dimanche 12 décembre 2010

L’info du dimanche : L’arroseur arrosé a désormais un nom : François Fillon !

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Dimanche 12 décembre 2010 :
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La rubrique dominicale de mon blog, « l’info du dimanche », cette information locale, régionale ou nationale glanée dans la presse et qui m’a fait bondir de colère ou de joie durant la semaine.
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Alors que l’Ile de France a été totalement débordé il y a quelques jours par une tempête de neige, que des milliers de franciliens se sont transformé en naufragés de l’automobile, que les services de l’Etat ont été débordé, voilà que notre Premier Ministre nous ressert la fameuse excuse du « ce n’est pas moi, c’est l’autre » et accuse purement et simplement Météo France de ne pas avoir fait son travail.
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Je ne rentrerais pas pour ma part dans la polémique car je dois avouer que je me suis fendu d’une bonne partie de rire en entendant ceux qui nous avait brocardé il y a bientôt deux ans dans la même galère que nous. Fillon, le donneur de leçon de janvier 2009, l’homme qui nous a envoyé une commission d’enquête pour trouver les fautifs à la situation et tirer les leçons de l’épisode neigeux provençal, n’a visiblement pas su tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.
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Que n'avait-on entendu sur l'amateurisme désorganisé des provençaux alors que grands dieux un tel scénario était impensable ailleurs en France. Au lieu de nous rire au nez, nous les ploucs de province élevés dans le bricolage marseillais, sans doute aurions nous apprécié d'être pour une fois pris au sérieux au lieu de nous envoyer à la figure ces images ringardes d'une Provence construite au pastis et à l'huile d'olives.
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L’arroseur arrosé a désormais un nom : François Fillon !
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Et pour vous rafraichir la mémoire, un article du Monde daté du 11 janvier 2009 concernant la polémique entre Marseille et François Fillon. A lire avec délectation maintenant que nous connaissons la situation francilienne de cette semaine !
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Bonne lecture
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Intempéries : Marseille fait bloc contre le coup de semonce parisien
Le Monde - Article paru dans l'édition du 11.01.09
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Qui est responsable de la mauvaise gestion des caprices de la météo ? En réclamant une enquête, François Fillon a heurté la susceptibilité marseillaise
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Bloquée, isolée, paralysée. La « blanche pagaille », selon la formule du quotidien La Provence, provoquée par l'abondante quantité de neige qui est tombée, mercredi 7 janvier au petit matin, sur Marseille a aussi suscité une vive polémique entre le premier ministre François Fillon et le maire (UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin, sur les conditions et les moyens d'intervention. Avec le retour progressif à la normale, dès vendredi, l'un et l'autre ont tenté d'en atténuer les effets.
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Durant deux jours, l'agglomération et le département des Bouches-du-Rhône ont vécu à l'écart du pays en raison des 30 à 40 centimètres de neige lourde et collante. Des automobilistes et des routiers sont restés bloqués sur les autoroutes et rocades de la ville durant de nombreuses heures. Les trains, bus et métros ont cessé de fonctionner. Des passagers ont passé la nuit à l'aéroport. Des foyers ont été privés d'électricité. Un grand nombre de services publics (écoles et transports scolaires, crèches...) ont été interrompus. Cet événement, exceptionnel depuis 1987, a produit des scènes inédites, de patinage sur les pentes et de parcours à ski dans la ville.
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Dès jeudi, le premier ministre s'est irrité de ces « blocages inacceptables ». « Quand il y a des milliers de gens bloqués pendant des heures et des heures, quand des aéroports dans un pays moderne ne fonctionnent plus parce qu'il y a de la neige, c'est qu'il y a des déficiences », avait-il expliqué en annonçant la nomination d'une mission d'expertise chargée de « dresser un constat et de tirer des enseignements ». Venu de Paris, le coup de semonce a été particulièrement mal ressenti. Sans exception, les élus de la ville, de l'agglomération et du département ont fait bloc, y compris avec le préfet. Premier à réagir, Jean-Claude Gaudin a sèchement répliqué en relevant « l'absence de dégâts corporels ». « Nous ne sommes pas à Montréal ou à Chamonix », a-t-il indiqué pour expliquer l'absence de chasse-neige et de moyens appropriés.
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Le préfet, Michel Sappin, qui, dès mercredi à 5 heures, avait déclenché le plan « Neigel » issu des dernières chutes de 1987, et activé une cellule de crise, a abondé dans son sens : « Est-ce que, pour un événement qui se produit tous les vingt ans, il faut que la ville et la communauté urbaine investissent des dizaines de millions d'euros dans des équipements qui serviront de façon aléatoire ? », s'était-il interrogé, jeudi, sur France 3.
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« Je ne dis pas que tout a été parfait, mais je dis que nous avons fait au mieux », s'est justifié Eugène Caselli, président (PS) de Marseille-Métropole, chargée de la voirie dans les dix-huit communes de l'agglomération, tandis que Jean-Noël Guérini, président (PS) du conseil général, a mis en valeur le travail des 300 agents des routes, des 870 sapeurs-pompiers et des 160 forestiers plus habitués à gérer les incendies de l'été que les incidents de l'hiver. Tous deux sont restés à l'écart de la polémique. Les critiques les plus vives ont été formulées par la CGT des Bouches-du-Rhône, qui a dénoncé un « manque d'investissements, de moyens et d'effectifs » et de l'UPE 13, le Medef local, qui, de son côté, a reproché « un blocage inadmissible de l'activité économique. »
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Dans un entretien à La Provence, samedi 10 janvier, François Fillon a tenté de corriger le tir. « Il ne s'agit pas de stigmatiser qui que soit, a-t-il indiqué, (...) mais de travailler en étroite collaboration avec tous les acteurs pour établir un diagnostic complet et faire des propositions concrètes. » Dès leur arrivée, vendredi à Marseille, les quatre représentants de la mission gouvernementale, qui doivent rendre leurs premières observations pour le 20 janvier, ont multiplié les précautions.
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« Il s'agit d'un traditionnel retour d'enseignement après des épisodes naturels extraordinaires », a expliqué Philippe Sauzey, inspecteur général de l'administration du ministère de l'intérieur, en citant la tempête de Noël 1999, les inondations de la baie de Somme en 2001 ou encore le blocage de l'autoroute A10 en 2006 dans la région parisienne. Cette mission devrait surtout permettre de vérifier l'efficacité de la nouvelle direction des territoires, issue de la réforme de l'Etat et de la fusion des services de l'équipement et de l'agriculture dans les régions et les départements. Avec une attention particulière sur la coordination entre l'Etat et les collectivités locales, qui exercent des responsabilités enchevêtrées.
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Michel Delberghe
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