lundi 23 mars 2009

Marseille, ville de l’hexagone ?

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Lundi 23 mars 2009 :
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Jeudi dernier, grande manifestation à Marseille. Un monde comme depuis longtemps Marseille n’en avait connu. Un trajet, rallongé par rapport à la précédente journée de mobilisation, de nouveau étendu en pleine manifestation pour permettre à tout le monde de manifester.
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Et à l’arrivée … la galéjade !
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Alors, combien étions-nous au final ? Trente mille comme le prétend la police ? Trois cent vingt mille comme l’affirme les syndicats ? A Marseille, les chiffres sont tellement volatiles qu’aucun des deux partis ne les prends en compte pour quantifier la journée au niveau national ! De nouveau, Marseille est … hors de la France !
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Il est vrai que parfois, je me demande si la cité phocéenne fait bien partie de l’hexagone. Il n’y a qu’à voir la situation portuaire pour s’en convaincre.
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Donc, ce sont les professions portuaires qui ont ouvert le cortège. Le GPMM et l’UNM réunit dans un même combat. Nous sommes dans le symbole surtout dans une ville qui semble oublier son origine et se détourner de ce qui a fait sa force, sa fortune et son histoire. Pour Marseille, le port semble de l’histoire ancienne et tous les acteurs, à quelques niveaux que ce soit, des syndicats au patronat en passant par la chambre de commerce ou les politiques ont leurs parts de responsabilité dans ce gigantesque gâchis.
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Prenons une nouvelle fois en exemple les problèmes portuaires. J’aimerais vraiment que quelqu’un m’explique la différence intrinsèque entre les bassins Est (Marseille) et les bassins Ouest (Fos sur mer). Les premiers sont paralysés par des grèves perlées depuis plusieurs semaines alors même que les seconds travaillent normalement.
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On me dit : c’est un problème d’intégration (un comble à Marseille !) entre les salariés du GPMM et une société d’acconage, Intramar. Sauf que sur les Bassins Ouest, ce sont les mêmes salariés du GPMM mais une autre société d’acconage … filiale de la première ! Cherchez l’erreur !
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Quand les syndicats arrêteront de s’arc-bouter sur des positions archaïque, quand le Medef local cessera de jeter par plaisir de l’huile sur le feu, quand la direction de GPMM présentera enfin un plan d’avenir d’envergure et réaliste et surtout quand les politiques cesseront de voir pas plus loin que le bout de leurs réélections, peut-être qu’enfin Marseille redeviendra un port.
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En attendant, ce sont les tenants d’une ville tournée vers le tourisme et la croisière qui sont les grands gagnantes de ce b*** local. Et il est probable que le 1er mai prochain, ce sera de nouveau les professions portuaires qui ouvriront le défilé « unitaire ».
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Remarquez, je n’ai pas trop intérêt à me plaindre de la situation marseillaise vue que je travaille sur les Bassins Ouest !
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