dimanche 18 octobre 2009

Oscar à la chasse des dégazages sauvages

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Dimanche 18 octobre 2009 :
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Cette semaine, le REMPEC a coordonné, en coopération avec la Préfecture maritime de la Méditerranée, la première opération internationale de lutte contre les rejets illicites en Méditerranée. Baptisée « OSCAR-MED », cette opération consistait à réaliser une surveillance continue de l'un des principaux axes de trafic commercial par voie maritime. . Le but de cette opération était de réaliser des flagrants délits de rejets illicites et de mettre en commun les méthodes et les procédures de travail.
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Et cette opération a été avant-hier couronnée de succès avec pas moins de trois navires surpris en flagrants délits de dégazage sauvage : Un ferry tunisien, un navire de croisière et un tanker ont été pris dans les rets « d’Oscar-Med »
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« Si les deux premiers rejets concernaient des hydrocarbures, le troisième, au sud de Porquerolles, représentait un nettoyage de cuves contenant de l'huile végétale. Aucune poursuite ne sera engagée [contre ce dernier] », a précisé le commissaire général Velut, adjoint au préfet maritime de la Méditerranée.
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Deux avions français des douanes, un avion Polmar Italien et un Espagnol ont sillonné la zone immense qui s'étend des côtes italiennes aux côtes espagnoles. Les preuves par images radar ont été patiemment rassemblées et un dossier complet a été remis au parquet de Marseille, seul compétent pour engager les poursuites contre les armateurs concernés. Il faudra, à présent, de longs mois d'investigations, avant un procès.

Des navires qui dégazent aux larges des côtes, c’est monnaie courante. Chaque année, les autorités évaluent à 150000 tonnes le volume des rejets en mer, soit l’équivalent de dix « Erika » ou de deux « Prestige ». Dans le silence de la mer et dans l’anonymat le plus complet.

Du moins jusqu’à ces dernières années où la chasse au pollueur a été intensifié. Ainsi, en 2008, ce sont 250 rejets qui ont été repéré dont 180 aux hydrocarbures. Cette année, à aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 190 dégazages sauvages qui ont été dénombré dans le golfe du Lion avec une prédilection pour l’axe Gènes/Barcelone. Pour mémoire, ce ne sont pas moins de 2500 navires circulent chaque jour en Méditerranée dont 400 pétroliers.
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Ce qui l’est moins, c’est que les navires pris dans les filets soient deux navires dit « sérieux », l’un d’une ligne régulière entre Tunis et Marseille et navire amiral de la CNT, l’autre appartenant à l’une des plus prestigieuses et des plus sérieuses compagnies de navigation
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A ce niveau de la réflexion, je me pose deux questions : Ces compagnies dites « sérieuses » faisaient elles malgré tout du dégazage sauvage et avaient eu la chance de ne jamais se faire prendre ou bien les conditions économiques dramatiques et concurrentielles de ce milieu si particuliers les ont poussé à ce type de comportement ?
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Vaste question à laquelle sur ces deux cas spécifiques je n’ai point de réponse. La seule chose que je sais, c’est que les pertes abyssales des compagnies maritimes depuis le début de la crise entrainent des changements de comportements dont parfois je me demande s’ils vont dans le sens d’un « mieux » écologique.
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Dans tous les cas, la mise en place de « Oscar-Med » est un succès qui doit désormais être transformé.
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour

Vous êtes le seul sur la toile à donner des informations aussi précises... vos informations sont elles sûres, pouvez-vous indiquer vos sources?
Les dépêches de presse ne donnent pas de précisions, arguant du respect de la présomption d'inocence (ce qui est relativement cocasse vu qu'il s'agit de flagrant délits).

Merci d'avance
cr