Un maire désigné par un président de Conseil Général ?

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Samedi 10 octobre 2009 :
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La Provence nous révèle une bien étrange pratique de la démocratie boucho-rhodanienne et confirme la rumeur qui courait avec une grande ténacité dans la ville depuis hier au soir.
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Loïc Gachon sera donc le prochain maire de Vitrolles et sera bien élu par le conseil municipal jeudi soir prochain. Le paravent de la démocratie est ainsi sauvegardé.
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Car on peut se poser la question de savoir quelle est la démocratie pratiquée dans ce département quand le président du Conseil Général convoque la majorité d’un conseil municipal pour lui imposer ses choix ?
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Si la première partie de la rumeur qui courait hier au soir est confirmée par La Provence cet après-midi, il est du domaine du possible que la seconde partie soit aussi vraie, c'est-à-dire celle qui annonçait la volonté de Jean-Noël Guerini de vouloir « suspendre les subventions et les aides à la ville de Vitrolles si la majorité municipale ne se rangeait pas à son avis ». Je précise que je mets tout les conditionnels et tous les guillemets possibles dans cette supposition pour éviter tout problème. Mais la personne qui, connaissant le fait que je ne me couche jamais avant une heure du matin, m’a téléphoné au cœur de la nuit pour me dire cela paraissait sure d’elle et de bonne foi.
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Ceci dit, si cela est vrai, il n’est pas illogique que ce soit Loïc Gachon qui devienne maire. En temps normal, un premier adjoint est le successeur logique du maire décédé et poursuit la feuille de toute commencée sous le mandat du défunt. En temps normal sauf que dans les Bouches-du-Rhône, rien n’étant simple, on peut citer l’exemple de Marseille au moment de la mort de Gaston Deferre !

Par contre, si je trouve logique que le secrétaire de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône et le Président du Conseil Général du même département suivent de près la succession d’un des maires phares des Bouches-du-Rhône, je trouve illogique leur présence ce jeudi soir et la mauvaise pièce de théâtre qu’ils y ont joué.

En effet, Loïc Gachon étant censé suivre la feuille de route établie par Guy Obino, la majorité de la majorité municipale étant socialiste, le premier adjoint succédant logiquement au maire (chose normale à mon sens), le secrétaire de la fédération 13 et le président du CG n'avaient donc aucune raison de se déplacer sauf ... si cette même majorité pense que les choses ne sont pas aussi logique que cela et comptait tenter un "putsch" pour mettre quelqu'un d'autre à la place.

Maintenant, il y a « manière » et « manière ». La chose choquante si elle est confirmée serait la manière dont Loïc Gachon a été désigné et les arguments mis dans la balance par le président du Conseil Général au nom d'un testament politique dont il peut paraitre troublant que seul le président du Conseil Général en ait eu vent. Il n’a pas été choisi par ses pairs du Conseil Municipal mais imposé par un Jean-Noël Guérini qui apaprait à cette occasion plus comme un "baron" local que comme un vrai leader politique.

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Et quand l'on sait que Jean-Noel Guerini sera aussi présent jeudi prochain pour l'élection de Loic Gachon, on ne peut s'empecher de penser que loin d'assister à 'l'adoubement" d'un jeune socialiste premetteur, il sera plutôt là pour vérifier qu'aucun des élus de la majorité municipale ne se dénie par rapport aux votes de jeudi dernier.

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Apparemment, quand on voit ce déroulement, on ne peut que penser que ce conseil municipal n'avait pas l'air aussi soudé que cela pour que celui-ci fasse le déplacement le soir à Vitrolles, réunisse la majorité municipale et tape du poing sur la table pour imposer ses vues. Et Loïc Gachon, malgré sa volonté et sa détermination, ne semble pas réunir autour de sa personne tous le soutien dont il aurait besoin. Alors, dans ces conditions, quid des « socialistes vitrollais en ordre de marche » ?
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Le proche avenir que sont les élections cantonales nous dira qui a raison …
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