mardi 5 juillet 2011

Un centre vraiment indépendant émergerait il enfin ?

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Mardi 5 juillet 2011 :
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L'Alliance centriste, réunie en convention samedi en présence de François Bayrou et de Pierre Méhaignerie, a refusé d'intégrer la confédération des centres de Jean-Louis Borloo.

Son président, Jean Arthuis, n’a jamais caché que pour lui, seul un centre vraiment indépendant était viable : « J'ai toujours souhaité une confédération des centres indépendante, qui affiche clairement ses valeurs centristes et qui soit ouverte à tous nos amis. Or nous avons estimé que les conditions n'étaient pas remplies. Nous jugerons de l'indépendance au moment de la rentrée parlementaire, quand les élus du Parti radical quitteront - ou pas - les groupes UMP à l'Assemblée et au Sénat. Il faut également que le projet défendu par la confédération soit un projet original avec une vraie valeur ajoutée. Pour l'instant, nous sommes dans l'ambiguïté : Jean-Louis Borloo place sa candidature potentielle dans la majorité présidentielle. Cela revient à utiliser le premier tour de la présidentielle comme une primaire dans la majorité. Ce n'est vraiment pas l'idée que je me fais d'une candidature centriste qui doit être indépendante, mais pas animée pour autant par l'antisarkozysme. »

François Bayrou, présent au Congrès de l'Alliance Centriste, à l'invitation de Jean Arthuis, a affirmé que nous étions dans un pays en état d'urgence et que seule une majorité nouvelle pouvait répondre aux défis que nous devrons relever.

« Au-delà des parcours différents, des passions, nous n'avons jamais perdu de vue les uns et les autres que nous avions formé, que nous formions une famille d'esprit. Ces liens-là ne se sont jamais laissé affaiblir et je suis heureux de les voir aujourd'hui apparaître publiquement », a rajouté François Bayrou
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« Ce qui nous rassemble, ce n'est pas une étiquette, des enjeux électoraux, c'est de faire partie d'une famille politique qui pense que le seul moyen de faire bouger les peuples, spécialement dans les situations difficiles, c'est de leur dire la vérité », a-t-il expliqué en évoquant la situation économique de la France.

« Nous sommes dans un pays en état d'urgence » a souligné François Bayrou en citant en exemple le montant du déficit du commerce extérieur de la France en avril (7,5 milliards) et le montant de la dette publique (1700 Milliards d'Euros) qualifiant ces éléments "d'hémorragie" pour la France.
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« Ce pays-là ne peut pas être indépendant dans ces conditions. Il emprunte jusqu'au jour où la dette deviendra tellement écrasante qu'elle menacera sa survie. Qu'on regarde la Grèce... La France n'est pas à l'abri, même si le discours officiel est de dire qu'on s'en tire mieux que les autres »
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« Cette question-là est centrale. Je ne vois pas de sujet plus grave pour le pays », a-t-il lancé en expliquant que l'actuelle majorité comme la gauche n'étaient pas « capables d'apporter des réponses ».
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Aux yeux du président du MoDem, seuls les centristes en ont la capacité. « Il faut trouver une majorité nouvelle et l'élection présidentielle sert à cela », a-t-il souligné.
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