lundi 18 janvier 2010

Une entrée en bourse pour quoi faire ?

.
Lundi 18 janvier 2010 :
.
Alors que le rugby français a pris deux décisions courageuses, voilà que le rugby vitrollais (puisqu’on ne cesse de me répéter que Marseille-Vitrolles XV reste vitrollais malgré le fait que les dirigeants marseillais oublient régulièrement notre ville) va lui dans l’autre sens.
.
Retour sur une affaire pour le moins surprenante.
.
Milieu décembre, le comité directeur de la Ligue nationale de rugby (LNR) a pris deux décisions courageuses pour enrayer la course à l’armement dans les clubs et laissez à ce sport le peu de convivialité qui lui restait :
.
La « Salary cap », soit le plafonnement de la masse salariale à 8 millions d’euros, ce qui permet malgré tout au club de voir venir tout eb bloquant l’effet d’inflation que connaît le foot.
.
Le JIFF, soit la validation définitive du JIFF (Joueurs issus des filières de formation), même si son étalement a dû être revu sur 3 saisons, en imposant 40% puis 50% et 60% par équipe.
Ces deux décisions sont courageuses, et montrent que le rugby a compris qu’il fallait qu’il joue sur un autre terrain que le foot s’il voulait réussir. Cette démarche volontariste allait dans le sens d’un sport qui veut conserver ses valeurs sans tomber dans « l’outrancisme » du foot tout en se positionnant par rapport à lui.
.
Les valeurs du rugby sont probablement plus porteuses pour les diffuseurs et les sponsors que l’audience du foot, souvent accompagnée de débordements inadmissibles. Cette prise de conscience par les instances dirigeantes du rugby est une vraie démarche stratégique pertinente à long terme.
.
Pourtant, au même moment, le club de rugby de Marseille-Vitrolles se lance en bourse en y mettant une partie de son capital ! 40 000 titres détenus par Compulease, le fonds d’investissements dirigé par Bernard Calvignac, ont été mis sur le marché au prix d’un euro. Cette introduction ne s’adresse qu’aux investisseurs qualifiés, c'est-à-dire les fonds d’investissements et les sociétés financières.
.
Le but avoué de cette opération est de permettre au club de lever des fond afin de ne pas le rendre dépendant des seuls résultats sportifs. Pieuse explication quand on connaît le devenir financier et surtout boursier des deux autres clubs français cotés en Bourses (L’Olympique Lyonnais et le FC Istres Ouest Provence) et leurs résultats mitigés.
.
A ce niveau de la réflexion, après avoir fait venir Jonah Lomu, on est en droit de se poser la question de savoir si les objectifs des dirigeants de Marseille-Vitrolles est de faire progresser le club ou … faire parler d’eux !
.
.

Aucun commentaire: