mardi 17 mars 2009

Polémiques et jumelages

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Mardi 17 mars 2009 :
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Quand j’ai commencé à pointer du doigt les problèmes de jumelage concernant Vitrolles, je ne pensais pas du tout qu’une telle polémique en découlerait. Pour moi, il s’agissait simplement de montrer certaines incohérences de la politique municipale.
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Aujourd’hui, après un nouvel article dans La Provence, édition Etang, je suis bien obligé de constater que le mot « Jumelage » prononcé à Vitrolles pose non seulement problème mais est de surcroit un sujet « chaud bouillant » comme on a l’habitude de le dire. S’il n’y avait pas eu dimanche après-midi, je me serais probablement laissé aller à une comparaison rugbystique mais bon ….
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Donc, pour revenir aux jumelages de Vitrolles, il est tout d’abord primordial de rappeler qu’un jumelage entre deux villes a toujours été un vecteur politique important. Il permet à la fois de pratiquer des échanges culturels bénéfiques pour chacune des villes concernées mais aussi de marquer, politiquement parlant, les esprits. Se jumeler avec une ville allemande au sortir de la deuxième guerre mondiale, au moment où les jumelages ont été lancés, était un signe fort et plus que symbolique envoyé vers les populations concernées.
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Dans la même veine, le jumelage entre Marseille et Haïfa est un bon exemple de ce qu’un jumelage peut apporter à une politique de paix voulue par deux municipalités au-delà des graves problèmes politiques du Proche-Orient.

Là où le bât blesse, c’est quand ces jumelages deviennent obsolètes et tombent dans l’oubli. C’est généralement le cas lors de changement de municipalité ou plus simplement de non engagement réel de l’une ou l’autre des municipalités concernées.
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C’est ainsi que Vitrolles se retrouve jumelée dans les faits avec une seule ville, Morfelden-Walldorf, alors que en réalité, elle l’est aussi avec quatre autres villes dont deux du continent africain, et deux en Europe.
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Ce qui est plus grave, outre la désuétude de ces jumelages, c’est l’absence de réaction aussi bien de la part de Vitrolles que de ses villes jumelles. Que les deux villes africaines ne réagissent pas peut encore se comprendre vu le caractère particuliers, en l’occurrence une opération caritative ponctuelle, qui ont amené Vitrolles à s’unir à elles. Par contre, le silence des deux autres villes pose problème et on peut légitiment se poser la question de la réalité et du devenir d’un jumelage avec elles.
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Le téléphone existe dans toutes ces contrées et ne dit-on pas que la vie est simple comme un coup de fil ? Donc, avant d’accuser les autres municipalités d’avoir laissé tombé en désuétude leur jumelage respectif, regardons donc dans un premier temps ce que nous avons fait chez nous pour maintenir ces jumelages en place.
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En attendant, que ce soit en relançant les jumelages passés ou en se tournant vers de nouvelles villes, c’est l’essence même des jumelages qui doit être remis en question et surtout nous devons nous poser la question de ce que nous attendons et voulons faire avec ce type d’opération.
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Dans l’esprit d’ouverture, d’humanisme et de soutien européen qui est le notre, un jumelage ne peut être un nom que l’on accole sur un panneau d’entrée de ville. Cette opération doit entrer dans le cadre plus vaste de la réflexion et de l’échange.
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Mais c’est aussi du devoir d’une municipalité de faire perdurer, enrichir et promouvoir ce jumelage en pleine coopération avec les comités et les associations de jumelage comme … « les amis de Morfelden-Walldorf » !

Et, à quand une page « Morfelden-Walldorf » sur le site officiel de la ville de Vitrolles comme elle existe sur le site de notre jumelle allemande ?
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