lundi 4 janvier 2010

Retour sur une taxe retoquée !

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Lundi 4 janvier 2010 :
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Pour reprendre en douceur ce blog, petit retour en arrière avec « l’affaire » qui a secoué le monde politique en cette fin d’année 2009, je veux parler bien sur du « retoquage » par le conseil constitutionnel de la réforme de la taxe carbone.
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Je ne vais pas polémiquer sur le but éminemment politique des dernières décisions de cette chambre dont on peut se demander l’impartialité politique à moins que … ce ne soit tout simplement l’immaturité et l’impréparation de ce gouvernement lors de l’établissement des lois. A bien y réfléchir d’ailleurs, je pense que la deuxième raison a certainement plus pesé dans la balance que la première !
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Car la seule chose comptant pour ce gouvernement est l’effet d’annonce. La manière et l’application de cet effet important peu. Travaillant dans l’urgence de l’annonce, sans prendre le temps de réfléchir de manière rationnelle à ce que l’on dit, sans se poser la question des conséquences de cette annonce, sans étudier la législation existante pour constater des éventuels dysfonctionnements, aucune des dernières réformes pourtant nécessaire n’est conduite de manière efficace et en, répondant aux problèmes.
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Pour notre malheur, l’efficacité n’est point au rendez-vous et la réforme de la taxe carbone en est l’exemple le plus emblématique. Tout le monde est convaincu que la taxe carbone est nécessaire. Tout le monde est convaincu qu’elle s’imposera. Tout le monde est convaincu qu’elle doit être équitable. Je suis aussi personnellement convaincu qu’elle doit être contraignante et sans passe-droit.
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Donc, cette réforme de la taxe carbone a été « censurée » par le Conseil constitutionnel « parce qu'elle était partiale et injuste ». Cela, il ne fallait pas être un chantre de la politique pour s’en rendre compte.
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Une réforme qui ignore complètement plus de 90 % des sources d’émission de carbone, qui épargne complètement la consommation d'électricité, même lorsqu'elle était produite par des centrales thermiques, à partir du gaz aux heures de pointe, qui place les entreprises sur un pied d’inégalité les entreprises suivant qu’elles soient puissantes ou minuscules ; est forcement partiale.
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Une réforme qui ignore les plus gros pollueurs (1018 sites des plus polluants de France !), exonère des pans entiers de l’économie française sous prétexte, au choix, de protéger la compétitivité ou de sauver des filières mal en point, qui est presque exclusivement dirigée vers les ménages est forcement injuste.
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Une réforme qui envisage un remboursement identique que l’on soit nanti ou pauvre, que l’on soit obligé de prendre sa voiture ou non, que l’on dispose d’un 4x4 ou d’un utilitaire, est forcement injuste.
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Donc, maintenant que par la force des choses cette réforme est obligée d’être révisé, il serait peut-être temps de la revoir en profondeur en faisant payer les vrais pollueurs et en n restant pas sur un schéma minimaliste.
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En ce début d’année 2010, on peut rêver, non ?
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3 commentaires:

bernard a dit…

alors, tu as des nouvelles sur la tête de liste Modem en Paca

Jean-Claude Mathon a dit…

Toi, tu lis trop la Provence !

La réponse à la question est "oui" !

Jean-Claude

bernard a dit…

merci pour cette info très intéressante