jeudi 30 septembre 2010

Ryanair me les gonf***

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Jeudi 30 septembre 2010 :
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La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair, visée par une information judiciaire ouverte par le parquet d'Aix-en-Provence, a été mise en examen pour travail dissimulé et prêt illicite de main-d’œuvre, notamment. A la suite d'une plainte déposée par plusieurs syndicats et l'Office central de lutte contre le travail illégal, il lui est reproché d'employer ses 120 salariés de Marseille selon le droit social et fiscal irlandais. Mardi 28 septembre, Ryanair a confirmé sa menace, déjà brandie en mai, de quitter dès novembre l'aéroport pour une autre base, "non française".

Le modèle économique de Ryanair consiste notamment à payer de (faibles) cotisations sociales en Irlande pour ses 120 salariés basés à l'aéroport MP2 de Marignane, en s'exonérant des versements à la Sécurité sociale et aux caisses de retraites françaises.

Un comble quand on connaît les pratiques de cette compagnie dont le low-cost a tendance à disparaître dès que l’on désire la moindre boisson en plein vol.

Et de nouveau me poser la question de savoir comment, au nom de l’emploi, une collectivité territoriale en est amené à faire « carpette » et se plier à tous les chantages de compagnies low-cost, même si elle un trêfle à quatre feuille dans la main.

Aujourd’hui, en France, jusqu’à preuve du contraire, il y a des lois qui en principe sont les mêmes pour tous, une justice indépendante pour les faire respecter, et des parlementaires élus démocratiquement pour les voter.

Et cet état de chose choque Michael O’Leary, le roi du Low Cost, le patron de RyanAir qui ne supporte pas de se faire « pincer » par la justice française et qui, étant donné que tout le monde sait qu’il est au dessus des lois, se livre à l’odieux chantage du « Puisque c’est comme cela, je m’en vais ! »

Quand de surcroit ce « gentleman » est connu pour faire la chasse aux subventions des collectivités territoriales, lançant une compétition malsaine entre les aéroports de province, en leur faisant miroiter les centaines de milliers de touristes qui allaient débarquer dans leurs terminaux. Du coup, les collectivités territoriales et les Chambres de Commerce qui gèrent ces aéroports régionaux ont déployé le tapis rouge et surtout sorti le carnet de chèques pour accueillir Ryan Air. Marseille-Provence n’a pas dérogé à la règle avec MP2.

Par contre un constat s’impose : outre l’illégalité économique, Ryanair est réputé pour ses décollages limites et ses coups de couteau dans les routes obligatoires à tenir. Tout le quartier des Pinchinades connaît le tréfle à quatre feuilles d’un peu trop prés, de vraiment trop près.

Dans ce contexte, je suis pour ma part choqué que des élus de la République qui ont voté les lois permettant de mettre Ryanair en examen et dont les amis au Gouvernement ont promulgué les fameux décrets, et qui se doivent normalement de défendre l’indépendance de la justice puissent tenir de tel propos.

Ryanair a besoin de Marseille, ne serait ce que pour ses lignes sur le Maghreb, premières destinations de la compagnie au départ de Marignane. Quoiqu’il arrive, son cher aéroport recevra toujours la visite des appareils irlandais.

Enfin, est-ce le rôle d’un aéroport de créer un groupe facebook pour « sauver le lowcost à Marseille Provence », allant ainsi à l’encontre des règles de la bienséance ?
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Pour ma part, que Ryanair reste ou se casse m’indiffère sauf que dans le second cas, je pourrais peut-être enfin profiter du jardin quand il fait beau, chose que je peux difficilement faire depuis l’ouverture de MP2.
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Par contre, qu’élus de tout crins n’oublient pas leur rôle !
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