mardi 26 janvier 2010

Rien de bien nouveau sous le soleil

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Mardi 26 janvier 2010 :
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Hier au soir, notre hyper président s’est invité sur la télévision de son ami, Martin Bouygues. Au programme, une demi-heure avec Laurence Ferrari avant de répondre à un panel de français trouvé par Jean-Pierre Pernaut dans les nombreux reportages micro-trottoir truffant ses journaux de treize heures.
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A l’arrivée, un fade Jean-Pierre Pernaut qui s’est contenté de « servir la soupe » et une Laurence Ferrari inexistante qui a posé des questions attendues comme on se débarrasse d’une corvée. Quant au panel représentatif des français (on n’est pas loin de la ménagère de 50 ans), des questions convenues et un Sarkozy qui défend son bilan, ne regrette rien, promet de « ne laisser tomber » personne, élude les questions délicates, sans être guère recadré, et s’en tient, comme prévu au minimum d'annonces concrètes.
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Notre Président, face à ce curieux panel, s’est raccroché à un rôle qu’il connait bien, en l’occurrence celui de professeur tout en se livrant à son sport préféré, en l’occurrence répondre à côté de la question. Du côté du panel, pas vraiment de pugnacité politique mais qu’attendre de personnes sans défense qui s’exposaient face à un requin de la politique ? La jeune bac+5 (même si elle le pensait), n'allait certainement pas ruiner toute possibilité de trouver un emploi ni demander au Président de lui trouver un job. Le syndicaliste CGT n'allait pas le traiter de « pauv'con »n même s'il le pensait.
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Dans ce débat, (enfin peut-on appeler débat le jeu des questions/réponses ?) tout le monde montra son incompétence et notre Président plus que les autres concernant notre vie quotidienne, qui sui pourtant se targue de lire tous les jours la presse et rencontrer des véritables personnes lors de ses deux déplacements par semaine en province. Je commence à douter que les militants UMP soient de véritables personnes ou, autre option, vivent sur la même planète que nous !
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En effet, voilà une salariée qui se plein que son entreprise refuse les heures supplémentaires après avoir déclaré travailler 37H30 par semaine. Il me semblait pourtant que la base travaillé était de 35 heures et Nicolas Sarkozy ne relève pas la contradiction. Idem dans l’autre sens. Lors du passage sur l’exonération des charges pour les jeunes, personne ne fait remarquer à notre Président que cela concerne le plafond de rémunération des jeunes avec faible diplôme ou sans diplôme mais bernique pour tous ceux qui ont le bac +5.
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Par contre, cette émission a servie de révélateur. Révélateur de la situation où se trouvent les français et plus particulièrement les anciennes classes moyennes sur lesquelles tous les pouvoirs qui se sont succédé depuis des décennies se sont appuyés. Ces classes moyennes sont frappées de plein fouet par la crise, par l’appauvrissement de leurs revenus, par la paupérisation de leur statut. Cette lente dégringolade est apparue comme la vraie problématique.
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Bon, je ne vais donc pas revenir plus avant sur cette émission que certains ont comparée aux émissions de feu l’ORTF. Je ne serais pas aussi dur mais il est vrai que sur l’organisation, on n’en est pas loin !
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De toutes ces banalités rassemblés en une soirée, une seule a vraiment retenue mon attention parce qu’elle concerne directement une branche de ma famille : concentrant l’agriculture française si mal en point, «ce n’est pas possible qu’on continue comme ça», et d’affirmer péremptoire qu’il ne «laissera pas mourir l’agriculture française», décroche une grimace en prononçant le mot
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Ceci dit, cette émission n’a servi qu’à convaincre les convaincus et permis au Président de prêcher pour les déjà convertis !
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Rien de bien nouveau sous le soleil donc
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Savez vous pourquooi l'émission n'a pas duré plus longtemps ?
Vous donnez votre chat à ma langue de vipère !
C'est parceque la pièce était trop petite et que le nez du président s'allongeait à chaque question.
Au bout d'une heure et quelques minutes, le petit Nicolas a du sortir en traînant son long nez.
Son ami Bouygues ne lui a pas demander la réfection du parquet qu'il avait déjà rayé en entrant.