mardi 22 février 2011

Un « D.O.B. » sans grande surprise

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Mardi 22 février 2011 :
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Vendredi dernier, lors d’un conseil municipal marathon, l’un des événements les plus importants de la vie d’une commune s’est déroulé. Je veux bien entendu parler du « DOB », le Débat d’Orientation Budgétaire où l’équipe municipale en place présente les grands axes budgétaires qui vont définir et encadrer l’action municipale sur les douze mois à venir.

Première information, et pour aller à l’essentiel, essentiel qui touchera j’en suis sût tous les vitrollais, les taux d’imposition de la ville de Vitrolles ne bougerons pas cette année, pour mémoire 8.9 % pour la taxe d’habitation et 37.67 % pour la taxe foncière sur les propriétés baties.

Disons le dès le début, quelque soit le talent de l’orateur, il est des plus difficile de résumer l‘action municipale en quelques chiffres et une demi heure de temps. Note adjoint aux finances, Malik MERSALI, s’y est de nouveau essayé et rien n’indique que son coté pédagogue a réussi à captiver les foules.

Passons sur la présentation de l’environnement économique et institutionnel, présentation des plus convenue pour un adjoint aux finances d’origine communiste dans une majorité municipale à tendance de gauche. C’est forcement la faute du gouvernement si les municipalités sont inquiètes.

Passons aussi sur le rappel de la période 2002 – 2008 durant lequel le « lancer de fleurs » a été assez spectaculaire. Ceci-dit, avouons-le, c’était on ne peut plus de « bonne guerre » et j’aurais été assez déçu si cela n’avait pas eu lieu.

Penchons nous plutôt sur ces orientations budgétaires car, finalement, c’est bel et bien ce qui nous intéresse.

Tout d’abord, je note que la ville dispose d’un autofinancement brut suffisant pour continuer ses projets. Le recours à la dette est certes envisagé mais de manière « pondéré » et avec un objectif clair qui, d’après Malik MERSALI est simple : que le ratio entre l’encours de la dette et l’autofinancement brut reste inférieur à 6 années.

Une remarque personnelles sur ce sujet : Si ce rapport est actuellement de 3 comme l’adjoint aux finances l’a laissé entendre, et même s’il est inférieur par exemple à celui de la CPA qui est de 8, c’’est quand même un recours à la dette et un doublement de celle-ci.

Et je dois avouer que ‘l’appel à la dette, même pour la bonne cause, a toujours tendance à énormément m’inquiéter.

Dans tous les cas de figure, entre le recours à la dette et l’autofinancement brut, c’est environ vingt millions d’euros que Vitrolles envisage en dépense d’équipement. Un somme rondelette quand on y réfléchit.

Reste maintenant le problème préoccupant de la masse salariale. Je reconnais bien volontiers qu’en 2010, l’évolution de celle-ci a été inférieure aux prévisions puisque avec une progression de + 3.04 % (soit 1.284.525 euros) nous sommes en dessous des 3.50 % prévus (soit une économie virtuelle de … 194.715 euros !) Une masse salariale de plus de 44 millions d’euros sur un budget de fonctionnement de l’ordre de 66 millions d’euros, soit près des deux tiers de ce même budget n’est pas fait pour me plaire, même si je dois dire que des efforts sont faits pour maitriser cette masse très importante.

Je ne créerais pas la polémique comme a tenté de le faire l’opposition en sous entendant la présence de salaires importants indus (un comble quand on sait que l’opposition est à majorité UMP !) ou en demandant le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux pour notre mairie. Je me contenterais de regretter le volume de cette masse salariale et de me demander si des réaffectations de postes ne pourraient pas être envisagées.

Reste maintenant le problème de la lecture d’un Budget d’orientation ! Quels sont les grands axes proposés et sommes nous d’accord avec ces axes ?

L’un des axes majeurs est sans conteste la « jeunesse ». La municipalité veut frapper un grand coup dans ce secteur et s’en donne les moyens en fixant des axes opérationnels prioritaires dotés des moyens financiers idoines.

L’autre axe concerne le développement économique de Vitrolles. Bien que n’étant pas du domaine de compétence de la ville, la municipalité, se pliant aux injonctions gouvernementales qui veut pallier ses propres carences en s’appuyant sur les collectivités territoriale, se dote de moyens financiers pour faciliter l’accès vers l’emploi par le biais de formation ou de dispositif d’insertion.
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A ce niveau de la réflexion, même si j’approuve des deux mains cette initiative, je trouve bizarre cette acceptation de fait du transfert de compétence étatique vers des collectivités territoriale. Comme je l’évoquais il y a quelques semaines, l’Etat se désengage vers les collectivités de ses obligations dont certaines sont régaliennes. L’UMP locale ne pouvait qu’approuver et elle le fit du bout des lèvres.
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Enfin, bien entendu, les investissements structurels sont toujours présents. On ne pouvait en espérer pas moins au vue des carences dramatiques de notre ville. Salle des fêtes, médiathèque, programme ANRU, requalification de certaines voies importantes, création de bassins de retentions, mise aux normes des édifices publics, etc … tout cela doit être fait. Ce n’est ni du superflu ni du nécessaire. C’est désormais de l’obligatoire !
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Donc, en conclusion, que dire de la présentation de cette prévision de budget : que je vais attendre la version définitive pour me prononcer de manière péremptoire ! Jusque là, je me contenterais d’un « peu mieux faire » !
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