dimanche 18 mars 2007

Croze et le tractage

Samedi 17 mars 2007
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Les jours de campagne d’un militant de base comme moi se suivent et se ressemblent. Hier au soir, deux heures de « tractages » dans les boites aux lettres, ce matin, je remet cela. La « Ferme de Croze » a été couverte en totalité.

Ce matin, je passe derrière le tracteur du PS, un mauvais tracteur d’ailleurs puisque je récupère une trentaine de tracts de Ségolène avec une facilité déconcertante. C’est de bonne guerre …

Depuis deux jours, je suis assez surpris. Je rencontre en effet beaucoup plus de monde sur Croze que sur les Pinchinades. Et l’accueil est très bon, c’est le moins que l’on puisse dire. On n’hésite pas à me dire que François Bayrou intéresse, voire que l’on va voter pour lui. Même si parfois cette phrase n’est que pure politesse, je sens malgré tout un réel engouement.

Cela ne fait plus de doute. Il se passe quelque chose !

J’en ai la conviction ce samedi matin, vers midi.

Je suis en train de tracter en plein cœur de Croze, dans le secteur des petites villas quand je remarque trois personnes dans un jardin en train de discuter. Je m’approche, le tract de Bayrou en avant, mais la jeune femme coupe mon élan. « Je suis désolé mais cela ne nous intéresse pas ! »

« Pas de problème, vous en avez parfaitement le droit ! » Et je m’éloigne vers la boite aux lettres la plus proche. J’en ai fait deux ou trois quand j’entends une voix masculine dans mon dos : « Cela ne les intéresse pas mais moi si, vous pouvez me donner un tract »

J’obtempère, sort deux ou trois banalité sur Bayrou puis continue mon chemin. Une demi heure plus tard, mon cheminement m’amenant par là, je suis de retour devant le jardin en question, et là, surprise. Les trois personnes sont en grandes conversations et la jeune femme me lance, en me voyant : « Finalement, donnez nous en ! Il est en train de nous convaincre ! »
Et je m’installe pour un quart d’heure de débat très constructif où il ressort que les indécis envisagent de voter Bayrou non pas avec enthousiasme mais tout simplement parce qu’il promet des choses sérieuses.

Je vas partir lorsque je croise X.
X, c’est le mari de ma collègue de travail, fonctionnaire de son état et en tant que tel pas foncièrement pour Bayrou. Je le « charrie » en lui forçant la main avec un tract orange. A mon grand étonnement, il ne le rejette pas, bien au contraire, m’avouant soudain que voter pour la gauche cette fois-ci lui pose problème et que Bayrou, finalement, ne lui semble pas une si mauvaise option.

Je cache mal ma jubilation.

Je jubile encore plus quand la jeune femme me lance : « Si cela continue, on va ouvrir une section locale Bayrou à Croze ! ».

Lorsque je repasse devant le jardin en voiture dix minutes plus tard, ils sont encore en train de discuter tous les quatre, tracts de Bayrou ouverts en main.

François Bayrou rassemble et convainc. C’est très encourageant pour la suite.

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