vendredi 30 avril 2010

L’hégémonie non, le partenariat oui !

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Vendredi 30 avril 2010 :
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Incroyable mais vrai, comme quoi tout arrive. Je suis d’accord avec Maryse Joissains !
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Et pas sur n’importe quel sujet de surcroit, ni plus ni moins sur celui du « Grand Marseille ».
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Car ce « Grand Marseille » tel qu’il semble se définir et qui arrive à grandes enjambées, sorte de monstre tentaculaire qui ne veut faire qu’une bouchée de ses petits voisins, qui dominerait tous les débats, toutes les spécificités, personne dans le Pays d’Aix n’en veut.
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Un « Grand Marseille » serait la négation par excellence de tout ce qui fait la spécificité de notre région, de nos pays. Le risque de se fondre au cœur d’une territorialité énorme, sans cœur, sans personnalité, dont le leadership serait de fait Marseille qui ne penserait que pour elle, que par elle, existe et est même la menace principale qui nous attend lorsque cette réforme sera mise en place.
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Il ne fait aucun doute que ce qui intéresse Marseille, ce n’est pas la volonté de créer un véritable pôle d’attractivité marseillais où chacun retrouve sa propre spécificité mais bel et bien les « richesses » des territoires environnants, Iter, les technologies de Rousset, le pole chimique de Berre, la zone d’activités des Estroublans, les entreprises performantes de la Duranne, etc …
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D’un autre côté, il est aussi évident de dire que le Pays d’Aix n’est pas le village retranché des gaulois d’Abraracourcix et que les vitrollais ne sont ni Astérix et encore moins Obélix. Refuser l’hégémonie de la cité phocéenne est une bonne chose mais cela ne veut pas dire non plus un rejet pur et simple de toutes les initiatives, mais en partenariat entre les collectivités.
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L’hégémonie non, le partenariat oui !
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Car la Communauté du pays d’Aix ne veut pas être absorbé et Vitrolles encore moins être un quartier dortoir de Marseille.
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Cette CPA représentant trente-quatre communes, 345000 habitants et une gestion entre consensus et fermeté sous la houlette de Maryse Joissains, députée-maire UMP d’Aix-en-Provence veut garder son indépendance et, comble de l’ironie, envisage très sérieusement son changement de statut en … métropole en intégrant enfin Gardanne et allant chercher au nord les quelques milliers d’habitants qui lui manqueraient pour atteindre les 450000 - le seuil de constitution d’une métropole.
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Et n’oublions pas l’argument massue qui rend tout de suite réticent tous ceux qui ne font pas parti de Marseille Provence Méditerranée : il est hors de question de payer pour les erreurs de Marseille. Car, si l’on exclue la dette monstrueuse de la cité phocéenne, quel avantage réel aurions nous de nous faire absorber par cette grande métropole tentaculaire ?
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Nous possédons une collectivité intercommunale qui, finalement, est viable, une richesse économique non négligeable, une position géographique avantageuse, un territoire uni, quasiment que des atouts. Alors, oui pour travailler en partenariat sur la base d’une égalité réelle et non à toute absorption dans une entité plus grande, qui ne partagerait pas nos engagements.
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Revenir au principe de la Chora chère à la Massalia grecque, telle est la volonté des dirigeants marseillais. Reste maintenant à déterminer qui sera « l’asty » de cette grande métropole !
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