vendredi 26 novembre 2010

Culture : sujet brulant pour notre ville

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Vendredi 26 novembre 2010 :
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La suite de mon travail sur Vitrolles avec aujourd’hui au programme la culture. La culture à Vitrolles, à une certaine époque, on aurait dit que je faisais de la provocation. Mais il n’en est rien. Je vais tenter de donner quelques pistes de travail. Si vous voulez lire les autres sujets abordés, je vous propose de cliquer sur le lien suivant : « réflexions subjectives sur Vitrolles ».
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Petit avertissement liminaire : l’ampleur du sujet, le passé de Vitrolles, la situation locale, mes propres engagements, les rebondissements incessants du monde culturel me font penser qu’avant même que j’ai terminé mes « réflexions subjectives sur Vitrolles », j’aurais eu de nombreuses occasions d’intervenir de nouveau sur ce sujet brulant. Je pense donc qu’à la fin du projet, je rajouterais quelques réflexions spécifiques à la culture !
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Qu’est-ce que la culture ?

« La culture n'est pas un luxe qui vient après le nécessaire » (François Bayrou)
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En sociologie, la culture est définie comme « ce qui est commun à un groupe d'individus » et comme ce qui le « soude ». Ainsi, pour une institution internationale comme l' UNESCO, la culture c’est : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vies, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. » Ce « réservoir commun » évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.
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Par abus de langage, on utilise souvent le mot « culture » pour désigner presque exclusivement l'offre de pratiques et de services culturels dans les sociétés modernes, et en particulier dans le domaine des arts et des lettres. Et c’est de cet abus de langage dont je vais parler aujourd’hui.
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Réflexions générales sur la culture
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La culture est une des dimensions primordiales de l'épanouissement des êtres humains. C’est une dimension essentielle des sociétés, de leur identité, de leur projet collectif commun.
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A cause de cette dimension, la culture ne peut pas être un simple chapitre d'un programme politique. Elle peut être considérée comme la clef de voute d’un projet de société. Elle est l’élément le plus important. C’est un constat inébranlable. Dans cette optique, une constatation s’impose : il ne suffit pas que la culture touche uniquement les privilégies, il faut qu’elle atteigne aussi ceux qui n’ont pas eu la chance d’être initié. Pour être provocateur, elle ne doit pas seulement être réservée à un petit cercle de privilégiés dans une bastide excentrée et coupée de notre ville. Elle doit être au cœur de notre vie.
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Selon François Bayrou « La pire des fractures est la fracture culturelle ». Je partage entièrement cette vision. Il n'y a pire fracture que cette fracture qui amène la culture à se rendre aux contingences de la société marchande ou pire, aux contingences de l’élite. Elle est l'une des composantes les plus importantes d'un projet pour une ville, que cette ville s’appelle Paris ou … Vitrolles. Elle va favoriser la cohésion sociale et citoyenne par son action. De l'enfant à l'école au citoyen dans la cité, tout doit être mis en œuvre pour que la culture soit le lien et le bien commun.
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Le rôle d’une municipalité responsable est d’œuvrer avant tout à la transmission et au partage de la culture. C’est œuvrer aussi à sensibiliser et à accueillir toutes sortes de publics, de penser à des lieux qui ne soient pas tant figés dans des labels mais ouverts sur la cité et aux artistes, porteurs de projets innovants qui encouragent le croisement des disciplines et des genres, adaptés aux nouvelles technologies.
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La culture se doit être un des moteurs d'une municipalité responsable. La culture se doit d'être le reflet de tous les citoyens. La culture se doit d'être accessible à tous, y compris du profane. La culture se doit d'être créative et se doit d'être soutenue par les pouvoirs publics.
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Enfin, hip-hop comme musique classique, théâtre comme opéra, cinéma comme parade de rue, café philosophique comme librairie, sont les mêmes facettes d’une même philosophie que l’on nomme culture.
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Par contre, on peut tirer de cette première approche deux constatations qui ne sont pas des plus réjouissantes, loin s’en faut.
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Paradoxalement, alors que les collectivités territoriales et l’Etat, investissent dans la culture des sommes très importantes en regards des autres pays civilisés, la fréquentation de la culture au sens large du terme est inférieure à ces même pays. Il serait intéressant de réfléchir à cette disproportion mais ce n’est pas le sujet de la présente étude.
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Alors qu’en France le nombre de spectacles produits s’est fortement accru depuis une dizaine d’années, le public ne s’est pas renouvelé et élargi en conséquence. Vitrolles ne fait pas exception à cette règle : des spectacles certes, mais où l’on retrouve toujours les mêmes personnes. Une sorte de microcosme !
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Un passé culturel agité

Lorsque Vitrolles, au début des années 70, a quitté son statut de village pour se transformer en ville nouvelle, elle a eu le privilège d’être un territoire d’expérience culturelle ouvert sur l’extérieur avec des équipements neufs et performants. Chaque quartier disposait d’une offre importante, renforcée par une vie associative bouillonnante à une époque où la culture était forcement un moteur de la société.
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Fontblanche fut le phare de cette époque en accueillant le Centre méditerranéen du cinéma, en installant des ateliers d’artistes, en développant des partenariats avec des troupes théâtrales, en hébergeant la FRAC ou des studios d’enregistrements. Fontblanche vit aussi naitre Primavera (qui, depuis, est devenu la Fiesta des Sud à Marseille). Nous sommes donc en présence d’un haut lieu culturel départemental donc.
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En dehors de Fontblanche, au centre-urbain, le cinéma d’Art et d’essai avait pignon sur rue et le Sous-marin attirait comme un aimant tous les groupes musicaux existant dans la région.
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Une vie bouillonnante exceptionnelle qui se prolongea jusqu’à la fin des années 90 et l’arrivée du couple Mégret à la tête de notre ville.
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En quelques mois, la situation culturelle de la ville fut bouleversée. Le Sous-marin et le cinéma furent rapidement fermés sous des prétextes contestables et contestés.
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Le Stadium, joyaux de la ville, contesté du point de vue architectural, mais encensé du point de vue du spectacle, fut abandonné à la suite d’un attentat qui le priva d’énergie et de la non volonté de la municipalité de le relancer (non volonté, il faut l’avouer, aggravée par l’absence d’aides financières).
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Les bibliothèques de la ville furent soumises à la fois à une politique d’achat contestable et à une politique de présentation que l’on peut assimiler à de la censure. Seule persista, fut soutenue et développée à l’extrême, une culture identitaire provençale dont on peut légitiment se demander jusqu’à quel point elle ne servait pas de simple paravent culturel à une municipalité à la dérive.
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L’arrivée à la tête de la mairie de Guy Obino en 2002 changea radicalement la donne mais le constat fait à ce moment là est accablant : Non seulement la culture été laminée sur Vitrolles mais en plus la gestion de ce secteur a pris un retard difficilement rattrapable.
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Tout est à refaire désormais !
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Ma vision de la situation actuelle sur Vitrolles
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Depuis trente ans, Vitrolles a toujours eu un rapport conflictuel avec la culture. Que ce soit sous l’époque Anglade avec la construction du Stadium qui avait pour but d’être le « Temple » de la culture, l’accueil des premières Fiesta des Sud à Fontblanche, sous l’époque du couple Megret avec la disparition du « Sous-marin », les concerts de rock identitaires et l’appui plus que marqué aux organisations provençales ou sous Obino, grand amateur de musique de chambre, avec le saupoudrage culturel auquel il nous avait habitué pour satisfaire tout le monde lors de son premier mandat et la culture transformé en chantier de travaux publics pour son second mandat.
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L'analyse de la situation culturelle sur Vitrolles permet de tirer une première constatation : A trop vouloir satisfaire tout le monde, on ne satisfait personne. Ou bien, pour être beaucoup plus précis, les éternels râleurs râleront mais ils auront raison sur quelques points.
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La municipalité a choisi l'option de satisfaire un plus grand nombre. Elle a multiplié les actions, les spectacles, les encouragements. C’est une option des plus louables que je soutiens, pleinement mais pour une raison sur laquelle je reviendrais plus loin, elle donne l’impression de le faire, sans unité ni réelle ambition pour notre ville. Cette impression est accentuée par le fait qu’elle a éparpillé ses actions et que l’on peut difficilement trouver, au premier abord, non seulement un fil conducteur à cette action mais aussi une visibilité adéquat, visibilité qui est totalement inexistante dans beaucoup de proposition. Son projet phare « exile » la culture en périphérie de la ville, dans un lieu excentré, alors qu’elle devrait être au cœur de notre cité. J’emploie un verbe fort comme « exiler » volontairement pour faire réagir et mieux appréhender l’un des problèmes de notre cité.
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Sans remettre nullement en cause la destination culturelle de Fontblanche, qui en plus doit être développée, une réappropriation de la ville par la culture doit être effectuée pour permettre à tous d’y avoir accès et d’y trouver sa place. Nous verrons les pistes préconisés pour y arriver mais, pour faire court, je dirais qu’encore une fois le problème de la communication est au cœur du combat.
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Les problèmes d’infrastructures vitrollais
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Je ne vais pas revenir sur une période noire de notre histoire. Je dirais simplement qu’à la suite de cet épisode, tout était à refaire. Pourtant, malgré le travail accompli qu’il est hors de question de nier ou d’occulter, un énorme chemin reste à accomplir.

Après six années d’un long travail de fond et de reconstruction, une série noire a frappée notre ville mettant les infrastructures culturelles en péril. Pour mémoire, je rappelle que successivement nous avons eu :
La fermeture de la salle des fêtes
La fermeture du théâtre de Fontblanche à peine rouvert,
La fermeture de la salle Mandela,
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Dans le premier cas, la fermeture était prévue de longue date puisqu’il s’agit d’une volonté municipale de détruire la vieille salle des fêtes vétuste et obsolète pour la remplacer par une nouvelle salle à la pointe du high-tech.
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Dans le deuxième cas, la fermeture en urgence pour des raisons de sécurité a surpris tout le monde, d’autant plus surpris que la rénovation venait d’être terminée. Il s’est avéré que des malfaçons sur lesquelles je ne m’étendrais pas, ont entrainé cette fermeture d’urgence et le lancement d’un nouveau plan de rénovation. Mais, en attendant, le constat est là : le théâtre est encore fermé pour de longs mois.
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Dans le troisième cas, il s’agit de ruissèlements qui ont fait de gros dégâts. L’imbroglio juridique en découlant risque de nous priver de cet espace à vocation d’exposition pour encore de longs mois.
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Ces trois fermetures, non pas pour quelques jours, mais toutes pour de très longs mois pour ne pas dire des années ont fragilisé l’accueil et l’offre culturelle même si le chapiteau de Kiffa a été construit pour permettre un certain fonctionnement durant cette période. Mais ne nous leurrons pas : l’offre culturelle de Vitrolles est forcement réduite en l’absence de structure ad-hoc.
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Je rappelle que la réouverture du théâtre est prévue pour le premier trimestre 2012, la salle des spectacles devrait être livrée milieu 2013 et la médiathèque au premier semestre 2013. Quant à l’Espace Mandela, c’est une autre histoire.
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Parlons médiathèque
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A propos des équipements culturels, la ville a donc acté la construction d’une médiathèque sur un site jouxtant probablement le quartier des Pins nouvelle mouture pour pouvoir bénéficier des aides liées au CUCS. Je serais mal placé de dire quoique ce soit sur cette construction, la ville manquant dramatiquement de ce type d’équipement. Je ne m’étendrais pas non plus sur la polémique soulevée par l’opposition concernant le montant estimé des travaux, pour mémoire quatorze millions d’euros. On ne peut comparer que ce qui est comparable et la médiathèque de Martigues n’est pas comparable avec le projet vitrollais.
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Toutefois, je suis malgré tout un peu inquiet mais pas sur ce sujet là, plutôt sur ce qu’on appelle en général des victimes collatérales.
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En effet, au moment même où ouvrira la nouvelle médiathèque, les bibliothèques Georges Sand et Georges Brassens seront fermées. Même s’il est difficile de nier que ce regroupement sera plus fonctionnel, il me semble pour ma part peu judicieux dès le moment où aucune structure de remplacement n’existe. Car, il est aussi difficile de nier que ces deux équipements étaient nécessaires pour la vie des quartiers où elles sont implantées et plus particulièrement la bibliothèque Georges Brassens.
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La bibliothèque de La Frescoule est un lieu de vie important pour ce quartier et un point d’accès facile pour les scolaires qui viennent souvent y étudier. Il est à l’ordre du jour que des équipements soient toujours disponibles en ces lieux mais à l’heure actuelle personne ne sait de quel type. Ce qui est sûr, c’est que ce ne seront pas des équipements de type bibliothèque. Or, ces bibliothèques sont très souvent utilisées par les collégiens et les lycéens comme salle d’étude, ne disposant pas de lieu adéquat chez eux.
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Il me semble donc vital qu’un équipement de type médiathèque ou bibliothèque perdure dans ce quartier de la ville, ne serait-ce que pour permettre aux jeunes des quartiers sud de bénéficier d’un lieu calme pour étudier.
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Fontblanche, une vraie réhabilitation
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Il ne fait aucun doute que l’ensemble architectural composant le Domaine de Fontblanche, comprenant à la fois le parc s’y rattachant et la vieille maison de maître, fait parti du patrimoine vitrollais. Pour cette seule raison, il est de notre devoir de le conserver, certainement pas en l’état, mais pour le moins en le réhabilitant, et même pour certaines de ses parties en urgence.
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Je sais que cette réhabilitation est à l’ordre du jour. Lors de la présentation du budget prévisionnel pour 2010, le premier adjoint de Vitrolles, Jean-Claude Mondoloni, s’est amusé à parodier Prévert en nous énumérant les grands travaux prévus sur l’agenda de l’année en cours. Dans cette longue énumération, coincé entre la réfection du parvis de l’Hôtel de Ville et la mise en conformité des feux tricolores, le lancement de travaux de réhabilitation de Fontblanche était à l’ordre du jour. Pas de précision sur la nature exacte des travaux de réhabilitation mais une volonté évidente de lancer le chantier.
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Une bonne chose plus que nécessaire si l’on y pense sans parti pris, sans a priori politique, mais avec la seule ambition du bien des vitrollais.
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Oui, vraiment, il y a de quoi faire avec ce domaine dès le moment où on veut bien s’en occuper car cette réhabilitation a été rendue nécessaire par l’état de certains bâtiments (comme la maison du meunier), par les déboires survenus à certains de ses équipements (comme le théâtre) et par les objectifs avoués pour ce lieu (comme un centre culturel à vocation départementale).
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Maintenant, à y regarder de plus près, je pense que plutôt que d’envisager une réhabilitation au coup par coup et surtout sans plan global d’ensemble (par exemple d’abord le théâtre pour relancer les spectacles puis l’année prochaine les bâtiments annexes pour les destiner aux pécheurs et chasseurs (vraiment au hasard), puis l’esplanade (pour la transformer pourquoi pas en parking), il serait probablement plus judicieux de réfléchir dans un premier temps à la destination véritable de cet ensemble puis de lancer les travaux en adéquation avec l’objectif final.
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Après avoir été longtemps en désaccord avec lui sur le plan des objectifs culturels, je partage sur ce sujet entièrement l’avis de notre adjoint à la culture, Henri-Michel Porte qui défend l’idée de donner un objectif à la totalité du Domaine de Fontblanche puis de faire des travaux en adéquations avec ces objectifs plutôt que de tronçonner le domaine en plusieurs petits travaux avec un objectif différents pour chacun des tronçons.
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Il faut une vision globale pour ce lieu. Le centre des cultures méditerranéennes n’est pas forcement ce que je souhaitais personnellement mais ce projet à l’énorme avantage d’exister et surtout de se fondre dans d’autres projets à vocations internationaux comme Marseille Provence 2013.
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Donc, pour terminer, je n’ai qu’un seul souhait pour ce lieu : que la dimension culturelle du lieu soit prise réellement en compte en dédiant 100 % de son espace à cette vocation. Il est par exemple aberrant qu’une partie du matériel municipal soit stockée dans cet espace au détriment des activités culturelles s’y trouvant.
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Et surtout, encore une fois je le répète : pas de découpe dans le projet mais une vision d’ensemble !
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Je voudrais aussi revenir sur un aspect souvent ignoré du lieu mais que j’ai, pour une fois, entendu lors de la dernière commission culturelle à laquelle j’ai participé : je veux bien entendu parler des abords du Domaine de Fontblanche.
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Je trouve désolant l’aspect extérieur de ce domaine, ce vaste espace de terre battu s’étendant de la maison de maître à la maison de quartier de la Frescoule, transformé en champs de boue à la moindre pluie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que non seulement l’aspect est peu engageant mais en plus on ne se doute pas que l’on arrive sur le haut lieu de la culture vitrollais. A moins de disposer d’une bonne paire de lunette pour lire le petit panneau annonçant le lieu, rien, j’écris bien rien, ne laisse supposer la destination de ces bâtiments. Je suis intimement convaincu que la réhabilitation de Fontblanche passe aussi et surtout par la réhabilitation de cet espace.
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Comme pour Fontblanche, d’autres bâtiments à vocation culturelle manquent cruellement de signalétique. Un gros effort doit être fait en ce sens.
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Le cinéma « Les lumières »
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Petit à petit, à force de persévérance, notre cinéma, le glorieux cinéma « Les Lumières », est devenu un élément incontournable et moteur de la vie culturelle vitrollaise. Mieux, il en fait l’actualité !
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Rouvert le 6 octobre 2004 après les sombres années Mégret, il a acquiert peu à peu une notoriété et une reconnaissance non usurpée, non seulement du monde du septième art, mais aussi de tous ce qui compte dans le monde culturel local et buccho-rhodanien..
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Avant d’entrer dans le vif du sujet, je rappelle quelques faits concernant le cinéma « Les lumières »
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Nous sommes en présence d’une Régie municipale personnalisée qui gère un espace comprenant trois salles de cinémas d’une capacité totale de 395 places. En tant que telle, des conventions d’objectifs, de moyens et de personnels sont passées avec la municipalité.
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L’objectif fixé par la mairie est de maintenir un prix attractif, en l’occurrence quatre euros pour cinquante mille entrées annuelles. En contre partie, la mairie met la main à la poche en finançant le différentiel entre le prix imposé et le prix d’équilibre (estimé à huit euros la place), octroyant donc une subvention de deux cent mille euros à la structure (50.000 x 4 euros). En outre, elle détache à la régie quatre employés municipaux à plein temps pour une durée de trois ans renouvelable.
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Enfin, la municipalité a décidé de mettre au niveau les moyens de projections en équipant le complexe d’un projecteur numérique (qui permet entre autre de diffuser aussi des films en 3D). Pour cela, elle met la main à la poche à une hauteur de quatre vingt mille euros, trente mille en subventions, cinquante mille en avance de recettes.
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Alors, est-ce que tous ces investissements valent ils le coup ? Pour ma part, je pense que oui quand je constate le résultat :
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Un classement « Art et essai », trois labels « recherche et découverte », « Patrimoine et répertoire » et « Jeunes Publics », une dizaine de films diffusés par semaine et l’objectif chiffré atteint et même dépassé en 2009.
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En 2009, le cinéma a fait 51512 entrées dont 50400 payantes, ce qui sous entend une progression de 10.2 %, et mille cinq cents abonnées.
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Voilà pour les faits bruts.
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Alors, maintenant, la question se pose visiblement pour certain de savoir quoi faire de ce merveilleux outil qui, à mon humble avis, n’a nullement besoin d‘être remis en cause. Car, comment interpréter la question, pas si anodine de cela, de l’opposition lors d’un récent Conseil Municipal : « Combien faudrait-il d'entrées pour que les comptes du cinéma soient à l'équilibre ? »
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En posant cette question, l’opposition visiblement ne veut pas d’un cinéma « subventionnée mais un cinéma se suffisant à lui-même. Or, par cette simple hypothèse, c’est la remise en question totale de la culture sur notre ville, mais aussi d’une manière générale, la remise en question de la philosophie même de la culture et de l’exception française.
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En plaçant notre cinéma dans une logique libérale ou recettes et dépenses sont étroitement liées, l’opposition propose donc à la fois un désengagement municipal de cette structure et un accroissement des recettes (et donc du prix des places) de manière significative. Dans ce contexte, la direction des Lumières sera tentée de se tourner vers les blockbusters pour assoir ses comptes plutôt que vers les films plus intimistes qu’elle favorise actuellement.
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Au-delà de cela, plutôt que de se risquer dans des paris osés (mais au combien réussis) comme les soirées thématiques, le festival du polar, les rencontres théâtres-cinéma, n’auront-ils pas la tentation de faire du « profit », de faire « comme les autres » ? Avec tous les risques que cela comporte car je ne vois pas Les Lumières sortir vainqueur d’un affrontement avec les multiplex et surtout celui de Plan de campagne.
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Par cette question, l’opposition a démontré que seule une logique « libérale » peut être envisagée pour le cinéma et, par extension, pour la culture. Chose peu concevable à mon humble avis. Je me sens beaucoup plus proche de l’idée d’un cinéma d’art et d’essai se mettant à la disposition de tous les vitrollais que d’un cinéma usine qui déverse les séances au rythme stakhanoviste d’une usine en plein rendement. Sans oublier le pop-corn dont le prix est exponentiel avec la taille des salles.
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Il y a quelque chose d’inhumain et de déshumanisé dans les multiplex qui me laisse à chaque séance sur ma faim. Le coté humain aussi bien par la taille que par l’accueil et la compétence me convient beaucoup plus.
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Je suis intimement convaincu que notre cinéma possède, non seulement un avenir radieux, mais pourrait aussi faire encore mieux en terme d’affluence si son environnement était favorisé.
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Et à ce propos, je reviens pour la énième fois sur un sujet qui me tient vraiment à cœur. Je propose à la mairie de mettre à l’ordre du jour la rénovation de la Place Gaufreton, vous savez, celle que tous le monde appelle le parking de la Poste. Le coté sordide de cette place le soir est un « repoussoir » aussi bien pour le cinéma que pour les rares commerces s’y trouvant. Une petite réorganisation du parking, quelques bacs à fleurs, un espace un peu plus piétons devrait suffire à changer l’aspect de cette place et donner plus envie de venir s’y garer pour aller au cinéma ou, pourquoi pas, au « nouveau » pub musical s’y trouvant.
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Ce n’est pas une autre histoire, mais tout simplement … un spin off !
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Angoulême en exemple
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Dans mon optique, comme je l’ai indiqué par ailleurs, l’offre proposée par les associations et la municipalité à l’intention des habitants de Vitrolles est déjà suffisamment variés pour que je ne propose pas quelque chose de supplémentaire sur ce créneau là. Théâtre, lecture, cours de chant, poésie, ateliers d’écriture, club photo, peinture, j’en passe et des meilleures, l’offre est pléthorique.
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Par contre, je persiste à penser qu’il manque un élément vraiment fédérateur de portée au minimum régional dans ce paysage culturel, un élément qui transcende les genres, les délégations et les quartiers. Le plus difficile à obtenir en quelque sorte.
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Vous allez croire que je radote mais je vais reprendre l’exemple de la ville d’Angoulême et de son festival de la bande dessinée, ville et festival que j’ai été amené à trop connaitre dans une autre vie.
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Angoulême, ville d’environ 43000 habitants, ressemblant par bien des points à Vitrolles, s’est doté d’un festival de bandes dessinés de renommés internationale. Je ne veux pas prendre ce festival en lui-même, mais la manière de travailler et de raisonner. Quand je constate ce que des villes de moyennes importances comme Angoulême ont réussi à faire, je me dis : « pourquoi pas Vitrolles ! ».
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Je m’explique sur le cas d’Angoulême : voici une ville de même taille qui nous qui organise un événement culturel de renommé mondiale en s’appuyant sur toute une ville. Si je ne peux nier que les collectivités territoriales participent avec des moyens important à l’organisation de cette semaine de festivités, les sponsors privés ne se font pas prier et surtout, les initiatives locales ne sont pas en reste. La totalité de la population de la ville est tournée vers cet événement et y participe d’une manière ou d’une autre. Pas un magasin, pas un balcon qui ne soit pas décoré. Pas un seul restaurant sans sa petite exposition, pas un seul espace public sans une performance artistique.
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Ainsi, lors de la cuvée 2010, en une semaine, la ville a abrité, de manière officielle ou surtout de manière non officielle, pas moins d’une centaine d’expositions (j’ai bien écrit une centaine !), une cinquantaine de concerts en salle (La nef ou les salles de bar), une centaine de performances artistiques en live, la projection d’une douzaine de film dédiés, quatre vingt trois conférences, une douzaine de spectacles de rue et surtout près de 300000 visiteurs. De cet inventaire à la Prévert, l’organisateur du festival en revendique environ 10 % (la plupart des dédicaces, une dizaine d’exposition, dix conférences et un concert). La totalité des autres prestations ne sont que des initiatives locales portées par des citoyens de cette ville.
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Chaque angoumois a compris que participer ne peut lui être que bénéfique et se fait un point d’honneur à participer. La ville se contente, pour la plupart de ces manifestations, à fournir un label « festival d’Angoulême » et éventuellement une aide technique comme prêter des tréteaux ou des barrières.
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Et au final une magnifique réalisation aussi bien sur le plan culturel que sur le plan communication. Je suis intimement convaincu que ce que réalise Angoulême, Vitrolles peut le faire, non pas le transposer purement et simplement, mais l’adapter à notre réalité, avec nos moyens et nos objectifs.
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Vitrolles en grandeur

Donc, pour reprendre mon raisonnement, je trouve que ce qu’il manque à Vitrolles est un événement ou chacun puisse participer à sa manière, un événement qui se décline de toutes les manières possibles et qui soit le phare de notre ville.
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Transposons donc cet exemple charentais sur notre bonne commune de Vitrolles. Bien évidemment, je n’ai pas la prétention de me mesurer à Angoulême et ses plus de trente ans d’existence, mais étudions un peu en quoi elle peut nous servir d’exemple.
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Dans mon esprit, deux axes de travail existent actuellement avec deux possibilités bien distinctes sur un projet et une action déjà existante.
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On évoque l’idée d’un « festival de la Méditerranée ». Pourquoi ne pas envisager d’intégrer les communautés de Vitrolles dans ce festival et en multipliant les spectacles produits par ces communautés (ou par les associations vitrollaises les représentant) et en regroupant le tout sous le label « festival de la Méditerranée » ?
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Autre exemple plus en rapport avec mon propos avec le cinéma Les Lumières organise l’année prochaine son deuxième festival du polar. A son habitude, Matthieu Labrousse ne voit pas les choses uniquement confinés à son cinéma. Il élargit l’offre à une rencontre avec un auteur de polar, des concerts et un rencontre théâtrale. Une grosse machine mais une offre qui pourrait être encore plus améliorée.
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Or, cette offre est dans la directe ligne de ce que je préconise : des rencontres transversales centrées sur un événement culturel particuliers. Mais je pousserais encore plus loin le raisonnement. Le cinéma « Les Lumières » est localisé en plein cœur du centre urbain à proximité de restaurants et d’un bar musical. L’espace culturel Georges Sand (et sa bibliothèque) n’est pas loin, tout comme un vaste parc et une grande place piétonne.
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Pourquoi ne pas envisager des animations de types expositions à la mairie et dans le hall de Georges Sand, des rencontres avec des auteurs (mais pourquoi pas des acteurs du monde du polar comme des sociologues, des policiers, des juges, des éducateurs ou d’anciens détenus) ? Pourquoi ne pas envisager dans les restaurants des repas thématiques avec « murder party » à la clef ? Pourquoi ne pas envisager des concerts couplés avec le festival ? Pourquoi ne pas envisager la production de court-métrage policiers via Vatos-Locos ?
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Toutes ces actions pourraient être reprises sous le terme générique du « festival du polar » et multipliés sur tous le territoire de la commune pour plonger, au final, toute la ville dans cette activité.
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Mais il existe un gros point noir à ma proposition : c’est que dans mon esprit, ces animations doivent être initiées non par les porteurs du festival mais par les acteurs de la vie vitrollaise, le qualificatif « acteur » sans ce cas précis désignant tout porteur de projet pouvant s’intégrer dans cette animation. Toujours dans ce cas précis, la mairie ne serait que le partenaire d’une action culturelle de grande envergure qui ne pourrait qu’être bénéfique pour notre ville.
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Je dois avouer que j’ai dans mes nombreux cartons une idée de ce type mais le manque de temps m’a empêché jusqu’à présent de l’initier. Mais je ne suis pas contre l’idée de l’adapter à un autre sujet que le mien.
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Une plus grande coordination culturelle
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Pour avoir assisté à plusieurs conseils municipaux, pour participer à une commission sur la culture, pour m’être rendu à plusieurs « animations » proposées par la municipalité, j’ai été amené à constater un fait curieux : une partie des manifestations culturelles se déroulant sur le territoire de la commune ne sont pas portées par la délégation de la culture mais par d’autres délégations, comme celle de la politique de la ville par exemple, et pour ne citer que la délégation la plus emblématique.
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Sur le fond, la chose n’est pas choquante, loin de là. Elle démontre simplement que chacune des délégations composant la municipalité prend au sérieux la culture et l’intègre comme vecteur de travail dans son domaine de prédilection.
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J’ai aussi remarqué que, le plus souvent, cette « immixtion » se faisait dans le domaine très particuliers de l’événementiel. Pourquoi pas. Rien à redire pour les concerts organisés aux Pins dans le cadre du CUCS ou, durant l’été, pour les Festines organisées aux Marettes. Toutefois, ce qui est curieux c’est, alors que nous sommes sur ce que je qualifie personnellement d’action culturelle, cette même délégation ne soit concernée qu’en marge des événements. Pire, il arrive parfois que la délégation à la Culture ne soit au courant que tardivement, voire même après coup, des événements culturels initiés par les autres délégations.
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Dans le même ordre d’idée, même si le lien peut sembler tenu au demeurant, lors de l’attribution des subventions aux associations, combien d‘association à caractère culturel sont dans les dotations d’autres délégations ? Je le reconnais, certaines le sont volontairement pour pouvoir élargir l’enveloppe budgétaire. Par contre, d’autres ayant été « retoquées » par la culture, tentent leur chance sous d’autres délégations. Et parfois gagne le jackpot !
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Je connais ainsi le cas d’au moins une association présentant un projet à la délégation de la culture qui le refuse parce que mal monté ou pas assez étayé, qui le représente à une, deux ou trois délégations différentes, jusqu’à obtenir l’aval de l’une d’entre elle. C’est de bonne guerre mais est-ce raisonnable ?
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Remarque stupide concernant ma conception de la culture : les expositions concernant la biodiversité actuellement présentées sur notre territoire ne sont pas seulement des expositions ayant trait à l’environnement et au développement durable, ce sont aussi des expositions à caractère culturel et il est dommage qu’elles ne soient pas non plus reprises en tant que telles.
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Je pense qu’il est urgent qu’une transversalité soit créée au sein des équipes municipales. Elle permettrait de rendre plus efficace l’action de la municipalité tout en favorisant la crédibilité et la visibilité de la politique culturelle de la ville.
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Il me parait donc aussi important que la plaquette recensant les manifestions culturelles reprennent TOUTES les manifestations pouvant être rattachées à la culture, quelles que soient leur délégation d’origine. L’événementiel ne doit pas s’arrêter aux portes de chaque délégation, mais bel et bien transcender les clivages. C’est une nécessité !
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La création en ligne de mire
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La création artistique doit être soutenue. Il en va de notre essor culturel et de la force de notre société. Ce qui a permis ces dernières années à notre création d’être à la fois de premier plan et foisonnante, c’est que l’émancipation des contingences que tout créateur doit atteindre pour pouvoir pleinement se livrer à son art a été permis par notre système.
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Je suis intimement convaincu qu’il est faux de penser que l’appel au mécénat d’état est un abus. Ce qui l’est, c’est la manière actuelle d’y arriver, faite de faux semblants et de « fraude » connus mais non dénoncés car n’ayant pas de véritable système de remplacement répondant pleinement et uniquement aux objectifs assignés. Il est urgent de réformer tout le système d’aides, de subventions, de statuts (je pense plus particulièrement aux intermittents) pour rendre plus transparent ce secteur et lui donner enfin l’autonomie dont il a besoin.
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Il en va de notre culture !
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En quoi une collectivité territoriale comme une commune peut intervenir dans cette création ?
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Etant en contact direct avec les artistes , ayant une vision plus « perçante » que l’Etat qui lui est un véritable mastodonte, les municipalités se retrouvent donc à la charnière de la création et peuvent être à la fois le premier moteur de la reconnaissance culturelle et le premier soutien à des processus créatifs, que ce soit en soutenant des collectifs d’artistes ou en promouvant des artistes en devenir par le biais d’expositions. Ce premier est important pour la création et ne doit pas être laissé à l’abandon.
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La ville devra donc faire le juste milieu entre le soutien aux créateurs et la promotion d’artistes déjà confirmé.
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Enfin, pour terminer ce volet « création », le mécénat institutionnel est une chose mais il ne faut pas oublier non plus le mécénat privé. Et, à ce niveau là, une municipalité a un rôle important à jouer en présentant aux entreprises implantées sur son territoire les artistes et créateurs œuvrant sur la ville et en proposant de les soutenir. Ce rôle d’intermédiaire, important pour tout le monde, doit être une priorité.
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Pour rester dans le mécénat privé, pourquoi ne pas envisager la création d’un « club des mécènes » porté par la mairie en vue de regrouper les entreprises intéressés moyennant, bien sûr, une meilleure « visibilité » sur la ville par le biais de manifestations spécifiques portés, elles, par la municipalité et plus particulièrement la délégation à la culture ?
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Une piste à creuser !
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La culture et l’école
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Un autre aspect culturel ne doit pas être écarté. Celui de son rôle dans le processus éducatif et plus globalement le rôle de la culture à l’Ecole. Il est important et de notre devoir de favoriser cette rencontre entre l’école et la culture. C’est, à mes yeux, non seulement un choix de société mais de surcroit un impératif pour l’épanouissement de notre civilisation au sens large du terme.
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Je suis intimement convaincu que cette rencontre entre Culture et Ecole est le seul et unique moyen d’éveiller nos enfants à des pratiques que leur environnement sociologique ne favorise pas forcement. C’est le seul moyen de leur faire découvrir toutes, ou du moins la majorité, des pratiques culturelles. A un enfant qui ne connaît que les livres, la rencontre avec la musique peut être un moment intense. A une majorité de jeunes qui ne jurent que par la télévision, la vision d’une peinture, la découverte d’un spectacle de rue, la participation à une pièce de théâtre ne peut être qu’épanouissant. Et, à terme, c’est notre société, que dis-je, notre civilisation qui ne peut que profiter de cette rencontre.
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La découverte des pratiques culturelles par les plus jeunes est un vecteur d’équilibre, aussi bien pour l’enfant lui-même, que pour sa famille ou son entourage. Tout le monde connait le côté attractif qu’un enfant peut avoir. Songeons aux spectacles de fin d’années qui permettent à des familles entières de découvrir des pratiques insoupçonnées.
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Je me rappelle d’un reportage visionné récemment où la caméra suivait un enfant de la banlieue parisienne inscrit au primaire, qui avait découvert le plaisir d’être acteur lors d’un cours de théâtre donné dans l’enceinte de sa classe. Passionné, il s’est inscrit dans un atelier municipal de théâtre pour enfants du primaire qui a la particularité de monter un spectacle annuel en partenariat avec les élèves du prestigieux Cours Florent. Il fallait voir la réaction de la famille de cet enfant lorsque le spectacle fut produit dans la salle de théâtre de cette ville de banlieue. La mère, « technicienne de surface » comme on les nomme désormais, entrait pour la première fois dans un théâtre. Quant à ses frères, pourtant nettement plus âgés, ils ne soupçonnaient même pas que ce type de spectacle existait. Un an après, le gamin continuait son parcours quant à un de ses frères, sa soudaine passion pour cette discipline artistique survenue dans ce théâtre de banlieue, l’avait conduit à travailler au « Chatelet », lui le « chômeur involontairement professionnel » comme il se présentait.
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La vie d’une famille changée après un simple cours de théâtre dans une école primaire. Rien que pour ce constat là, la rencontre entre la culture et l’école doit être non seulement maintenue, mais en plus il doit être soutenu et développé.
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Et ce constat, je le fais sur Vitrolles. Par chance, la ville s’est engagée dans une politique culturelle qui n’ignore pas cet aspect. Je loue et soutien cette initiative. J’espère même qu’elle sera développée parce que je suis convaincu qu’il en va de l’avenir non seulement de « nos chères têtes blondes » mais aussi plus globalement de notre société.
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Les élus, les délégations concernées, les animateurs culturels, les associatifs, les citoyens mêmes, doivent tout mettre en œuvre pour que de tels échanges perdurent.
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En guise de conclusion
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Sans remettre en cause la destination culturelle de Fontblanche, une réappropriation de la ville par la culture doit être effectuée pour permettre à tous d’y avoir accès et d’y trouver sa place. Discuter de tout cela et des attentes réelles des citoyens me semble une priorité désormais.
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Je me permettrais une dernière remarque concernant la culture à Vitrolles. Il faut reconnaître que tout n’est pas parfait à Vitrolles mais il faut aussi reconnaître que le chemin parcourut en huit ans est exceptionnel même si nous ne sommes encore qu’au contrefort de la montagne qui permettra à notre ville de resplendir de nouveau.
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Énormément de travail en perspective donc !
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