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Jeudi 17 décembre 2009 :
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Attention, dans ce papier, je n’entre pas ici dans son argumentation sur le sommet de Copenhague, ni sur le contenu. Il y aurait beaucoup trop à dire ! Je vais plutôt parler de la forme …
Les grands stratèges ont toujours eu des règles avant de partir au combat. Parmi ces règles immuables, Identifier l’ennemi, Investir son terrain, et l’amener à évoluer sur le sien. C’est probablement ce qu’à voulu faire Nicolas Sarkozy en s’invitant hier au soir au beau milieu du « Grand Journal « de Canal+, dont certaines séquences (Les Guignols, Le Petit Journal, voire Le Zapping) l'agacent paraît-il prodigieusement.
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On identifie donc « l’ennemi », le public du « Grand Journal », mélange de bobos bon teint et de jeunes que la présidence aimerait bien toucher, on investit son terrain en s’invitant et on évolue sur le sien puisque l’interview a été fait depuis … l’Elysée par quelqu’un qu’il connaît bien, en l’occurrence Michel Denisot, qui a publié, ne l’oublions pas , un livre d'entretien avec l'intéressé, « Au bout de la passion, l'équilibre », paru au moment de la campagne présidentielle de 1995.
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Notre président aurait pu faire un sans faute sur un terrain malgré tout miné car parler de Copenhague devant le public du « Grand journal » n’était pas forcement chose facile. Tout aurait donc pu bien se passer sauf que notre Michel Denisot national, pourtant d’habitude moins « insolent », ne mette en difficulté notre hyper-président en le déstabilisant avec cette question pratique. «Et votre bilan carbone ?» Réponse du président de la République: «Mon propre bilan carbone? C'est le meilleur bilan carbone, peut-être parce que l'avion français est meilleur que les autres. Et si je ne m'étais pas déplacé, vous pensez que ça aurait avancé Michel Denisot ?»
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Et avec cette sortie me vint à l’esprit une constatation : notre président, pourtant si fin connaisseur des rouages de la télévision, a peut être fait hier au soir un faux pas. Non pas à cause de cette sortie mais à cause du fossé énorme entre sa prestation et les attentes des téléspectateurs lambda du « Grand Journal ».
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En effet, Nicolas Sarkozy a-t-il eu conscience au cours de son interview qu’il s’adressait à un public à la fois jeune et critique, public qui va faire un triomphe aux Guignols quelques minutes plus tard, public qui attend avec impatiente Yann Barthès et son « petit journal », un public qui a tourné en dérision les dernières frasques médiatiques de l’UMP s’essayant au Karaoké ?
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Nicolas Sarkozy a-t’il eut conscience au cours de son interview de l’effet dévastateur sur ce public spécifique de sa façon de retourner les questions à son interlocuteur pour l’intimider et affaiblir son crédit, sur sa difficulté à se contrôler dès qu’on met en cause son comportement…
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Et surtout, a-t’il eu conscience lorsqu’il a abordé avec tant de sentimentalité sirupeuse sa femme Carla Bruni qu’il s’adressait a un public où ce type de prestation type « feux de l’amour » fait hurler de rire ?
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Et que penser des commentaires des guignols qui ont enchainé immédiatement après l’interview de Nicolas Sarkozy ? Que va retenir le public du « Grand journal » ? L’intervention de notre président où le commentaire incisif sur l’animateur, coaché par Elkabach, « clown triste, préféré au journaliste affuté » ?
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L’avenir nous le dira !
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Jeudi 17 décembre 2009 :
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Attention, dans ce papier, je n’entre pas ici dans son argumentation sur le sommet de Copenhague, ni sur le contenu. Il y aurait beaucoup trop à dire ! Je vais plutôt parler de la forme …
Les grands stratèges ont toujours eu des règles avant de partir au combat. Parmi ces règles immuables, Identifier l’ennemi, Investir son terrain, et l’amener à évoluer sur le sien. C’est probablement ce qu’à voulu faire Nicolas Sarkozy en s’invitant hier au soir au beau milieu du « Grand Journal « de Canal+, dont certaines séquences (Les Guignols, Le Petit Journal, voire Le Zapping) l'agacent paraît-il prodigieusement.
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On identifie donc « l’ennemi », le public du « Grand Journal », mélange de bobos bon teint et de jeunes que la présidence aimerait bien toucher, on investit son terrain en s’invitant et on évolue sur le sien puisque l’interview a été fait depuis … l’Elysée par quelqu’un qu’il connaît bien, en l’occurrence Michel Denisot, qui a publié, ne l’oublions pas , un livre d'entretien avec l'intéressé, « Au bout de la passion, l'équilibre », paru au moment de la campagne présidentielle de 1995.
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Notre président aurait pu faire un sans faute sur un terrain malgré tout miné car parler de Copenhague devant le public du « Grand journal » n’était pas forcement chose facile. Tout aurait donc pu bien se passer sauf que notre Michel Denisot national, pourtant d’habitude moins « insolent », ne mette en difficulté notre hyper-président en le déstabilisant avec cette question pratique. «Et votre bilan carbone ?» Réponse du président de la République: «Mon propre bilan carbone? C'est le meilleur bilan carbone, peut-être parce que l'avion français est meilleur que les autres. Et si je ne m'étais pas déplacé, vous pensez que ça aurait avancé Michel Denisot ?»
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Et avec cette sortie me vint à l’esprit une constatation : notre président, pourtant si fin connaisseur des rouages de la télévision, a peut être fait hier au soir un faux pas. Non pas à cause de cette sortie mais à cause du fossé énorme entre sa prestation et les attentes des téléspectateurs lambda du « Grand Journal ».
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En effet, Nicolas Sarkozy a-t-il eu conscience au cours de son interview qu’il s’adressait à un public à la fois jeune et critique, public qui va faire un triomphe aux Guignols quelques minutes plus tard, public qui attend avec impatiente Yann Barthès et son « petit journal », un public qui a tourné en dérision les dernières frasques médiatiques de l’UMP s’essayant au Karaoké ?
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Nicolas Sarkozy a-t’il eut conscience au cours de son interview de l’effet dévastateur sur ce public spécifique de sa façon de retourner les questions à son interlocuteur pour l’intimider et affaiblir son crédit, sur sa difficulté à se contrôler dès qu’on met en cause son comportement…
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Et surtout, a-t’il eu conscience lorsqu’il a abordé avec tant de sentimentalité sirupeuse sa femme Carla Bruni qu’il s’adressait a un public où ce type de prestation type « feux de l’amour » fait hurler de rire ?
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Et que penser des commentaires des guignols qui ont enchainé immédiatement après l’interview de Nicolas Sarkozy ? Que va retenir le public du « Grand journal » ? L’intervention de notre président où le commentaire incisif sur l’animateur, coaché par Elkabach, « clown triste, préféré au journaliste affuté » ?
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L’avenir nous le dira !
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