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Jeudi 17 juin 2009 :
Jeudi 17 juin 2009 :
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De nouveau La Poste sur la sellette au niveau national et dans la tourmente au niveau local. Le bureau central de Vitrolles fermé pour cause de travaux de rénovation et les deux bureaux satellites sensés le remplacer en grève (et donc fermé) pour cause de redéploiement de cinq agents.
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Je vais vous faire grâce de l’habituel « enfonçage de porte » que le forum de La Provence nous a concocté à l’occasion de la parution de l’article annonçant la grève. Entre les pourfendeurs aigris de fonctionnaires d’un côté et les défenseurs aveugles de tous ce qui porte une étiquette syndicale de l'autre, nous retrouvons là l’essence même d’un débat stérile.
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Sauf que cette grève, ce redéploiement d’agents, cette rénovation de bureau entre dans un logique que nous, citoyens, ne pouvons ignorer et où nous, militant du MoDem, ne pouvons rester les bras ballants.
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La réorganisation des bureaux de poste à débuté dans les Bouches-du-Rhône au mois de janvier. Officiellement, l’idée est de regrouper les bureaux en « groupements de terrain » où les employés des postes ne seraient plus attaché à un bureau donné mais à un groupement, ce qui pour Vitrolles correspond à ses trois bureaux (principal, vieux-village et La Frescoule). In fine, le but est de pouvoir mieux gérer les pics saisonniers, les vacances, les RTT, les maladies, etc, en déplaçant les agents au gré des bureaux. Toujours dans le cadre de cette réorganisation, le bureau central sera transformé en « bureau du futur » c'est-à-dire que son espace sera constitué de cinq espaces, chacun dédié à un service différent : professionnels, transactions bancaires, boutique, automates, lettres et colis.
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Cette même réorganisation prévoit la suppression de cinq postes (par mutation) sur le groupement de Vitrolles sous prétexte de la pléthore d’effectif. Sauf, qu’il y a un an à peine, une prime était versé par la Poste aux agents se proposant pour venir à Vitrolles pour combler … le manque d’effectif ! On marche sur la tête !
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A première vue, rien de bien exceptionnel sauf que la réorganisation prévoit le regroupement des conseillers bancaires sur le bureau principal et que certaines opérations financières ne seront plus possibles dans les autres bureaux.
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Le but final semble donc de transformer le principal bureau de Poste de Vitrolles en un agence bancaire qui accessoirement pourra faire les missions traditionnelles du service public. Caché derrière une réorganisation, c’est bien un souci de rentabilité qui semble être le moteur principal de cette réforme.
Ce souci de rentabilité transparait dans la décision du gouvernement de transformer La Poste en Société Anonyme et d’augmenter son capital dès 2010 de 2.7 milliards d’euros. Même si nous sommes en présence de capitaux publics par le biais de la Caisse des Dépôts et Consignation et de l’Etat en direct, ne nous leurrons pas : cette ouverture est une hérésie et le prélude à une privatisation sauvage. « Si vous n'avez comme vision que le profit, alors vous aurez La Poste dans les grandes agglomérations et la privatisation conduira inéluctablement à l'abandonner dans les autres. Telle est la raison pour laquelle nous ne sommes pas d'accord avec la privatisation de La Poste » proclame François Bayrou.
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Et il a raison. On essaie aussi de nous faire croire que l’Europe est le fossoyeur de la Poste.
Mais ce n’est pas le cas car même cette si décriée « directive postale européenne » le reconnait : « Les réseaux postaux ruraux, notamment dans les zones de montagne et les régions insulaires, jouent un rôle important pour intégrer les entreprises dans l’économie nationale ou mondiale et pour préserver la cohésion dans le domaine social et de l’emploi. »
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« Pour préserver la cohésion dans le domaine social et de l’emploi. » … Même la méchante Europe reconnait le côté salvateur de cet organisme et met en avant le rôle sacré du service public dans sa mission.
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Et, comble de l’ironie, notre Président a publié il y a des années une biographie sur l’un des plus grands hommes d’Etat de la IIIème République. Georges Mandel fut aussi l’un des plus grand et des plus controversé « ministre des postes » comme on les appelait à l’époque. Et bien, Gorges Mandel n’a cessé de proclamer que le service public des Postes était l’un des ciments de la France.
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Et voilà donc le biographe d’un tel ministre qui dit le contraire maintenant. Vraiment curieux !
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Par contre, nous ne pouvons oublier que si défense du service public est une priorité, la défense de l’usager est aussi d’une grande importance. Il serait temps que la Poste prenne aussi en compte les aspirations des usagers qui ne sont pas de simple client comme dans n’importe quel Mc Do.
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Si dans les zones rurales, les communes de petites envergures ou reculées, la notion de services publics est encore vivace chez les postiers, il faudrait peut-être que dans les grandes agglomérations ces deux mots ne soient pas seulement des slogans mais bel et bien un état d’esprit.
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Le service public, c’est être au service du public et non … l’inverse.
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De nouveau La Poste sur la sellette au niveau national et dans la tourmente au niveau local. Le bureau central de Vitrolles fermé pour cause de travaux de rénovation et les deux bureaux satellites sensés le remplacer en grève (et donc fermé) pour cause de redéploiement de cinq agents.
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Je vais vous faire grâce de l’habituel « enfonçage de porte » que le forum de La Provence nous a concocté à l’occasion de la parution de l’article annonçant la grève. Entre les pourfendeurs aigris de fonctionnaires d’un côté et les défenseurs aveugles de tous ce qui porte une étiquette syndicale de l'autre, nous retrouvons là l’essence même d’un débat stérile.
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Sauf que cette grève, ce redéploiement d’agents, cette rénovation de bureau entre dans un logique que nous, citoyens, ne pouvons ignorer et où nous, militant du MoDem, ne pouvons rester les bras ballants.
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La réorganisation des bureaux de poste à débuté dans les Bouches-du-Rhône au mois de janvier. Officiellement, l’idée est de regrouper les bureaux en « groupements de terrain » où les employés des postes ne seraient plus attaché à un bureau donné mais à un groupement, ce qui pour Vitrolles correspond à ses trois bureaux (principal, vieux-village et La Frescoule). In fine, le but est de pouvoir mieux gérer les pics saisonniers, les vacances, les RTT, les maladies, etc, en déplaçant les agents au gré des bureaux. Toujours dans le cadre de cette réorganisation, le bureau central sera transformé en « bureau du futur » c'est-à-dire que son espace sera constitué de cinq espaces, chacun dédié à un service différent : professionnels, transactions bancaires, boutique, automates, lettres et colis.
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Cette même réorganisation prévoit la suppression de cinq postes (par mutation) sur le groupement de Vitrolles sous prétexte de la pléthore d’effectif. Sauf, qu’il y a un an à peine, une prime était versé par la Poste aux agents se proposant pour venir à Vitrolles pour combler … le manque d’effectif ! On marche sur la tête !
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A première vue, rien de bien exceptionnel sauf que la réorganisation prévoit le regroupement des conseillers bancaires sur le bureau principal et que certaines opérations financières ne seront plus possibles dans les autres bureaux.
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Le but final semble donc de transformer le principal bureau de Poste de Vitrolles en un agence bancaire qui accessoirement pourra faire les missions traditionnelles du service public. Caché derrière une réorganisation, c’est bien un souci de rentabilité qui semble être le moteur principal de cette réforme.
Ce souci de rentabilité transparait dans la décision du gouvernement de transformer La Poste en Société Anonyme et d’augmenter son capital dès 2010 de 2.7 milliards d’euros. Même si nous sommes en présence de capitaux publics par le biais de la Caisse des Dépôts et Consignation et de l’Etat en direct, ne nous leurrons pas : cette ouverture est une hérésie et le prélude à une privatisation sauvage. « Si vous n'avez comme vision que le profit, alors vous aurez La Poste dans les grandes agglomérations et la privatisation conduira inéluctablement à l'abandonner dans les autres. Telle est la raison pour laquelle nous ne sommes pas d'accord avec la privatisation de La Poste » proclame François Bayrou.
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Et il a raison. On essaie aussi de nous faire croire que l’Europe est le fossoyeur de la Poste.
Mais ce n’est pas le cas car même cette si décriée « directive postale européenne » le reconnait : « Les réseaux postaux ruraux, notamment dans les zones de montagne et les régions insulaires, jouent un rôle important pour intégrer les entreprises dans l’économie nationale ou mondiale et pour préserver la cohésion dans le domaine social et de l’emploi. »
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« Pour préserver la cohésion dans le domaine social et de l’emploi. » … Même la méchante Europe reconnait le côté salvateur de cet organisme et met en avant le rôle sacré du service public dans sa mission.
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Et, comble de l’ironie, notre Président a publié il y a des années une biographie sur l’un des plus grands hommes d’Etat de la IIIème République. Georges Mandel fut aussi l’un des plus grand et des plus controversé « ministre des postes » comme on les appelait à l’époque. Et bien, Gorges Mandel n’a cessé de proclamer que le service public des Postes était l’un des ciments de la France.
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Et voilà donc le biographe d’un tel ministre qui dit le contraire maintenant. Vraiment curieux !
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Par contre, nous ne pouvons oublier que si défense du service public est une priorité, la défense de l’usager est aussi d’une grande importance. Il serait temps que la Poste prenne aussi en compte les aspirations des usagers qui ne sont pas de simple client comme dans n’importe quel Mc Do.
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Si dans les zones rurales, les communes de petites envergures ou reculées, la notion de services publics est encore vivace chez les postiers, il faudrait peut-être que dans les grandes agglomérations ces deux mots ne soient pas seulement des slogans mais bel et bien un état d’esprit.
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Le service public, c’est être au service du public et non … l’inverse.
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