dimanche 31 janvier 2010

Au revoir Laureline

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Dimanche 31 janvier 2010 :
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1967 – 2010 : Année spatio-temporelle ! Les années de Jean-Claude Mézières, Pierre Christin et Evelyne Tranlé (la troisième du duo, celle de l’ombre)
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Cette semaine, le vingt deuxième et dernier album de la série culte qu’est Valérian et Laureline (anciennement Valérian, agent spatio-temporel) vient de paraître. Le bout de la route pour une série qui a révolutionné la bande dessinée (le style Meziere, l’inspiration Christin), inspiré le cinéma (Blade Runner, le 5ème élément), et transformé la science fiction en général.
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Et puis surtout, cette BD sert de cadre à l’une des héroïnes les plus attachantes de l’histoire du neuvième art. Laureline, est une très mignonne rouquine au caractère bien trempé, éprise du valeureux Valérian, agent spatio-temporel de son état, ce qui signifie qu’il passe son temps à démêler les fils de la destinée et à aider des peuples bigarrés dans tous les coins du Cosmos.
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Dire que Laureline a inspiré la libido de centaines de milliers de garçons est un lieu commun. L’attachement au personnage, à ce qu’elle incarne de moderne dans sa liberté de ton, de mœurs, son audace, son intelligence et son charme, a perduré bien au-delà des chatouillements adolescents.
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Et surtout, Laureline fut celle qui la première fit réfléchir les employés de l’état civil de toutes les mairies de France sur l’épineux sujet de l’acceptation de ce prénoms quand surgirent au détour des années 70 un nombre conséquent de parents voulant appeler leur fille Laureline, les albums de la série sous le bras pour en prouver l’existence ! Mais Laureline possède un caractère positif, pugnace et fort qui lui a permis de sortir vainqueur des barrières sociales, culturelles et surtout administratives
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Actuellement, plus de 2000 françaises sont prénommées Laureline, preuve de l’influence de cette bande dessinée sur l’imaginaire des français. Et Jean-Claude Meziere, après avoir vu, en plein festival, des parents lui présenter leur fille Laureline, voit désormais des Laureline lui présenter leurs enfants …
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La série s’arrête mais je pense que Laureline perdurera dans l’imaginaire collectif
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1 commentaire:

Démocratie nanterrienne a dit…

Ajoutons que très vite, avec cette série, c'est la réflexion politique qui s'invita dans la BD : sexisme dès le troisième album ("Le Pays sans étoiles), colonialisme et exploitation des peuples "sous-développés" dès le quatrième ("Bienvenue sur Alflolol"), réflexion sur la nature même du pouvoir politique avec le cinquième ("Les oiseaux du maître"), etc. Certes pas de quoi forger une conscience de classe, mais tout de même, quand on lit ça à quatorze ou quinze ans et que c'est porté par Laureline...