dimanche 11 mars 2007

Première réunion

Vendredi 9 mars 2007 :
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Ce soir, ma première réunion de campagne. Direction la Frescoule dans ce local que je croyais déserté depuis longtemps et qui se révèle en fait n’avoir jamais été abandonné.

Celui qui m’accueille en sortant de l’ascenseur, c’est William Carrulla, le Président de la section UDF de Vitrolles. Homme chaleureux, aux activités multiples apparemment, qui tout de suite me met à l’aise. Je sais qu’il a été candidat aux cantonales, qu’il s’occupe d’organiser la fête de l’Europe, et qu’il est membre influent d’une association « Vitrolles en chanson ».

Je savais que je devais le rencontrer ce soir là. Une courte enquête internet m’a aussi appris qu’il est membre du Cotaby, qu’il habite près de chez moi et que l’UDF est un peu perdue au cœur du système vitrollais avec un PS tout puissant et un FN qui bouge encore.

Première impression : Je suis revenu quelques années en arrière quand, avec Bernard, nous arpentions les salles de réunions des aumôneries catholiques. Même néon blanc, même chaise de classe, même bureau … Mais je sais aussi c’est aussi que c’est une constante des sections locales des partis politiques : peu de moyen et des bouts de ficelles pour faire tourner la baraque.

Deuxième impression : Je suis surpris. On ne me sonde pas. On part du principe que je suis un sympathisant et c’est vrai à ce moment là. Par contre, je passe sur le grill d’entrée. Moi qui m’étais mis au fond pour éviter de me faire remarquer me retrouve en première ligne dès l’ouverture de la réunion. William Carrulla me demande ce que je pense de tout cela vue de l’extérieur.

Comment expliquer mon évolution, comment expliquer comment je ressens l’UDF, comment je ressens son évolution et surtout comment je ressens le départ des dinosaures de l’UDF vers l’Ump comme une chance, comme un formidable tremplin. Le vieux parti sclérosé ne peut que devenir jeune. Et je le dis à cette assemblée, mal je le reconnais, mais c’est ce que je ressens. L’UDF a pris soudain un coup de jeune et l’UDF est une alternative viable, la seule alternative d’ailleurs.

Cela me fait penser à l’Histoire, ma marotte. Lors des défaites des 1918 et de 1945 pour l’Allemagne, de 1945 pour le Japon, ces deux pays ont eu d’énormes dommages de guerres à payer. Leurs industries respectives ont été pillées par les vainqueurs et les meilleures machines sont parties vers l’étranger. Bilan : En quinze ans, Japon et Allemagne sont devenus de très grandes puissances économiques avec une industrie neuve et compétitive tandis que les pays vainqueurs perdaient peu à peu du terrain, principalement puisqu’il n’avait plus besoin de renouveler leurs machineries se servant de celles des vaincus.

Là, c’est pareil. L’UDF a perdu ses machines (Giscard, Veil et bien d’autres) et les a remplacés par des machines neuves. Ces départs sont bels et bien une chance pour notre parti qui est obligé de chercher du sang neuf et de propulser aux manettes des gens qui, en temps normal, auraient été bloqué par ces dinosaures.

Je rejoins une réflexion entendue ce soir en réunion à propos des anciens centristes qui songent à rentrer au bercail : « Restez à l’UMP ! »

Ensuite, c’est la mise en ordre de bataille de la section : tractage, marché, bureau de vote. Je reste silencieux. J’ai oublié que pour les bureaux de votes il fallait sa carte d’identité. Et je n’ai toujours pas refait la mienne. Direction la mairie dès que je peux.

Je propose de tracter les Pinchinades. Pour un début, c’est mieux que rien. On verra pour la suite.
Et le petit apéritif qui suit cette petite réunion est des plus sympathiques.

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