jeudi 3 juin 2010

Quelle sécurité voulons-nous ?

.
Jeudi 3 juin 2010 :
.
L’attitude du ministre de l’intérieur accusant la gauche d’avoir entravé l’action sécuritaire du gouvernement est non seulement totalement inadéquate mais en plus d’une rare incongruité.
.
Tous les gouvernements, à un moment ou à un autre, s’en sont pris à leur opposition qu’ils ont systématiquement accusé de torpiller la vrai politique sécuritaire qu’ils essayaient de mettre en place et dont ils étaient les seuls à détenir les vrais clefs !
.
Sauf que force est de constater que les dysfonctionnements sont non seulement nombreux depuis des décennies mais en plus flagrants.
.
Sauf que force est de constater que désormais, il y a urgence de dépasser les clivages politiques et de réellement chercher tous ensembles de véritables solutions pérennes à tous ces problèmes.
.
Oui les médiateurs sociaux sont un besoin. Oui la police de proximité doit être pleinement rétablie. Oui, la politique du chiffre doit être écartée. Oui les moyens financiers, humains et matériels doivent être augmentés. Oui l’arsenal législatif doit être renforcé et oui tous les décrets d’applications doivent être publiés et non gardé dans les tiroirs d’un quelconque bureau ministériel. Oui enfin la fustigation de la police doit s’arrêter.
.
Car les policiers municipaux régulièrement utilisés comme supplétifs de la police nationale réclament aujourd'hui effectifs et salaires. Mais sont-ils bien dans leur rôle lorsqu’ils sont dans l’obligation d’intervenir sur des braquages où des malades mentaux tirent à la kalachnikov sur tous ce qui bouge ?
.
Les maires se gardent bien d'en rajouter pour au moins deux raisons. Ils sont les patrons de cette police municipale si pratique pour porter la bonne parole dans les quartiers et ensuite ils sont loin d'avoir les moyens de recruter à tout va.
.
A la croisée des chemins où nous nous trouvons, plutôt que d’accuser l’autre, tentons de trouver ensemble des solutions. Reconnaissons que les idées sociales sécuritaires de la gauche ne sont pas forcément toutes à mettre à la poubelle comme les idées sécuritaires de droite ne sont pas forcement le reflet d’une quelconque montée du fascisme et du retour de la bête.
.
Quitte à y mettre enfin des moyens qui font si cruellement défaut !
.
.

Aucun commentaire: