lundi 20 décembre 2010

Grand Marseille : Danger collatéral pour la culture et MP2013 ?

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Lundi 20 décembre 2010 :
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Marseille-Provence 2013 en plein cœur de l’ouragan, c’est comme cela que l’on pourrait résumer la situation.
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Aix-en-Provence fait du chantage et refuse d’être « intégré » à ce projet, Toulon repousse aussi l’intégration à l’unanimité et préfère une association. Deux maires, pourtant UMP, refusant le projet d’un troisième, aussi UMP lui-même. Voilà des prises de position qui sont pour le moins symptomatique d’une perception de MP2013 hégémonique.
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Partout, le message est le même : nous ne voulons plus être intégrés dans cette opération culturelle mais juste associés. Mais tout cela n'est que prétextes. Ce qui se joue réellement c'est la future métropole. Dont Marseille serait le centre évidemment. Toulon et Aix n'en veulent pas craignant d'y perdre leur liberté et accessoirement leur âme.
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Tout le monde se souvient qu'il y a un an à peu près, le gouvernement a sorti de son chapeau deux réformes, la territoriale qui est désormais une loi, elle modifiera singulièrement le mode de fonctionnement du conseil régional et des conseils généraux. Et la création de grandes métropoles.

Or, La vieille métropole marseillaise est pauvre. La richesse est ailleurs il faut aller la chercher. Depuis, disons que la résistance s'organise contre ce grand Marseille qui fait peur aux communes voisines, celles de l'Etang de Berre, du pays aixois, de l'agglomération toulonnaise sans oublier Aubagne
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Le paradoxe c'est que les élus marseillais, qu’ils soient socialistes ou UMP, sont pour une fois à peu près d'accords sur cette idée d'un « grand Marseille ». Mais Jean-Claude Gaudin n'a pas réussi encore à convaincre et c'est un doux euphémisme, ses amis de parti politique que sont Maryse Joissains et Hubert Falco. D'où cette querelle de clocher autour de l'année culturelle 2013.
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En fait tout ce qui contribuera à faire craindre aux toulonnais et aux aixois un début d'hégémonie marseillaise risque de provoquer des drames et de sérieux accrochages.
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Pendant ce temps, on ne parle pas de l'essentiel. Qui repose sur deux questions.
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Dans la situation internationale qui est la notre, face aux grands défis à la fois économique et de sociaux qui touchent nos territoires, peut-on ignorer durablement l’idée d’un « Grand Marseille », vraie capitale économique et vrai phare méditerranéen ?
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Et question corolaire à la première : rationnaliser les investissements et les dépenses sur un territoire d'un million et demi d’habitants n'est-il pas une preuve de bon sens quand on gère de l'argent public ?
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