jeudi 14 juillet 2011

Quelques considérations sur le 14 juillet

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Jeudi 14 juillet 2011 :

Quelques précisions et considérations, jetées en vrac, sur cette journée historique pour la France qu’est le 14 juillet.

Le 14 juillet est la date historique de la prise de la Bastille, événement majeur de la Révolution française. Cette journée est considérée par tradition comme marquant la fin de l’Ancien Régime et le début de la Révolution Française. Cette reddition eut un impact non quantifiable sur le monde de l’époque, de la France à la Russie impériale en passant par Londres, un impact sur l’opinion que l’on pourrait comparer à la chute du mur de Berlin deux siècles plus tard.

Contrairement à la croyance populaire, la commémoration par la République du 14 juillet ne correspond pas à cette chute de la Bastille. Instaurée en 1880, la République commémore en fait la date de la Fête de la Fédération, fête voulue par l’Assemblée pour célébrer la réconciliation de la Nation, organisée le 14 juillet 1790, où les députés des 83 départements de l’époque furent réunis tous ensemble pour la première fois et où Louis XVI prêta serment à la Nation et à la Loi.

Concernant la prise de la Bastille, beaucoup de chose ont été dite, beaucoup de chose ont été véhiculé. Le peuple avait imaginé que la forteresse renfermait beaucoup de victimes de l’arbitraire. On dut se rendre à l’évidence lors de sa chute : elle ne comptait que sept prisonniers : quatre faussaires, dont le procès était en cours d'instruction ; deux fous, Auguste Tavernier et de White ; un noble, criminel, enfermé à la demande de sa famille, le comte de Solages. Pas de Marquis de Sade, comme la rumeur l’a véhiculé : il était alors interné à l’hospice des malades mentaux de Charenton !

L’imagerie révolutionnaire a largement contribué à entretenir le mythe d’une Bastille abritant des cachots où pourrissaient les victimes de la monarchie alors qu’en fait elle avait perdu en partie cette fonction depuis longtemps, étant un simple dépôt d’armes. C’est d’ailleurs pour ces armes que l’assaut révolutionnaire fut donné et non pour libérer qui que ce soit.

La Bastille fut ensuite démolie sous la direction de l'entrepreneur Palloy. Celui-ci monta un commerce annexe en transformant les chaînes de la Bastille en médailles patriotiques et en vendant des bagues serties d'une pierre de l'ancienne forteresse.

Comme quoi, tout peut être mercantile en ce bas monde !
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2 commentaires:

bernard a dit…

c'est donc toi qui a rédigé le texte du maire pour cette commémoration ...

Jean-Claude Mathon a dit…

Et non car si celà avait été moi, je n'aurais pas fait l'erreur sur le chiffre des prisonniers libérés (huit pour le maire, sept pour moi).

je vais simplement dire que les "grands esprits" se sont rencontrés sur ce coup là !

Jean-Claude Mathon