lundi 3 janvier 2011

Ah la villa de Michel Drucker !

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Lundi 4 janvier 2011 :
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La construction de la maison de Michel Drucker à Eygalières provoque une jolie polémique. Que n’a pas t’on dit sur cette affaire, de la « vénalité » supposée de l’animateur à son appartenance, tout aussi supposée à un « clan » bien implanté dans les sphères du pouvoir français.

Pour ma part, je note par contre une dérive plus significative des institutions qui a permis a un animateur de télévision de construire une villa de 295 m2 à moins de cinq cent mètres d’un site classé aux Monuments historiques et sans aucune interférences des autorités compétentes sensées intervenir dans ce dossier.

Michel Drucker, dans une interview donné à la Provence, le 29 décembre dernier, tente de se dédouaner. Tentative désabusée devrais-je dire.
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Sa défense, exposée par ailleurs dès le 22 avril 2009, tient en un argument : « je ne suis pas le seul, alors pourquoi moi ? ». En effet, dans Le Point de cette date, il déclarait : « Je tiens également à rappeler que des maisons dans la zone des 500 mètres autour de la chapelle Saint-Sixte, il y en a une dizaine. La mienne serait à 350 mètres, mais la plus proche se situe à 15 mètres !»
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Dans le même interview, il précise aussi : « L’architecte des bâtiments de France, lorsqu’il a été entendu par la gendarmerie, a dit que s’il avait été consulté, il aurait donné un avis favorable, car l’inscription de ma maison dans le site ne posait pas de difficulté majeure ».
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Son argumentaire est donc : puisque les autres l’ont fait, j’ai le droit de le faire. Curieux argument quand même que l’on pourrait comparer à celui-ci : les autres ont braqué à la kalachnikov la supérette du coin alors j’ai le droit de le faire aussi ! Et si l’architecte des Bâtiments de France avait été consulté, reconnaissant au passage que cela n’a pas été fait, il aurait donné son aval. Je n’en doute pas une seconde mais il est plus que probable que des contraintes auraient été de mise. Et il parait quand même incroyable que l’architecte de Michel Drucker ne se soit pas rapproché de celui des Bâtiments de France, ne serait ce que pour faire des plans en conformité qui ne risque pas d’être retoqué et donc couter de l’argent à son client.
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Et je dois avouer que l’expérience d’un mien ami, mais qui ne s’appelle pas michel Drucker, me permet d’augmenter ce papier. Cet ami a donc construit lui aussi une maison à moins de cinq cent mètres d’une chapelle classée, mais dans le massif de la sainte-Baume et non dans les Alpilles. Son architecte et lui-même savait que l’architecte des Bâtiments de France devait donner son approbation avant tout chantier. Chose qu’apparemment l’architecte de Michel Drucker ne semblait pas connaitre. Mieux, son architecte attitré a demandé les desideratas des BDF puis a plusieurs fois consulté ce spécialiste avant de passer à la réalisation de la construction qui désormais se fond dans le paysage.
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De même, Michel Drucker déclare aussi : « Les thuyas, les chênes verts, les cyprès et autres végétaux arbustifs que j’ai plantés font que dans un an, voire deux, la maison sera quasi invisible depuis la chapelle Saint-Sixte »
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De cette anecdote, j’en tire une conclusion : les Alpilles ne sont pas la Sainte-Baume et les architectes de ce secteur peut-être moins sûr d’eux et en tout cas plus respectueux du cadre et de l’environnement que ceux des Alpilles !
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Dans notre Provence où les atteintes à l'environnement sont d'une banalité effarante, on rêve d'élus et de célébrités totalement responsables. Pour quelqu’un qui représente, à son corps défendant peut-être, les français, et des élus représentants eux à leur corps volontaire les citoyens, force est de constater que ce n'est pas le cas.
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Et toute la polémique est là !
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ne dit-on pas :
Coquin/copain ?
Encore un bel exemple des collusions que peuvent entretenir ses personnes qui pensent être dédouanés de toutes contraintes.
Une loi, une application !
POINT.
Maurice (lesgrandschamps.overblog.com)