c’était dans les années soixante !
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On a suffisamment d'espace dans nos villes, dans nos zones rurales pour mettre des antennes ici ou là sans être trop proche des habitations, Sans interdire, on doit réussir à positionner ces antennes dans des endroits qui soient le moins gênants pour la population
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Donc, en réponse à la question posée en titre de cet article : Les interdire sûrement pas mais il faut être extrêmement attentifs sur les lieux où on les met.
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2 commentaires:

Philippe Gardiol a dit…

Il me semble qu'il y a quelques confusions dans ton intervention sur les antennes. Essayons d'y voir plus clair :

1. Il y a une divergence entre les opérateurs et les associations sur le niveau maxi d'exposition aux champs électromagnétiques. Les premiers s'en tiennent aux recommandations de l'OMS appliquées par la France (41v/m) les seconds défendent une réduction à 0.6v/m. C'est pourquoi nous avons privilégié les mesures sur site qui nous permettent de connaître, non pas un rayonnement théorique, mais le niveau exact auquel sont soumis les enfants dans les écoles. On constate ainsi que les chiffres relevés sont souvent inférieurs aux exigences des associations.

2.Le périmètre d'exclusion. C'est à priori une fausse bonne idée. D'abord du fait de la faiblesse des niveaux relevés (voir paragraphe précédent) et ensuite parce qu'en déplaçant l'antenne, on déplace le problème sans le régler. Si on démonte une antenne située à proximité d'une école et qu'on l'installe à proximité d'une maison, les habitants de cette maison vont me demander de la repousser plus loin. Et de loin en loin, on va finir sur le plateau avec une antenne qui ne servira à rien.

3. Non, il n'y a pas suffisamment de place dans notre ville pour placer des antennes "pas trop proches des habitations".

4. Enfin, on ne peut pas, à la fois vouloir des antennes loin des habitations et des puissances d'émission réduite. Chacun comprend bien que plus on est éloigné de l'utilisateur, plus la puissance de l'antenne relais doit être forte. En conséquence, plus il y a d'antennes et plus leur puissance peut être réduite.

Nous publierons dans quelques jours les recommandations de la commission santé-environnement sur cette question, je pense que nous sommes arrivés à un bon compromis.

Amicalement,

Philippe Gardiol

Jean-Claude Mathon a dit…

Merci Philippe pour tes précisions.

Nous allons donc attendre les conclusions de la commission santé.

Toutefois,je persiste à penser que l'installation d'une antennes-relais doit se faire loin des écoles et en concertation avec tous les partis concernés.

Perseonne ne doit être mis devant le fait accompli comme c'est trop souvent le cas

Jean-Claude Mathon