mardi 13 avril 2010

Au secours : cachez ce sein et cette clope !

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Mardi 13 avril 2010 :
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Hier au soir, je suis tombé sur le c***.
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J’étais en train de faire tranquillement ma revue du web et voilà que je tombe sur un article parlant du film de Luc Besson, Adèle Blanc Sec ou, plutôt, parlant du teaser du dit-film.
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Avant d’aller plus loin, je le dis tout net : Adèle Blanc Sec est un film que j’attendais depuis longtemps. Cela fait une bonne dizaine d’années que je me demandais quand le monde fascinant de ce Paris fantastique et fantasque de la Belle-époque allait être mis sur pellicule. Je dois avouer que je pensais plus à Jean-Pierre jeunet qu’à Eric Besson pour ce passage à l’acte mais les extraits, bandes annonces et teaser que j’ai vu semble réussi. Luc Besson a réussi l’impensable : saisir e fixer dans un film le monde si particulier de Jacques Tardi.
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Je dois aussi avouer que jamais je n’aurais pensé à l’ex miss météo de Canal+ pour incarner un personnage aussi torturé qu’est celui de l’héroïne de la série BD. Toutefois, en voyant donc ces extraits, je suis obligé de commencer à m’incliner : Louis Bourgoin semble être Adèle Blanc Sec. Confirmation ou infirmation après le visionnage de l’intégrale de ce film.
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Mais tout cela m’éloigne de mon sujet et revenons à cet article qui cri au scandale et pointe l’actrice et le réalisateur du doigt. Que leur reproche-t-on pour que la vindicte de l’auteur se déchaine ?
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Dans cet article, l’auteur s’indigne que cette bande annonce montre Louise Bourgoin/Adèle Blanc Sec dans sa baignoire, poitrine à l’air et qu’un autre plan la montre en train de fumer. Cet article stigmatise que dans une bande annonce grand public ces deux éléments (la clope et le sexe) soient présents. Et de nombreux internautes d’abonder dans son sens.
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Donc, remettons les pendules à l’heure. Depuis quand l’œuvre de Tardi et plus particulièrement la série des Adèle Blanc Sec est grand public ? Depuis quand une paire de seins (fort jolie au demeurant) et une clope sont des sujets tabous ? Depuis quand, lorsqu’un adapte une œuvre au cinéma, va-t-on censurer un passage clef sous prétexte de la pudeur ou de l’opinion bien-pensante ?
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Car, quand on prend le temps de lire les albums « Adèle et la bête » et « Momie en folie » d’où sont tirés les grande lignes du film de Luc Besson, la scène de la baignoire est un élément clef de l’intrigue. Et dans ces vignettes, on découvre bien et la poitrine et la clope … La nudité n’est pas un problème pour Adèle et la nicotine ne l’effraie pas. D’ailleurs, Adèle Blanc-Sec n’est pas un modèle de pudibonderie et certainement une fumeuse invétérée !
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Décidément, le moralisme actuel qui est de stigmatiser tout ce qui ne va pas dans le bon sens, celui de la santé, du bien-être, du « ne faisons pas de vague », cette censure cachée qui ne veut pas dire son nom, me laisse de plus en plus perplexe, pour ne pas dire autre chose.
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Il ne manquerait plus que Lucky Luke perde sa clope au bec au profit d’un brin d’herbe par exemple et le comble de l’absurde sera atteint.
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Quoi, c’est déjà fait ! Au secours !
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2 commentaires:

Orange pressé a dit…

D'accord et pas d'accord avec ton propos. Sur le fait qu'une personne soit nue dans un bain, logique. Par contre pour la cigarette, je désapprouve. En effet, depuis quelques années, la cigarette apparait très souvent. Alors on peut dire que c'est un excès que de la mettre à l'index mais le fait est que lorsque l'on voit des gens fumer au cinéma, cela donne une image "cool et à la mode" de la cigarette.

Pour faire court, cela incite à fumer. Le tabac est rappelons-le un facteur non négligeable de mauvaise santé, que ce soit pour les fumeurs ou les non-fumeurs (3000 morts par an du fait du tabagisme passif).

Il faut se préserver de mauvaises leçons en la matière sans aller ) l'hypocrisie comme sur l'affiche de Tati mais en restant ferme sur les principes.

Jean-Claude Mathon a dit…

Je suis un ancien gros fumeur (un paquet et demi de "goldo" par jour) mais je suis contre cet intégrisme anti tabac permissif et permanent.

Adèle Blanc Sec est une "fumeuse". Cela est parti intégrante de l'oeuvre de Tardi et du personnage d'Adèle. Ne point la faire fumer dans son adaptation cinématographique est aussi hérétique que Lucky Luke et son brin d'herbe.

Et depuis quand Adèle est un oeuvre tout public pour les enfants ?

Jean-Claude Mathon