samedi 1 mai 2010

le minimum syndical

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Samedi 1er mai 2010 :
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En ce samedi férié, pas de papier, uniquement le minimum syndical c'est-à-dire l’intervention de Jean Lassalle, député MoDem des Pyrénées-Atlantiques à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l’artisanat et aux services.
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Jean Lassalle dénonce le risque de trop de centralisme voulu par ce texte regroupant ces centres, craignant qu’il ne le coupe d’une population locale que ces réseaux ont vocations à aider. Et plus généralement, de s’inquiéter de la disparition progressive des services de proximité.
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A propos de services de proximité, sur Vitrolles, c’est un peu ce qui se passe avec la réorganisation des services postaux, la centralisation des services sur le Centre urbain et la fermeture l’après-midi du bureau de poste du Vieux-village/.
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Jean Lassalle : « Nous avons besoin de services de proximité qui redonnent de la cohérence à la société »
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« Je vous remercie, monsieur le président. Vous présidez toujours aussi bien, c'est un plaisir. Je ne vais cependant pas pouvoir rester longtemps, car je dois être dans plusieurs endroits en même temps ! Or je ne peux me diviser en petits morceaux.
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Cela dit, je ne suis pas très confiant pour l'avenir de cette réforme. Je ne prétends pas, par là, qu'elle ne va pas être adoptée : je ne me fais pas de souci à ce propos. Il me semble, en revanche, que nos citoyens ont de plus en plus besoin d'échanges de proximité, notamment avec des personnes élues qui détiennent une forme de légitimité. Or je crains que, en déplaçant toutes ces chambres, nous ne soyons en train de changer très profondément notre pays, que nous aimons tant les uns et les autres. Un habitant de Lourdios-Ichère ne parcourra pas les 300 kilomètres qui le séparent de Bordeaux pour expliquer son cas à la chambre des métiers ou à la chambre de commerce et d'industrie : il n'en aura pas le temps, il n'en aura pas envie, sa voiture sera en panne, sa femme ne voudra pas. En un mot, il est trop loin.
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Je crois que nous sommes entrés dans une période de centralisme absolu. Ce phénomène, qui n'est pas propre à la France, que l'on constate dans toute l'Europe et dans le monde entier, éloigne de plus en plus l'individu et le relègue à une sorte d'anonymat dans lequel il devient quelque peu agressif et éprouve un sentiment de colère à l'égard de tous ses voisins. Nous aurions pourtant besoin d'organismes de proximité qui redonnent quelque cohérence à la société.
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Je n'ai pas été long, je n'aurai guère perturbé les débats et je ne vais pas vous ennuyer beaucoup plus longtemps, mais je tenais à vous dire cela, qui vient du cœur. Vous l'aurez compris : le soutien que j'apporte à ce texte est relativement modéré. »
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