jeudi 4 juin 2009

Des individus isolés au milieu d’un monde ultra-libéral

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Jeudi 4 juin 2009 :
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Dans trois jours, c’est le dimanche des élections européennes.
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Sans faire un scoop, tous le monde a intégré le fait que peu de gens s’intéresse à ce scrutin et que l’abstention sera digne de fosse abyssale des Mariannes. Les résultats, au gré des sondages, donnent déjà le vainqueur, en l’occurrence l’UMP devant un PS en perdition.
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Quant aux programmes, évitons d’en parler car on les trouve, à la fois, trop vague, trop généraliste, pas assez proche de notre réalité mais en plus parce qu’il est impossible de s’y retrouver. Songez que dans la région Sud-Est, pas moins de vingt et une listes donc vingt et un programmes vont se présenter devant les électeurs.
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Vu sous cet angle, il est vrai qu’il faut sérieusement se motiver pour aller devant les urnes. Et, poussant un peu plus le raisonnement, ce manque cruel de motivation est le corolaire direct du peu d’empressement de nos politiques à parler d’Europe.
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Mais par seulement en période électorale, mais bel et bien au quotidien. Expliquer, expliquer, encore expliquer le rôle de l’Europe, tel aurait du être leur credo. A la place, à chaque difficulté nos élus quasi unanimes désignent Bruxelles, fauteur de trouble et bouc émissaire facile des carences, des insuffisances et des errements de politique français qui reconnaissent rarement leurs propres erreurs.
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Pourtant, quand reconnaîtra-t-on que sans l’Europe, la crise qui frappe le monde et, par ricochet notre fameuse Europe, n’aurait pas été tempête mais bel et bien ouragan ?
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Quand reconnaîtra-t-on que sans l’Europe, le libéralisme tant craint serait désormais notre quotidien et que cette fameuse « Europe libérale » a mis plus de contrainte que de libéralisme dans ses textes ?
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Quand reconnaîtra-t-on enfin le rôle stabilisateur de cette Europe tant décriée ?
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Alors ces derniers jours les deux grands partis hégémoniques se sont enfin mis en campagne, se raccrochant au train de l'Europe, n’hésitant pas à assener contre vérité sur contre vérité. Il est vrai que leur tache est difficile car comment faire campagne pour l’Europe quant, des mois voire des années durant, on a asséné à une opinion publique léthargique que « tout cela, c’est la faute à l’Europe » ou, deuxième version « L’Europe ne sert à rien ».
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La démocratie européenne n’est pas une chose facile d’autant plus compliquée que nous sommes vingt sept à la partager mais il faut se poser la question de savoir ce que nous serions sans elle.
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Probablement des individus isolés sans grands avenirs au milieu d’un monde ultralibéral !
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Au fait, le MoDem lui a un programme clair ! (Télécharger le programme en pdf : http://storage.canalblog.com/37/46/358000/39869093.pdf)
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

à copier sans problème , Bayrou en tonton :http://a.gertz.over-blog.com/article-32244355.html
allez, on s'accroche pour les derniers jours; malgré votre constat un peu amer : on ne va pas laisser passer le Pen devant le Modem !?

Jean-Claude Mathon a dit…

Excellent ce dessin. A copier sans modération !

Jean-Claude