jeudi 19 mai 2011

"Plus d'informations et de prévention, pour plus de sécurité routière"

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Jeudi 19 mai 2011 :
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Disons le tout net : je ne suis pas convaincu par les nouvelles mesures sensées faire baisser le nombre des accidents de la route.
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Les mauvais chiffres de la sécurité routière depuis le début de l'année 2011 et le mois d'avril en particulier ont donc mobilisé le gouvernement le 11 mai dernier. Bilan de la réunion inter-ministérielle, l'annonce d'un durcissement des lois faisant la part-belle à la répression au détriment de la prévention.
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Parmi les mesures qui me laissent perplexe, celle de retirer les panneaux de signalisation annonçant les radars fixes.
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Avant d’aller plus loi, il faut rappeler que l'intention n'est pas nouvelle. Par exemple, depuis l’été 2010, les panneaux officiels n’avertissaient plus de la présence de radar mais informaient l'automobiliste qu'il entrait dans une "zone radar" de deux kilomètres qui pouvait être équipée de radar. Tous ceux qui ont prit l’A55 avant l’ouverture du tunnel de la Joliette savaient que le panneau implanté au bas de la passerelle annonçait une zone radar … sans radar.

De même, quant ons ait que la majorité des déplacements en voiture se font soit sur le trajet domicile/travail soit dans un rayon inférieur à 10 km de chez soi, il est évident que la disparition des panneaux ne va handicaper que les voyageurs « aux longs courts »

Olivier Henno, maire de Saint-André lez Lille et responsable de la Sécurité au sein du Shadow cabinet, est revenu mercredi 18 mai sur la suppression des panneaux de signalisation qui annoncent les radars routiers.

« Depuis plusieurs mois nous assistons à une reprise à la hausse du nombre d'accidents et à une augmentation importante du nombre des morts. L’Etat est dans son rôle quand il prend des mesures pour inverser la tendance. Mais nous avertissons le gouvernement contre la suppression des panneaux prévenant de la présence de radars fixes et l'interdiction des avertisseurs de radars.

En effet, nous considérons que c’est plutôt en multipliant les informations, en les rendant facilement disponibles, pas en les retirant, qu’on pourra assurer la sécurité routière. Quelques exemples :
- il faut généraliser les panneaux indiquant la vitesse des véhicules en temps réel, mais aussi améliorer la visibilité et la lisibilité des panneaux de signalisation.

- il faut généraliser les systèmes anti-démarrage de véhicules avertissant les conducteurs et les passagers en cas d'alcoolémie excessive et rendre obligatoire l’utilisation de ces systèmes anti-démarrage dans tous les véhicules servant au transport commercial de personnes et de marchandises.

- il faut soutenir le développement des technologies embarquées au service du respect de la réglementation. Les progrès technologiques tels que les systèmes embarqués qui donnent des informations en temps réel sur les limitations de vitesse à respecter, les règles relatives à la circulation routière en vigueur ainsi que les informations sur les sections de routes plus dangereuses ou présentant des caractéristiques inhabituelles, pourraient contribuer à améliorer la sécurité routière.

- il faut développer les systèmes dits «coopératifs», qui permettent aux véhicules d’échanger des données et d’interagir avec les infrastructures et d’autres véhicules se trouvant à proximité, garantissant ainsi aux conducteurs une information optimale, devrait contribuer de manière significative à la réduction des risques d’accidents et à fluidifier globalement les flux de trafic.

- il faut envisager la mise en œuvre des systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS), tels que les systèmes de détection de dérive de la trajectoire, d’alerte en cas de risque de collision ou de reconnaissance des piétons.

Olivier HENNO
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