jeudi 3 février 2011

Une histoire marseillaise ...

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Jeudi 3 février 2011 :
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Petit rappel : Jour « J » moins trois
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De nouveau Marseille paralysé par l’absence de transport en commun ou, pour être beaucoup plus précis, par l’absence des bus sur le réseau de surface. En milieu d’après-midi, un jeune ayant tiré en l’air sous le nez d’un chauffeur de la ligne 89, les conducteurs du dépôt d’Arenc en premier puis des quatre autres dépôts ont fait jouer leur droit de retrait, paralysant la ville.
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Tout le monde connait cet engrenage. Agressions, menace, comportements violents, comportement égoïstes, voilà à quoi sot journellement confronté les chauffeurs, et pas seulement ceux de Marseille. Le mal est profond et touche en fiat notre société, notre comportement. Les syndicats on beau jeu de dénoncer l’abandon de l’Etat, l’insécurité permanente, les lignes « à caractères sensibles » … c’est enfoncer une porte ouverte que de le rappeler.
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Pourtant, pour prendre un passé récent, rien ne change. La tragédie qui a touché Mama Gallédou peut très bien se reproduire dans les minutes qui viennent. Malgré le drame, malgré les tables rondes, malgré les programmes divers et varis, rien n’a changé sous le soleil.
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Pourtant, les syndicats crient, les politiques réclament, la population geint et Marseille manque de policiers. Il est quand même étonnant qu’en novembre, le Ministère de l’Intérieur envoie deux compagnies de CRS en renfort dans la capitale phocéenne et que moins de soixante jours plus tard ce même ministère envisage très sérieusement la dissolution de l’une des trois compagnies se trouvant à demeure dans notre ville. Heureusement, il y a eu comme du rétropédalage dans l’aire depuis. Mais le constat accablant est là : Marseille manque de policiers et ce déficit se retrouve aussi dans les transports en commun.
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Ayant dit ce que j’avais à dire sur le côté sécuritaire de cette affaire, je vais maintenant entrer sur une autre partie de mon papier, partie beaucoup plus polémique.
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Jusqu’à preuve du contraire, la R.T.M. demeure un service public, indispensable pour les habitants, et plus particulièrement pour les plus démunis. Le droit de retrait, même s’il est justifié, ne peut cautionner le fait de laisser des usagers désemparés aux arrêts de bus. Pire, un arrêt des services non programmé, à une heure où les scolaires, les personnes âgées, les jeunes, rentrent à la maison, Il n'est pas normal de paralyser un réseau alors que les voyageurs n'ont strictement rien à voir avec les raisons de la colère des chauffeurs.
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Faut-il pour autant aller jusqu'à imposer un service minimum ? La chose mérite d'être débattue. Mais cela ne dispense pas les pouvoirs publics de mettre à disposition des chauffeurs et des usagers les conditions d'une vraie sécurité. C'est sensé être compris dans le prix du billet et dans les impôts que nous payons. Et pour le moment, le compte n'y est pas.
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Au fait, tout ce raffut pour une vulgaire casquette !
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Il n’y a qu’à Marseille que l’on arrête un bus pour ramasser une casquette en dégainant un revolver et en tirant en l’air !
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Sans autre commentaire …
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