vendredi 27 mars 2009

Quand on parle économie et budget …

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Vendredi 27 mars 2009 :
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Tous les matins, quand je me lève, tout en buvant mon café pour me réveiller, j’écoute les informations que distille l’émission de William Lemergie, « Télématin » tout en parcourant les titres de La Provence, édition Etang. C’est ma façon de me mettre dans le bain.
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Et depuis quelques mois, tous les matins, je suis chaque matin atterré par ce que j’entends ou je lie. Pas un seul matin sans qu’un scandale financier ne fasse la une, pas un seul matin sans que l’on puisse se dire : notre économie va bien.
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Ce matin, à la une, les traders de Natixis avec leurs 90 millions d’euros de bonus alors que la banque accuse des pertes abyssales de l’ordre de 2.5 milliards d’euros, reçoit une aide publique de 5 milliards d’euros et qu’elle licencie 1250 personnes en une première charrette et 166 dans une deuxième …
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On ne peut pas dire que ce type de nouvelles me mette en joie et, au contraire, à plutôt tendance à me rendre morose. Comment font ces grands argentiers pour ne pas se rendre compte que l’époque change, que les « masses » supportent de plus en plus mal ces provocations outrancières ? Le monde est troublé, chaque jour dégringolent de nouvelles injustices, des incompréhensions exaspérantes.
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Tous les ingrédients d’une révolte sont en train de se mettre en place devant ces inhumanités économiques et sociale sans que l’on sache le moment où la réaction se fera.
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Dans cet océan de nouvelles déprimantes, il est primordial que les politiques interviennent pour redonner du sens à la finance et tente d’enrayer cette poussée de fièvre planétaire.
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De nouveau, ce combat ne doit pas être l’apanage de quelques uns mais bel et bien le combat de tout politique de quelque bord que ce soit. Œuvrer pour le bien de tous et non pour le bien de quelques uns (voire de soi-même dans certains cas) doit redevenir le leitmotiv de la classe politique.
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Dans ce contexte morose, les décisions locales sont aussi perçues et ressentis comme autant d’agressions ou de baume au cœur. Le vote du budget hier au soir est rentré dans ce cadre, agression pour l’opposition, baume au cœur pour la majorité.

Pour ma part, je serais plus nuancé. Si j’approuve pleinement la décision de la municipalité de suivre les consignes départementales et nationales, se substituant à l’état pour favoriser la relance grâce à un plan de grande envergure d’investissement, je suis plus dubitatif sur la destination de ces « investissements ». Il ne fait aucun doute pour moi que les grands projets d’investissements n’auraient pas été ceux que j’aurais personnellement choisi.
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Je coupe court à d’éventuelles protestations : je ne suis pas élu donc je n’émets qu’un avis personnel mais je regrette que nos idées concernant le Vieux-village n’aient pas été retenues ou mon phantasme de « Jurrassik Stadium » soit écarté ! Vous comprendrez bien qu’au final, je « m’abstient » sur ce budget !
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Encore une fois, je ne crois pas que l’équipe municipale en place, avec un budget pourtant intéressant, ait l’intuition de l’absence de « baume au cœur » pour les administrés que leurs décisions va amener. Certes une enveloppe conséquente pour le volet social existe mais dans l’état actuel des choses, est-ce suffisant ? Vaste débat dont je n’ai pas la réponse et dont seul l’avenir nous permettra d’en tirer une réflexion.
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De même, ce qui fait le talent d'un dirigeant, c'est sa capacité, son intuition a toujours sentir le pouls de ses administrés. Une qualité qui permet de longues carrières notamment en politique. Une espèce d'instinct que l'on prête à un Jean-Claude Gaudin, un Jean Noel Guérini, un Hubert Falco à même de réagir au quart de tour.
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Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pouls des administrés s’est curieusement emballé ces derniers mois !!!
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