jeudi 15 mars 2007

Simone Veil

Jeudi 15 mars 2007
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Je n’ai pas encore abordé le ralliement des anciens U.D.F. mais le départ des vieux dinosaures vers l’U.M.P. me fait sourire. A Ségolène Royal les « éléphants », à Nicolas Sarkozy les « dinosaures ».

Le seule question qui restait en suspend est le ralliement de Simone Veil à Nicolas Sarkozy. Je me posais de nombreuses questions sur ce revirement surprise. Un soupçon d’explication m’est donné involontairement par mon père qui me donne une opinion publiée par le quotidien « Metro » par Richard Arzt qui, bien évidemment, critique François Bayrou en rappelant les liens entre Simone Veil et l’actuel candidat lors des élections européennes de 1989.

J’avais oublié que François Bayrou était son directeur de campagne lors de ces élections. Apparemment, Simone Veil a une rancune tenace de dix huit ans, l’accusant à demi mot d’avoir fait du sabotage lors de cette campagne, de lui avoir communiqué des notes erronées ou volontairement flous. En toute sincérité, je pense plutôt que Simone Veil espérait faire ce que François Bayrou est en train de faire. En 1989, Simone Veil menait une liste centriste dissidente face au « mammouth » de Giscard qui se présentait sous l’étiquette RPR-UDF. Bilan de la claque que reçut ce soir là cette grande dame : Giscard, 28.87 % et 26 siège, Veil, 8.41 % et 7 sièges.

En fait, le problème venait-il réellement de François Bayrou où, plus certainement, du fait que l’entourage proche de Simone Veil lui avait fait croire qu'elle ferait un score beaucoup plus important que le score qu'elle était en mesure de réaliser.

Je réalise aussi que Nicolas Sarkozy est en train de reformer l’union sacrée de 1995 (Balladur, Sarkozy, Veil). Il ne manque que Giscard. Nicolas Sarkozy semble essayer d’aligner le plus d’élus, le plus de dinosaures, le plus de people, le plus de chanteurs, le plus de sportifs, le plus de mammifères, le plus de doryphores, le plus de … On est vraiment revenu en 1995 quand Edouard Balladur tentait de prouver que son nom faisait l’unanimité. On sait ce qu’il s’est passé avec la candidature Balladur.

La victoire annoncée des balladuriens douze ans après, voilà la vrai ironie de cette élection. Mais rien n’est encore joué, heureusement.

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