samedi 14 mai 2011

Pas un euro de plus pour ITER !

.
Samedi 14 mai 2011 :

Jean-Luc Bennahmias, député européen et responsable des sujets culture, société, jeunesse et sport au sein du Shadow Cabinet, demande à ce que le projet consacré au projet ITER soit limité, afin d'arrêter son augmentation progressive.
.
"Durant la semaine du 16 au 18 mai, une délégation du Parlement européen dont Jean-Luc Bennahmias fera partie se rendra sur le site de Cadarache pour une mission d'évaluation du programme ITER. En 2006, date de signature de l'accord international, le budget du projet était estimé à environ 6 milliards d'euros.
.
Depuis, les coûts ne cessent d'augmenter de façon exponentielle: la réalisation d'ITER coûterait aujourd'hui près de 16 milliards d'euros ! La facture ne cesse de se rallonger alors que dans le contexte actuel, si on voulait rajouter des fonds pour financer les différents modes de production énergétique, ce n'est certainement pas là qu'il faudrait les mettre !
.
Si la recherche est une bonne chose - même si le budget recherche doit être diversifié - ITER doit aujourd'hui faire avec les moyens à sa disposition ! Pas question d'accorder un euro de plus ! Le site de Cadarache est, en effet, un site important pour la recherche nucléaire, fusion et fission.
.
Il faudrait d'ailleurs en finir avec la confusion ! On ne le répètera jamais assez : il y a une différence entre le nucléaire fusion (ITER) et le nucléaire fission ! Donc ne mélangeons pas les deux ! La fusion est moins dangereuse que la fission -même s'il y a quand même des éléments radioactifs (comme le tricium) dans la fusion - mais le problème réside dans l'augmentation exponentielle du coût du projet ITER et l'incertitude sur son devenir, l'hypothèse de production énergétique s'étalant au moins sur 50 ans !
.
Qui plus est, il ne faut pas oublier les risques sismiques : le site de Cadarache se trouve en plein sur une faille ! Donc il faudrait aussi s'interroger sur les risques sismiques pour toutes les infrastructures de recherche du site. Car, comme nous venons malheureusement de le voir en Espagne, les tremblements de terre touchent aussi notre continent.
.
Or, nous sommes aujourd'hui dans l'impasse par rapport à cette évaluation des risques : la Commission européenne et les Etats membres, réunis le 12 mai à Bruxelles, ont été incapables de prendre une décision sur les critères des futurs "stress tests" des centrales nucléaires en Europe ! Deux mois après la catastrophe de Fukushima, l'ambition de départ de remettre à plat toutes les conditions de sécurité et la situation de chacune des installations nucléaires en Europe parait aujourd'hui bien lointaine !"
.
.

Aucun commentaire: