mercredi 11 mars 2009

Casse économique mal venu

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Mercredi 11 mars 2009 :
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En temps normal, je prépare certaines de mes notes par avance. L’actualité portuaire marseillaise ainsi que politique, aussi bien sur Vitrolles que départementales, ne m’ont pas permis de le faire. Voilà pourquoi aujourd’hui, je vais faire dans le court !
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Avec la mise en liquidation judiciaire de l’Union Navale de Marseille, la réparation navale a donc disparu de notre horizon.

Un peu comme ce fut le cas à La Ciotat, La Seyne, ou d’autres grandes villes maritimes, il est évident désormais, que pour les économistes, « chantiers navals » ne riment pas avec « France » alors même que les meilleurs spécialistes de ce secteur sont issus de notre pays. Il faudra un jour se demander comment on a pu en arriver là alors que les pays anglo-saxons ou nordiques possèdent des chantiers florissants.
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Toutefois, en ce qui concerne la réparation navale proprement dite et spécifiquement à Marseille, je ne suis pas assuré pour autant sa disparition totale.
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Tout d’abord parce que GPMM se retrouve avec des formes et des locaux inoccupés et que les navires de la SNCM et de la CMN basés à Marseille ont besoin d'être entretenus sans oublier qu'ils assuraient à eux seuls près de 70% de l'activité réparation navale locale.
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Ensuite parce que la situation est la résultante d’une vaste fumisterie où chacun a essayé de retirer ses marrons du feu dans les meilleures conditions.
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Condition optimale pour Bolluda qui récupère sur ses chantiers espagnols le carnet de commande marseillais tout en laissant à GPMM ses dettes.
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Condition moyenne pour GPMM qui récupère de l’espace et qui va être contraint de le gérer en direct au grès des commandes comme dans l’ancien temps ou le reconvertir dans une autre activité … les croisières au hasard !
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Condition exécrable pour les syndicats qui à force de faire grève pour tout et n’importe quoi ont gâché là un de leur seul combat légitime et qui vont encore perdre un peu plus de crédibilité et d’influence.
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Quant au préfet, dont l’immobilisme et le silence depuis le début de l’année ont atteint des profondeurs insondables et qui visiblement attend une paix sociale au prix d’une casse énorme, il porte désormais la responsabilité du devenir portuaire sur ses épaules.
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Tout cela me fait de nouveau penser à la politique portuaire que veulent développer tous les acteurs économiques de Marseille et de son agora. Le « tout croisière » semble désormais l’avenir des Bassins Est de Marseille et en s’en prenant aux navires de croisières le week-end dernier, les grévistes de GPMM et l’UNM l’avaient compris.
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Reste à savoir si c’est la bonne solution pour l’économie de notre ville. Et je ne garantie pas non plus que cet avenir portuaire me plaise vraiment
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Maintenant, pour ce que j’en dis !
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le jour ou les syndicaliste ne seront plus "carriériste" et que l'on se décidera à limiter le nombre de mandat (DS + DP+ DPCE+ conseiller Prud'homal,+ j'en passe), peux être que le discours, et les relations sociales retrouveront un peu de morale... Les patrons ne sont pas tous des voyous, et les syndicalistes ne sont pas tous des saints