jeudi 1 octobre 2009

Vitrolles : Retour sur la culture

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Jeudi 1er octobre 2009 :

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Cela fait quelques temps que je n’ai plus écrits sur la culture à Vitrolles mais ce n’est pas pour cela que je m’en désintéresse, bien au contraire. J’ai même eu droit à pouvoir intégrer la « commission culture » de la ville de Vitrolles, c’est tout dire !

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Mais je pense qu’il est temps de faire un petit point sur la culture à Vitrolles (et non la culture vitrollaise comme certains ont tendance à le confondre).

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Vendredi dernier, notre Adjoint à la Culture, Henry-Michel Porte, a lancé la saison culturelle dans le domaine de Fontblanche. Ce lancement m’amène à plusieurs réflexions :

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Tout d’abord, le programme en lui-même. Bien qu’équilibré et éclectique, répondant à quasiment toutes les demandes d’une population variée, je pense de nouveau qu’il y manque un événement majeur capable de fédérer toute une ville derrière lui. Même s’il est vrai que des festivals vont être organisés (de mémoire Charlie free, un festival du polar, les Nuits du Rocher, …), ceux-ci ciblent un public donné ou sont organisés dans un lieu en lui-même fermé. Aucune programmation, sauf erreur ou omission de ma part, ne prend en compte les aspirations et plus simplement l’existence de la totalité de la population vitrollaise.

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Utopie dirons certain, et ils ont certainement raison. Toutefois, quand je constate ce que des villes de moyennes importances comme Angoulême ont réussi à faire, je me dis : « pourquoi pas Vitrolles ! ».

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Je m’explique sur le cas d’Angoulême : voici une ville d’un peu plus de 42000 habitants qui organise un festival de renommé mondiale en s’appuyant sur toute une ville. Si les collectivités territoriales participent avec des moyens important à l’organisation de cette semaine de festivités, les sponsors privés ne sont pas en reste et surtout, les initiatives locales ne sont pas en reste. La totalité de la population de la ville est tournée vers cet événement et y participe d’une manière ou d’une autre. Pas un magasin, pas un balcon qui ne soit pas décoré. Pas un seul restaurant sans sa petite exposition, pas un seul espace public sans une performance artistique. Chacun a compris que participer ne peut lui être que bénéfique. La ville se contente, pour la plupart de ces manifestations, à fournir un label « festival d’Angoulême » et éventuellement une aide technique comme prêter des tréteaux ou des barrières.

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Donc, pour reprendre mon raisonnement, je trouve que ce qu’il manque à Vitrolles est un événement ou chacun puisse participer à sa manière. On évoque l’idée d’un « festival de la Méditerranée ». Je ne sais quelle piste sont actuellement suivi par Henry Michel Porte mais pourquoi ne pas envisager d’intégrer les communautés de Vitrolles dans ce festival et en multipliant les spectacles produits par ces communautés ou par les associations vitrollaises et en regroupant le tout sous le label « festival de la Méditerranée » ?

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Le manque criant de budget dédié à la culture de la ville est aussi pointé du doigt. Je ne monterais pas sur mes grands chevaux à ce sujet là connaissant les difficultés que rencontrent la culture à Vitrolles par le biais de ses salles (fermeture de la salle des fêtes, problème à Fontblanche, à l’Espace Mandela) qui grève d’autant le budget dédié à la culture pure.

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Toutefois, il me semble indispensable qu’un événement de grandeur nationale soit inscrit à notre calendrier culturel. Que ce soit le festival de Piano de la Roque d’Antheron ou le festival jazz de Marciac, c’est donc un événement capable de braquer les médias sur notre ville qui fait défaut. Le manque flagrant de budget dont dispose la ville sur ce poste pourrait être compensé par une participation des partenaires privés. La ville qui, par ailleurs, dispose d’un partenariat avec Coca-Cola et Décathlon, à proximité d’Eurocopter et des grandes raffineries de l’Etang, dispose d’atout non négligeable qu’il faudrait faire fructifier. Il serait alors envisageable de partager les frais et d’avoir enfin l’affiche qui lui fait si cruellement défaut.

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Il restera bien entendu à régler le problème des équipements culturels capables d’accueillir un événement d’une taille que je souhaite nationale.

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A propos des équipements culturels, la ville a donc acté la construction d’une médiathèque probablement jouxtant le quartier des Pins nouvelle mouture. Rien à dire sur cette construction, la ville manquant dramatiquement de ce type d’équipement. Toutefois, le moment même de l’ouverture de la nouvelle médiathèque entrainera la fermeture des bibliothèques Georges Sand et Georges Brassens.

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Le regroupement des deux bibliothèques en cet unique lieu, même s’il est plus fonctionnel, me semble peu judicieux, surtout pour les quartiers où ces équipements vont disparaitre. La bibliothèque de La Frescoule était un lieu de vie important pour ce quartier et un point d’accès facile pour les scolaires qui venaient souvent y étudier. Il est prévu que des équipements soient toujours disponibles en ces lieux mais à l’heure actuelle personne ne sait de quel type. En tout cas, pas de type bibliothèque. Mais il me semble non seulement vital mais aussi nécessaire et indispensable qu’un équipement de type médiathèque ou bibliothèque perdure dans ce quartier de la ville, ne serait-ce que pour permettre aux jeunes des quartiers sud de bénéficier d’un lieu calme pour étudier.

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En février, je posais la question de connaître la visibilité de la politique culturelle de Vitrolles actuellement. Cette commission apporte une piste de réponse. Il y a encore énormément de travail à faire pour rendre lisible un politique plutôt accès sur l’émiettage. Or, il ne faut pas tomber dans le piège du « A trop vouloir satisfaire tout le monde, on ne satisfait personne. »

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En guise de conclusion, je me contenterais donc de reprendre une phrase prononcée par François Bayrou il y a quelques mois : « La culture n'est pas un luxe qui vient après le nécessaire. ».

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1 commentaire:

bernard a dit…

d'où l'intérêt de cette fameuse table longue ... piste de départ d'une réflexion commune !
Bernard/Rocambole