lundi 9 novembre 2009

Souvenirs, souvenirs … de Berlin

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Lundi 9 novembre 2009 :
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Il y a vingt ans de cela, un soir après le travail, je gagnais comme je le faisais tous les jeudis soirs « La Passerelle », un café, librairie, agence de voyage, salle de concert situé dans le quartier vivant de la Plaine et siège de notre association. Lorsque j’y arrivais vers dix neufs heures trente, j’y retrouvais quelques amis d’associations qui, lasse de m’attendre, avait commencé à boire sans moi. En fond sonore, une radio, probablement Radio-Star, diffusait son journal du soir.
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C’est amusant comme les événements marquants de l’histoire de l’humanité restent gravés dans la mémoire. Vingt ans après, concernant ce soir là, je serais capable de vous raconter tout mes faits et gestes, toutes les discussions, tous les plus petits détails, comme si cet événement avait eu lieu il y a quelques minutes.
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Je revois encore tandis que je disais bonjour à Soraya, Jean-Félix me faire de grands signes de la main pour attirer mon attention avant de me désigner les hauts parleurs pour que j’écoute la nouvelle, en direct.
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Sur le coup, je n’ai pas trop compris ce que le présentateur annonçait. Il parlait de l’ouverture d’un mur avec une émotion mal contenue. La nouvelle percuta mon cerveau quand je réalisais qu’Arthur, notre scientifique allemand, pleurait à chaude larme dans un coin de la salle.
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Je ne saurais comment vous décrire ce que j’ai ressenti à ce moment là. J’ai peut être été un peu plus touché que les autres à cause de mes antécédents politiques à moins que ce soit cette rencontre, à Taizé, une semaine de pâques 1977 avec Katryna, cette jeune allemande de l’est en provenance de Dresde qui m’avait fait prendre conscience de toute l’iniquité de ce mur.
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Je venais d’apprendre en direct la chute du Mur de Berlin.
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Le samedi 11 novembre 1989 au soir, je me retrouvais à Berlin, devant « check point Charly » avec Arthur et Katryna mais cela est une autre histoire.
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Et je n’ai pas eu l’idée de ramener un bout de mur !
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

En effet, quelle journée!
J'étais le 9 novembre 1989 embarqué sur la frégate Jean de Vienne qui escortait depuis des mois les bateaux Français dans le golfe arabo-persique. Cette nouvelle annoncée sur RFI nous figea dans un silence étonnant.
J'avais eu l'occasion de passer une journée a Berlin-est en 1979 et je repensais a tous ces gens que nous avions croisés et que nos uniformes français intrigait, nous n'avions pas pu échanger, solidement encadrés par nos "guides".
J'y suis retourné en 92, et j'ai ramené un petit morceau du mur...
Alain.C