samedi 10 mars 2007

Adhésion

Vendredi 9 mars 2007
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Ca y est, j’ai franchi le Rubicon.

Depuis aujourd’hui, je suis militant de l’UDF.

Pour tous ceux qui me connaissent, cette nouvelle doit leur faire un choc. Pourtant, depuis quelques années, si on prenait le soin d’écouter mon discours politique, on pouvait s’apercevoir journellement de mon évolution

J’ai mis deux ans à franchir le pas de la porte, deux ans de longues réflexions, deux ans à me dire « est-ce que c’est le bon choix ? », deux ans à rester sur le seuil à observer l’intérieur par la vitrine.

Mais dès le moment où l’on milite pour l’Europe, pour le respect de la République, pour une social démocratie à la française, qu’on combat le néocapitalisme, les machineries de partis politiques sclérosés dans un ronronnement d’habitude, les dérives identitaires et le communautarisme sauvage, alors l’UDF semble paradoxalement le seul parti qui réponde à mes attentes.

Dès le moment où l’on pense que les artisans, les PME sont aussi nobles et respectables que les grosses entreprises, où l’on pense que les multinationales n’ont pas la science infuse et ne sont pas forcement respectables, où l’on pense qu’un Etat dirigiste et interventionniste dans la plupart des domaines et surtout celui de l’économie est une hérésie, où l’on pense que le libéralisme est le pire des remèdes et le collectivisme un vaccin périmé, alors l’UDF semble paradoxalement le seul parti qui réponde à mes attentes

Dès le moment où l’on pense que la dette de la France est devenue quelque chose d’inadmissible, où l’on pense que la pauvreté est le mal absolu de la France, où l’on pense que l’immigration choisie est un leurre, alors l’UDF semble paradoxalement le seul parti qui réponde à mes attentes.

Dès le moment où l’on pense que l’alignement sur les thèses du Parti républicain de Bush n’est pas une solution viable pour la France, où l’on pense que l’idéologie libéralo-libertaire a vécu, où l’on pense que les extrêmes se rejoignent dans la même déraison, où l’on pense que les politiques doivent mettre en commun leurs acquis pour le bien et la grandeur de la France plutôt que de s’entredéchirer dans des débats stériles et improductifs, alors l’UDF semble paradoxalement le seul parti qui réponde à mes attentes.

Le parti de Giscard, Simone Veil, Philippe Douste-Blazy est bien loin désormais et une nouvelle vague est là, une nouvelle vague qui a compris que l’affrontement « droite/gauche » est une chimère, que le PS et l’UMP ne sont pas la seule alternative.

Cette UDF qui tel un phénix est née sur de nouvelles bases est l’héritière des valeurs démocratiques de temps désormais révolus. Elle est désormais la seule force capable de fédérer les français et sauvegarder la République dans ses valeurs historiques.

Cette UDF qui est à la fois plus à gauche que l’aile droite du PS et plus à droite que l’aile gauche de l’UMP semble être paradoxalement le seul avenir viable de la France.

Enfin, j’ai franchi le Rubicon … et l’eau n’était même pas froide !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

alors, pas déçu de n'avoir peut etre pas fait le bon choix ?
bien cordialement

Jean-Claude Mathon a dit…

Non, pas du tout.

Mon choix n’est pas lié à un quelconque résultat électoral mais bel et bien à des valeurs et des idées.

Comme en plus, je n’ai pas besoin d’aller « chercher la soupe », mon choix ne me pose strictement aucun problème.

Je suis simplement déçu du résultat global en France de l’UDF-Modem et plus particulièrement du résultat local (je ne vais pas le nier).