mardi 4 janvier 2011

Il est temps de construire l’Europe

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Mardi 4 janvier 2011 :
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2010, l’année de toutes les polémiques pour l’Europe, accusée de tous les maux, de tous les travers, et qui maintenant voit l’intégrité de sa monnaie remise en cause.
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2011 sera-t-elle l’année de la croisée des chemins ?
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Traumatisés par les horreurs des deux guerres, certains ont conçu le projet d’effacer les nations pour assurer un avenir serein à nos enfants. Honte à moi, dans le contexte troublé qui est le notre, j’ai toujours pensé que l’effacement des nations au profit d’un creuset plus large et plus concret que je nomme Europe ne pouvait être qu’une chose bénéfique.
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Or, l’Europe que les politiques nous proposent et vantent les mérites depuis, pour faire court, vingt cinq ans, ne correspond pas à l’Europe dont je rêve. Cette Europe actuelle, faite de compromissions et de marchandages, sujette aux querelles de clochers, sans gouvernement fort, livrée à elle-même, n’est nullement l’entité qui nous rendra « meilleurs ».
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Et je dois avouer que je suis très inquiet pour notre bonne vieille Europe quand je constate la gangrène du populisme et du nationalisme qui ne cesse de grandir. Chômage conjugué à la crainte de l’immigration, crainte aussi du terrorisme islamiste, inégalités sociales accentuées et mises à jour par la crise bancaire et financière, faiblesse de la société civile dont les membres en particulier les jeunes se détournent de la chose publique qui devient du « people » à l’instar de n’importe quel spectacle : tous les ingrédients d’une dérive démocratique sont réunis.
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Dans ce terreau vivace, face à ces montées, la solution est facile : sortir de l’Europe, sortir de l’Euro. Pour ma part, je suis intimement convaincu que non seulement ces solutions sont de mauvaises solutions mais qu’en plus elles nous mènent droit à la catastrophe.
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L’Europe d’aujourd’hui n’est pas un projet qui protège les peuples, mais une entreprise qui les contraint. Il est plus que temps de revenir à l’epérence d’un projet car, quoiqu’en dise les pessimistes si nombreux dans l’hexagone et premier à pointer l’Europe de tous les maux, cette Europe mérite qu’on la construise tous ensemble.
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