vendredi 9 avril 2010

Le centre a besoin de nous

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Vendredi 9 avril 2010 :
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Le centre a besoin de nous. Je ne cesse de le calmer depuis des années et dans le contexte dans lequel il se trouve depuis les dernières régionales, il n’est pas utopique de le proclamer, contrairement à ce que beaucoup le pense.

Comment ais-je pu en arriver à une telle conclusion ? Très simplement !
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Les centristes envisagent très sérieusement de présenter un candidat à l’élection présidentielle 2012. Leur idée est de réoccuper un espace politique que nous avons délaissé à la suite de la dérive Sarkoziste qui a poussé François Bayrou et notre parti par extension à se déporter vers la gauche. Dans cette configuration, de nombreux centristes appellent à cette réoccupation, Jean Arthuis, le président de l'Alliance Centriste n’étant pas le dernier.
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Jean Arthuis, se voyant probablement pousser des ailes, déclare dans une récente interview : « Dès que nous aurons bouclé nos propositions, nous devrons choisir un candidat apte à porter notre projet devant les Français. Il sera désigné à l'occasion de primaires. Il n'est pas imaginable que notre candidat soit membre du gouvernement. »
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Par cette déclaration, il écarte d’un revers de main les candidatures éventuelles de deux de ses principaux rivaux, Hervé Morin et Jean-Louis Borloo. Mais, en réclamant un centriste non « gouvernementé », il remet dans la course un François Bayrou qui n’en demandait pas tant. Car, question candidat centriste, ils ne sont pas pléthore à pouvoir rassembler l’électorat sur le nom, même si celui de Bayrou est pour l’instant en « berne »
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La déroute politique que nous avons connue peut avoir un effet régénérateur. Elle peut permettre de se débarrasser de cette fausse idéologie qui est de dire que seule une alliance avec la gauche peut nous permettre de survivre alors que notre place naturelle est au centre de l'Échiquier politique et nulle part ailleurs.
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Nos hésitations, notre manque de clarté politique, nos errances proviennent avant tout du fait que le 133 rue de l’université a perdu cette ligne de conduite qui était la notre depuis des années.
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En revenant au centre, nous reviendrons crédibles aussi bien pour la gauche avec qui nous pourrions composer que pour la droite qui, après avoir reproché à François Bayrou et au MoDem par extension une prétendue obsession anti-sarkozyste aboutit au même constat que nous.
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Et cette droite en pleine dérive redécouvre que le centre existe, que l’UMP n’est pas la panacée et qu’un parti unique de droite ne permettra pas, dans l’état actuel des choses de gagner des élections.
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Dans ce contexte de recomposition du centre, il est plus que probable que le Nouveau Centre et le Parti Radical vont tenter de se démarquer au maximum de l’UMP tout en prenant un maximum de référence au MoDem 1er génération pour gagner en lisibilité et en attirance.
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Sauf que nous savons tous très bien que le Nouveau Centre n’est qu’une UMP « Canada Dry » et que son seul objectif est de préserver les places de ses leaders. Même si pour cela ils veulent fabriquer une pale de copie de notre vieille UDF.
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Je persiste donc à penser que notre espace, nos valeurs, nos discours et surtout notre projet n’ont rien perdu de leurs forces et que c’est à cet endroit que notre place se trouve.
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Le centre doit se reconstituer et nous avons un rôle moteur à y jouer
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3 commentaires:

bernard a dit…

le centre, oui, mais un centre allié au PS n'est plus le centre mais la gauche unie ! J'ai davantage confiance dans le parti d'Hervé Morin plus proche des idées de la droite dite républicaine. Quant à l'avenir de ton leader, il ne faut pas rêver : il est derrière lui !
bonne chance !

Jean-Claude Mathon a dit…

Je n'en attendais pas moins venant de ta part. Ceci-dit, tu remarqueras que je parle uniquement d'avoir un centre fort. Un centre à la botte du PS ou de l'UMP est suicidaire dans mon esprit. Et c'est cette dépendance excessive qui ôte à Hervé Morin et pour longtemps toute crédibilité.

Je préfére (et soutien) sans aucune hésitation l'attitude et les positions d'un Jean Arthuis à celle d'un Jean-Louis Borloo ou d'un Hervé Morin.

Autre précision, je ne reconnais pas non plus dans les positions de l'UMP celle de la droite dite républicaine. Mais ceci est un autre débat

Jean-Claude Mathon

Anonyme a dit…

Je n'avais pas remarqué que Sarkozy avait glissé au centre en obligeant bayrou à se déplacer vers la gauche.

Thierry Tamisier.